L'histoire de l'environnement et la prise de conscience écologique sont des sujets essentiels pour comprendre les défis actuels de notre planète.
La prise de conscience environnementale a véritablement émergé dans les années 1970, marquée par la première conférence des Nations Unies sur l'environnement à Stockholm en 1972. Cette période charnière a vu naître de nombreuses organisations écologiques et les premiers mouvements citoyens pour la protection de la nature. Les catastrophes industrielles comme Seveso (1976) et les premières alertes scientifiques sur la pollution ont joué un rôle déterminant dans cette prise de conscience collective. La création du ministère de l'Environnement en France en 1971 témoigne de cette évolution des mentalités.
L'Anthropocène, concept fondamental introduit par Paul Crutzen en 2000, désigne une nouvelle ère géologique où l'humain est devenu la principale force de transformation de la Terre. Cette période, dont le début est souvent situé à la révolution industrielle, se caractérise par l'impact massif des activités humaines sur les écosystèmes, le climat et la biodiversité. L'Anthropocène se distingue de l'Holocène par l'ampleur des modifications apportées aux cycles naturels : augmentation des gaz à effet de serre, acidification des océans, déforestation massive, et extinction accélérée des espèces. Cette notion, dont l'étymologie combine "anthropos" (humain) et "-cène" (nouveau), souligne la responsabilité humaine dans les changements environnementaux globaux. Les études sur l'histoire de la protection de l'environnement montrent une évolution progressive de la législation et des pratiques, passant d'une approche purement exploitative des ressources naturelles à une vision plus durable et respectueuse des équilibres écologiques.