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Les guerres du Moyen Orient / Modèle de Clausewitz

05/02/2022

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Les guerres du Moyen-Orient obéissent-elles au « modèle de
Clausewitz » ?
La guerre est une question complexe car tous les affrontements
ne
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Clausewitz » ?
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Clausewitz » ?
La guerre est une question complexe car tous les affrontements
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Les guerres du Moyen-Orient obéissent-elles au « modèle de
Clausewitz » ?
La guerre est une question complexe car tous les affrontements
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Les guerres du Moyen-Orient obéissent-elles au « modèle de Clausewitz » ? La guerre est une question complexe car tous les affrontements ne rentre pas spécialement dedans. Certains y rentrent pas mais le sont. Il existe plusieurs types de guerres : les guerres internationales, guerres civiles et guerres asymétriques. Le Moyen-Orient disposant de ressources est une région aux forts enjeux politiques qui s'étend de la Libye à l'Afghanistan et de l'Iran à la péninsule Arabique. Pour Clausewitz, la guerre est une sorte de lutte à outrance où chacun cherche à s'imposer à l'adversaire, ce qui provoque une « montée aux extrêmes ». Il définit la guerre comme «< simple continuation de la politique par d'autres moyens ». On peut se demander si les guerres sont les mêmes aujourd'hui que celles de l'époque de Clausewitz ? Premièrement, nous verrons que depuis le début des guerres du Moyen-Orient, de nouvelles formes de guerre apparaissent dans un nouveau contexte puis nous verrons que le « modèle de Clausewitz >> n'a toutefois pas disparu. La guerre est un phénomène complexe, on comprend d'ailleurs pourquoi Clausewitz la qualifie de « caméléon ». Les guerres du Moyen-Orient sont caractérisés par les conflits interconnectés et les guerres civiles. La première réponse à l'échec des États est le développement du terrorisme. C'est la stratégie choisie soit par les populations qui...

