La période de l'après-guerre mondiale est marquée par une profonde restructuration géopolitique caractérisée par la bipolarisation et l'émergence du tiers-monde.
Dans le contexte de la Guerre froide, le monde se divise entre deux superpuissances : les États-Unis et l'URSS. Cette bipolarisation se manifeste tant sur le plan idéologique qu'économique et militaire. L'exemple le plus marquant de cette tension est la crise des missiles de Cuba en octobre 1962, qui représente l'apogée de la confrontation Est-Ouest. Cette crise, qui a failli déboucher sur un conflit nucléaire, illustre parfaitement les enjeux de la course aux armements et la dangereuse escalade entre les deux blocs.
Parallèlement, on assiste à un processus majeur de décolonisation qui transforme radicalement la carte du monde. Les facteurs de la décolonisation sont multiples : l'affaiblissement des puissances coloniales après la Seconde Guerre mondiale, la montée des nationalismes dans les colonies, et le soutien des deux superpuissances à l'indépendance des peuples colonisés, chacune espérant étendre son influence. Ce processus conduit à l'émergence du tiers-monde, un ensemble de pays nouvellement indépendants qui tentent de tracer leur propre voie entre les deux blocs. La conférence de Bandung en 1955 marque symboliquement cette volonté d'indépendance et de non-alignement. Les conséquences de la décolonisation en Afrique sont considérables, avec la création de nouveaux États qui doivent faire face à de nombreux défis : construction nationale, développement économique, et stabilité politique. Cette nouvelle configuration mondiale complexifie les relations internationales, dépassant le simple cadre de l'opposition Est-Ouest pour intégrer une dimension Nord-Sud.