La construction de la paix en Europe représente un processus historique complexe et multidimensionnel qui s'étend sur plusieurs décennies.
L'histoire de l'Union européenne débute véritablement après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les 7 pères fondateurs de l'Europe ont œuvré pour établir une paix durable sur le continent. Cette période marque le début de la construction européenne, initiée notamment par la déclaration Schuman du 9 mai 1950, qui propose la mise en commun des ressources de charbon et d'acier entre la France et l'Allemagne. Cette initiative, qui donnera naissance à la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier), constitue la première étape concrète vers une Europe unifiée et pacifiée.
La notion de paix en Europe s'articule autour de deux concepts fondamentaux : la paix positive et la paix négative. La paix négative se définit simplement comme l'absence de conflit armé, tandis que la paix positive implique la création active de conditions favorables à une paix durable, incluant la coopération économique, culturelle et politique entre les nations. Les traités de paix successifs, notamment ceux de 1919-1923 après la Première Guerre mondiale et ceux de 1945 après la Seconde Guerre mondiale, ont progressivement établi un cadre juridique et institutionnel pour maintenir la stabilité en Europe. Cette évolution historique démontre que la construction d'une paix durable nécessite non seulement des accords formels mais aussi une volonté politique continue et des mécanismes de coopération efficaces entre les États membres.
La France et la construction européenne depuis 1950 illustre parfaitement cette dynamique de pacification progressive du continent. À travers différentes étapes d'intégration, depuis la CECA jusqu'à l'Union européenne actuelle, le projet européen a permis de transformer d'anciennes rivalités en partenariats constructifs, créant ainsi un espace de paix et de prospérité sans précédent dans l'histoire du continent.