Des conflits d'un genre nouveau
Les enjeux de ces guerres menées par les organisations terroristes sont avant tout idéologiques, visant à lutter contre les valeurs occidentales au nom d'une interprétation stricte du Coran. La propagande via Internet et les réseaux sociaux joue un rôle crucial. Pour les États ciblés, l'enjeu est sécuritaire et politique, comme en témoigne l'adoption du Patriot Act aux États-Unis.
Comment qualifie-t-on une guerre opposant deux acteurs disposant d'une puissance militaire très différente ? On parle de guerre asymétrique, où les groupes terroristes abolissent les limites traditionnelles de la guerre. Ils ne font aucune distinction entre combattants et civils, leur champ de bataille est mondial, et il n'y a pas de bataille décisive.
Exemple: Les attentats de janvier 2015 en France illustrent l'absence de distinction entre cibles militaires et civiles.
Face à ces menaces diffuses, les États semblent impuissants. Qu'est-ce qu'une menace asymétrique ? C'est une menace émanant d'acteurs non étatiques, difficile à contrer par des moyens militaires conventionnels. Même coalisés, comme en Syrie, les États peinent à vaincre ces ennemis insaisissables. La "guerre contre le terrorisme" montre ses limites, notamment en sous-estimant les causes profondes comme les inégalités sociales qui alimentent le recrutement des djihadistes.
Highlight: Les attentats du 11 septembre 2001 ont révélé la vulnérabilité des États-Unis et provoqué un choc psychologique mondial, marquant un tournant dans la perception des menaces asymétriques.
Comment la formule de Clausewitz s'applique aux formes variables de la guerre ? La théorie de Clausewitz, centrée sur les guerres entre États, est mise à l'épreuve par ces conflits asymétriques qui ne correspondent pas au schéma classique de la guerre moderne.