La démocratie athénienne représente l'un des premiers systèmes démocratiques de l'histoire, établi au Ve siècle avant J.-C.
Les réformes fondamentales de Solon et Clisthène ont jeté les bases de ce système politique novateur. Solon d'Athènes, l'un des Sept Sages de la Grèce antique, a initié des réformes majeures vers 594 av. J.-C. en abolissant l'esclavage pour dettes et en établissant une nouvelle constitution qui divisait les citoyens en classes selon leur richesse. La réforme de Clisthène, survenue en 508 av. J.-C., a ensuite réorganisé la société athénienne en dèmes (districts) et a introduit des institutions démocratiques fondamentales comme l'Ecclésia (assemblée populaire) et la Boulè (conseil des 500).
Le fonctionnement de la démocratie athénienne reposait sur plusieurs institutions clés. L'Ecclésia, ouverte à tous les citoyens, prenait les décisions importantes concernant la cité. Cependant, les limites de la démocratie athénienne étaient significatives : seuls les hommes adultes nés de parents athéniens étaient considérés comme citoyens, excluant ainsi les femmes, les étrangers (métèques) et les esclaves. Cette restriction a été plus tard critiquée par des penseurs comme Benjamin Constant dans son célèbre discours prononcé à l'Athénée royal en 1819. Constant y développe une analyse comparative entre la liberté des anciens et celle des modernes, soulignant les différences fondamentales entre la démocratie représentative moderne et le système athénien direct. Son analyse, particulièrement pertinente dans le contexte du développement construit démocratie athénienne, reste une référence majeure pour comprendre l'évolution des systèmes démocratiques.