L'impact carbone de la natalité mythes et réalités
Des recherches de l'Université de Lund (Suède) avancent qu'avoir un enfant en moins éviterait l'émission de 58,5 tonnes de CO2 par an, bien plus que vivre sans voiture (2,4T) ou renoncer à un vol transatlantique (1,6T). Ces chiffres semblent faire de la procréation la décision la plus impactante pour l'environnement.
Cependant, comme le souligne Emmanuel Pont, ingénieur et auteur, "La liberté de procréer est un droit fondamental, pas celle de prendre l'avion". Les crises écologiques actuelles résulteraient moins de la surpopulation mondiale que de nos modes de consommation insoutenables, particulièrement dans les pays riches.
La réalité des chiffres est éloquente les pays à forte natalité (plus de trois enfants par femme) représentent 20% de la population mondiale mais seulement 3% des émissions de CO2. Un enfant au Malawi ne produit que 0,1 tonne de CO2 par an contre 14 tonnes pour un enfant américain, illustrant l'impact de la population sur l'environnement de manière très inégale selon les régions.
**Fait surprenant ** Le calcul attribuant 60 tonnes de CO2 annuelles à chaque nouvel enfant inclut l'empreinte carbone hypothétique de toute sa descendance future, une méthode contestable qui ne tient pas compte des évolutions possibles dans nos modes de consommation.