GRAND ORAL SES : CONFINEMENT ET INÉGALITÉS

Légende alternative :

Une version dématérialisée du « devoir fait » a même été organisée. Cependant cette solution met à l'écart une partie des élèves ne possédant pas d'ordinateur ou qu'un seul pour toute la famille. Par exemple, seul 65% des familles à bas revenus bénéficie d'un ordinateur, contre 90% pour les plus fortunés. Sans ordinateur à leur permanente disposition, ces élèves ont rencontré plus de difficultés à suivre les cours, limitant ainsi leur apprentissage. De plus, l'accès à internet a été un problème dans certaines familles. Le fait que les enfants et les parents doivent travailler simultanément via internet pouvait rendre difficile la connexion. Au-delà de ça, parmi les élèves de moins de 17 ans, 2% vivent dans des foyers qui ne disposent pas d'un abonnement Internet. Cette fracture numérique a donc amplifié la fracture sociale préexistante. De telles conditions n'ont pas aidé les élèves à rester motivés. Et cela, renforcé par un climat sanitaire et familial assez anxiogène. 2. Milieu social contribuant aux décrochages scolaires. Il est vrai qu'assez souvent, les élèves les plus fragiles scolairement sont ceux qui bénéficient des conditions familiales les plus difficiles. Avec des logements surpeuplés et un manque d'aide de la part de certains parents. Dans ce genre de situation, les parents se doivent d'être encore plus encourageant et rassurant afin d'accompagner au mieux leurs enfants. Mais la patience et la pédagogie des professeurs n'est pas donnée à tous les parents, qui peuvent facilement perdre patience et renoncer. D'autant plus s'ils n'ont pas les capacités nécessaires. Il est clair que ce sont les parents ayant un fort capital scolaire et culturel qui ont été les plus aptes à accompagner leurs enfants. Creusant d'autant plus les inégalités scolaires liées au milieu social. N'oublions pas que la classe populaire est celle qui a le plus souffert du confinement, avec des baisses de revenus pour 41% des ménages les plus pauvres et des repas supplémentaires à payer en l'absence de cantine. Ces coûts financiers ont directement impacter le mode de vie des élèves de ces milieux, donc leur scolarité. 3. Solutions contre le décrochage. Ajouté à cela, le manque de contact avec l'environnement scolaire générant une forme de .C'est ainsi que durant le confinement, le nombre de décrochage scolaire à largement augmenté. Selon le ministère de l'Éducation nationale, ils étaient 5 à 8 % soit environ 500 000 élèves. Ces données seraient multipliées par deux dans les établissements sensibles. En plus du décrochage, 30% des élèves de ces établissements auraient perdu en assiduité. Cela nous montre bien l'inégalité des élèves face à la scolarité à la maison. Toutefois, cette situation a eu l'avantage de mettre l'accent sur le caractère inégalitaire de l'école et a inspiré de nombreux élans de solidarité. En effet, plusieurs associations spécialisées dans l'éducation comme Emmaüs Connect, Chemins d'avenir ou Socrates ont pu organiser une opération visant à récupérer et distribuer des ordinateurs. D'autres associations se sont également mobilisées pour apporter un soutien scolaire et moral aux jeunes, du collège au bac +5, avec des plateformes comme #réussitegénérale. Plateforme qui a permis de mettre en relation les élèves avec des étudiants et des professionnels bénévoles. Ces initiatives ont permis de limiter le nombre de décrocheurs et de réduire le retard accumulé. Conclusion En conclusion, cette crise a soulevé bon nombre de questions comme : comment donner un accès équitable aux savoir et aux compétences à chaque élève ? Comment pallier ces inégalités scolaires ? À quel point c'est quelques mois loin des établissements a-t-il impacté le niveau et le moral des élèves ? SOURCES 3 ● les échos.fr ● Carenews.com ● Institutmontaigne.org Ufapec.be