La période de 1848 à 1870 marque un tournant majeur dans l'histoire de la France et de l'Europe des nationalités.
La Deuxième République s'établit en 1848 suite à la révolution qui renverse la monarchie de Louis-Philippe. Cette période voit l'instauration du suffrage universel masculin et l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte comme président. Cependant, les tensions politiques et sociales persistent, notamment entre les républicains modérés et les socialistes. Le coup d'état du 2 décembre 1851 met fin à cette expérience républicaine lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, ne pouvant se représenter constitutionnellement, décide de prendre le pouvoir par la force. Dans sa proclamation, il justifie son action par la nécessité de "sauver la République" et de restaurer l'ordre.
Le Second Empire est proclamé le 2 décembre 1852, exactement un an après le coup d'État. Cette période (1852-1870) est marquée par une modernisation importante de la France sous l'autorité de Napoléon III. La politique extérieure est particulièrement active, s'inscrivant dans le contexte de l'Europe des nationalités. La France joue un rôle majeur dans la construction de nouveaux États à travers sa diplomatie et ses interventions militaires, notamment en Italie. Le régime évolue progressivement d'un Empire autoritaire vers un Empire libéral, mais s'effondre avec la défaite de Sedan en 1870, laissant place à la Troisième République. Cette période témoigne des transformations profondes de la société française et de son insertion dans une Europe en pleine mutation, où les questions nationales deviennent centrales dans les relations internationales.