Des États Généraux à la Terreur (1789-1793)
En 1789, la France traverse une grave crise. La monarchie d'Ancien Régime est minée par une crise financière (la France est au bord de la banqueroute) et des tensions sociales entre les ordres privilégiés (clergé et noblesse) et le tiers-état qui paie seul les impôts. Face à cette situation, Louis XVI convoque les États Généraux le 5 mai 1789.
Le 17 juin 1789, les députés du tiers-état, rejoints par certains nobles et clercs, se proclament Assemblée nationale, marquant le début de la Révolution française. Cette création de l'Assemblée nationale en 1789 symbolise le transfert de la souveraineté divine vers la souveraineté nationale. Le 20 juin, lors du célèbre Serment du Jeu de Paume, les députés jurent de ne pas se séparer avant d'avoir doté la France d'une Constitution.
Les événements s'enchaînent rapidement : la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, l'abolition des privilèges le 4 août, et l'adoption de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen le 26 août. En 1791, le roi tente de fuir mais est arrêté à Varennes. L'Assemblée législative prend le relais en 1791, puis la Première République est proclamée le 21 septembre 1792.
💡 Les grandes dates de la Révolution française s'enchaînent à un rythme effréné : en à peine trois ans (1789-1792), la France passe d'une monarchie absolue à une république, bouleversant un ordre social établi depuis des siècles.
La Convention nationale (1792-1795) voit s'affronter différentes factions : les Girondins (favorables à une République libérale et décentralisée), les Montagnards (menés par Robespierre, partisans d'une République sociale) et le Marais (députés modérés). L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793 marque un point de non-retour.