Histoire et mémoire du génocide des Juifs et des Tsiganes
Ce chapitre examine l'évolution de la mémoire et de la reconnaissance du génocide des Juifs et des Tsiganes, considéré comme le plus grand crime contre l'humanité de l'histoire.
Vocabulaire: La Shoah, terme hébreu signifiant "catastrophe", désigne le génocide des Juifs qui a causé la mort de 6 millions de personnes, soit plus de la moitié des Juifs d'Europe.
Le processus d'extermination, presque industriel, connu sous le nom de "Solution Finale", s'est déroulé dans des camps de concentration et des centres de mise à mort comme Auschwitz et Birkenau.
Vocabulaire: Le Porajmos, signifiant "dévorer" en romani, est le nom donné au génocide des Tsiganes.
La découverte du génocide a commencé dès 1943, mais les nazis ont tenté de détruire les preuves, comme en témoigne la liquidation des camps de Treblinka et Sobibor en novembre 1943.
Dans les années 1950, un tabou s'est installé autour de ces événements, accompagné d'un mythe résistancialiste. Les sociétés européennes, prioritairement focalisées sur la reconstruction et la réconciliation, ont eu tendance à nier ou oublier ces atrocités.
Citation: Annette Wieviorka parle du "Grand Silence", une période de 20 à 25 ans marquée par le silence, le déni et l'oubli.
Les années 1960-1970 ont vu un éveil progressif de la mémoire. La parole des rescapés s'est libérée et les mécanismes du génocide ont été dévoilés. En Allemagne de l'Ouest (RFA), le génocide des Juifs a été intégré aux programmes scolaires en 1962.
Highlight: La spécificité du génocide des Tsiganes a mis du temps à être reconnue. Aujourd'hui encore, ce génocide reste moins connu et reconnu que celui des Juifs.