Évolution du conflit et chemin vers l'indépendance
Cette page détaille les dernières phases de la guerre d'Algérie, marquées par une escalade de la violence et les négociations menant à l'indépendance.
En septembre 1958, le FLN intensifie ses actions en France métropolitaine avec une série d'attentats et de sabotages. En réaction, l'Organisation Armée Secrète (OAS) se forme au sein de l'armée et des pieds-noirs, s'opposant violemment à l'indépendance de l'Algérie.
Vocabulaire: Les "pieds-noirs" désignent les Français d'origine européenne nés en Algérie pendant la période coloniale.
L'OAS tente un coup d'État à Alger le 21 avril 1961, qui échoue face à la loyauté de l'armée envers de Gaulle. Malgré ces tensions, l'opinion publique française évolue : en janvier 1961, un référendum montre un soutien majoritaire à l'indépendance algérienne.
Quote: "Les citoyens français votent en faveur de l'indépendance de l'Algérie à 72% en France et à 69% en Algérie."
Les Accords d'Évian, signés le 18 mars 1962, marquent une étape cruciale vers la fin du conflit. Ils établissent un cessez-le-feu et posent les bases de l'indépendance algérienne.
Highlight: L'Algérie devient officiellement indépendante le 5 juillet 1962, mettant fin à 132 ans de présence coloniale française.
La page souligne la complexité des positions françaises durant le conflit, avec un décalage entre la politique officielle et l'opinion publique. De Gaulle, initialement opposé à l'indépendance, évolue vers une position de négociation.
Concernant les mémoires de la guerre, la France a longtemps cherché à minimiser ce conflit, le qualifiant d'"événements d'Algérie". Ce n'est qu'en 1999 que le terme "guerre d'Algérie" est officiellement reconnu.
Exemple: Les Harkis, Algériens ayant combattu aux côtés de la France, et les pieds-noirs ont été largement oubliés après la guerre, illustrant la difficulté de la France à gérer l'héritage de ce conflit.
Les années 1970 marquent le début d'un "réveil des mémoires", avec l'expression progressive des traumatismes et la demande de reconnaissance des différents acteurs du conflit.