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sont laissées de côté voire persécutées par les États soit par les peuples qui n'ont pas d'État. Le terrorisme a remis en cause la conviction dans laquelle une régulation du système international et une normalisation de la guerre par le droit international permettrait de pacifier le monde. Le terrorisme n'est pas une guerre conventionnelle clausewitzienne car la violence n'est pas normée, codifiée, encadrée et institutionnalisée par un État. Le terrorisme ne serait alors prétendre être une guerre intérétatique ni une « petite guerre » que Clausewitz définit davantage comme une forme de guérilla ayant recours à des troupes légères pour harceler l'ennemi afin d'économiser ses moyens militaires en temps de guerre. Le terrorisme est même à l'opposé de la guerre conventionnelle pensée par Clausewitz, c'est une dérégulation de la guerre. Le terrorisme relève alors du crime de droit commun puisque contrairement à la guerre traditionnelle le terroriste ne tue pas par nécessité et ne cherche pas à préserver la vie dans le conflit, quitte à utiliser sa propre vie comme arme. Les terroristes sont par ailleurs reconnus juridiquement comme des civils dans notre législation, et c'est bien la police et non l'armée qui est chargée de la lutte sur le territoire national. Le terrorisme rompt aussi avec la définition clausewitzienne car le but de la guerre n'est plus la victoire, c'est-à-dire gagner une relation en remportant des batailles puisque le terrorisme accepte l'échec militaire qui peut déboucher sur une victoire politique. Clausewitz déclare la guerre de Sept ans qui se déroule entre 1756 et 1763 comme une guerre traditionnelle. À ce moment, la guerre se désigne comme la « guerre en dentelle » puisqu'elle est une affaire de roi et non de peuple. La violence est très contrôlée par l'État. Mais, dans le cadre des conflits du Moyen-Orient, les États manquent de légitimités. Les conflits israélo arabes apparaissent depuis 1948. L'État d'Israel est opposé à divers États arabes. On distingue quatre guerres israélo arabe dont la première dans les années 1948-1949. L'histoire du Moyen-Orient est émaillé par de nombreux conflits. Parmi eux le conflit israélo arabe a des répercussions mondiales. Par ailleurs, si lors du modèle de Clausewitz les guerres étaient rares et coûteuses ce n'est plus le cas aujourd'hui puisque le Moyen-Orient est plus que jamais une région ébranlée par la guerre. On retrouve les guerres civiles en Syrie et en Irak, guerre interposée entre l'Iran et l'Arabie Saoudite au Yémen. Aujourd'hui, des nouvelles formes de guerres irrégulières apparaissent comme les guérillas. Cela a grandement contribué à transformer le monde de la seconde partie du XXème à nos jours. C'est une forme de guerre conduite par des forces préparées dès le temps de paix ou des équipes tactiques provisoirement créées en temps de guerre, appliquant des modes de combat spécifiques pour surclasser et désorganiser l'activité de l'ennemi dans les territoires qu'il a occupés. La guerre va brusquement prendre une forme asymétrique face à de nouvelles menaces, dont le terrorisme. La forte immixtion étrangère au Moyen-Orient témoigne de cette réalité avec la guerre en Syrie. Selon Jonathan B. Tucker, « la guerre asymétrique consiste à tirer parti de la faiblesse de l'adversaire en recourant à des armes et à des tactiques innovatrices ». Après avoir vu que depuis le début des guerres du Moyen- Orient de nouvelles formes de guerre apparaissent dans un nouveau contexte nous allons voir que le « modèle de Clausewitz » n'a toutefois pas disparu. Clausewitz est conscient que la guerre peut se présenter sous des formes variées. Les guerres irrégulières ne sont pas si nouvelles. D'après Clausewitz, « la guerre est un acte de violence et il n'y a pas de limite à la manifestation de cette violence » : il faut alors frapper le plus fort possible pour obtenir l'anéantissement des forces de l'ennemi. Il nomme cela comme << guerre absolue ». En employant des nouvelles formes de guerre comme les guérillas ou le terrorisme on ne met pas fin au « modèle de Clausewitz » puisqu'on essaye d'imposer une volonté par des actes de violences. Il n'y a effectivement pas de limite à l'utilisation de la violence. Auparavant, l'ordre naturel de la guerre pour Clausewitz est de conquérir les territoires. Lors de la fête juive du Grand Pardon, les armées syriennes, égyptiennes et jordaniennes attaquent Israël dans l'intention de récupérer les territoires perdus en 1967. Les buts de la guerre ne sont pas si différents aujourd'hui. . Aujourd'hui, à l'exception d'Oman et du Koweït, tous les pays de la région sont impliqués, directement ou indirectement, dans un conflit interne ou externe. Durant la guerre de sept ans, une partie des pays de l'Europe étaient impliqués. La guerre de Sept Ans oppose la Grande-Bretagne, la Prusse et Hanovre à une alliance regroupant la France, l'Autriche, la Suède, la Saxe, la Russie et, plus tard, l'Espagne. La théorie de Clausewitz repose sur le fait que la guerre est un << duel à grande échelle » opposant deux entités se reconnaissant comme ennemies. Le « modèle de Clausewitz » considère que la guerre est totale puisqu'elle mobilise d'autres moyens que la violence pour faire la guerre (l'économie, la politique, la diplomatie, le militaire). Lors des printemps arabes » qui est un ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variable, qui se produisent dans de nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010, la plupart des pays du Moyen-Orient connaissent une situation sociale et économique bloquée. Les populations sont jeunes, souvent qualifiées et sans perspective. Alors que les jeunes sont majoritairement instruits et connectés, le chômage est resté endémique parmi les diplômés. Depuis 2019, une deuxième vague de contestation uche l'Irak, le Liban, l'Algérie, le Soudan et l'Iran. Cette fois, il s'agit de crises à la fois sociales et politiques puisque le déclenchement vient de l'augmentation du prix d'essence en Iran, le projet de taxer Whatsapp << au Liban et une mobilisation contre la corruption en Irak. De plus, le terrorisme est une forme très ancienne de la guerre et il est caractérisé, comme la guerre, par la violence. Le terrorisme est une technique qui ne se définit ni par les acteurs (États, organisations...) ni par ses buts (religieuse, politique...). L'État peut utiliser le terrorisme si on le définit comme action essentiellement psychologique. Lors de la première guerre du Golfe entre 1990 et 1991, le recours est presque exclusif à l'arme aérienne avec le succès de l'opération << Tempête du Désert ». Le but est d'imposer sa volonté à l'ennemi puisque les américains et leurs alliés veulent se battre contre Saddam Husssein pour libérer le Koweit. Par ailleurs, Clausewitz définissait la guerre comme étant le but d'imposer sa volonté à l'ennemi. En conclusion, les guerres du Moyen-Orient obéissent en partie au « modèle de Clausewitz » mais il y a des modifications avec la façon de faire la guerre au Moyen-Orient. Le terrorisme ne remet donc pas en cause le modèle de Clausewitz, il rappelle juste que la guerre est un caméléon et que le terrorisme est bien une mutation de la guerre, un nouveau type de conflit qui brouille notre conception politique de la guerre dans nos sociétés réglées par les codes et les normes. Toutefois, le « modèle de Clausewitz » n'a pas disparu. Les guerres du Moyen-Orient sont totales et mobilisent d'autres moyens que la violence pour faire la guerre. On peut se demander si le << modèle de Clausewitz » ne peut disparaitre.