Congrès de Vienne
Après la chute de Napoléon, les puissances victorieuses de la France (Autriche, Russie, Prusse, Pays Bas, Royaume-Uni) se réunissent lors du congrès du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815. Ce congrès est dirigé par le chancelier autrichien Metternich. Les objectifs des monarques européens durant le congrès étaient de remanier la carte de l'Europe et de pourchasser les idées libérales issues de la révolution française.
L'Europe au lendemain du Congrès de Vienne (1815)
Les puissances européennes se partagent les territoires anciennement conquis par la France, redéfinissant les frontières sans tenir compte des populations et de leurs aspirations. La France est rétablie dans ses frontières de 1789, et la monarchie est restaurée en 1815.
La Sainte-Alliance, composée de la Russie, de l'Autriche et de la Prusse, est créée pour maintenir l'ordre établi à Vienne et éviter toute révolution, fondée sur la fraternité chrétienne.
Metternich, diplomate autrichien issu de la haute noblesse, est conservateur voire révisionniste, refusant les aspirations libérales. Il souhaite maintenir la société d'Ancien Régime et faire l'union des monarchies sur le principe de la légitimité dynastique contre les principes révolutionnaires et l'idée de Nation. Après le congrès de Vienne, la déception est grande pour certains peuples, comme les Polonais, les Belges et les Norvégiens, soumis à des souverains étrangers.
L'affaiblissement de l'Empire ottoman entraîne le désir d'indépendance des peuples chrétiens, notamment les Grecs, proclamant leur indépendance en 1821. La France et le Royaume-Uni apportent leur soutien militaire en faveur de l'indépendance grecque. En 1830, la Grèce accède à l'indépendance.
L'expérience de la monarchie constitutionnelle en France
Louis XVIII, régnant de 1815 à 1824 après le Congrès de Vienne, s'appuie sur la légitimité dynastique et reconnaît les acquis de la révolution. Il met en place un Parlement avec une chambre de députés élus au suffrage censitaire et d'une chambre des pairs.
Son successeur, Charles X, est contre les principes de la révolution et souhaite revenir à une monarchie absolue, restreignant les libertés et droits acquis. Ses décisions entraînent la révolution de juillet 1830, aboutissant à son abdication et à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle, la Monarchie de Juillet, avec Louis-Philippe Ier comme roi. Celui-ci, proche des riches bourgeois, est vu comme un roi modéré au début, mais sa popularité décroît à mesure que son régime est perçu comme de plus en plus conservateur.