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la France dans l’Europe des nationalités : politiques et sociétés

la France dans l’Europe des nationalités : politiques et sociétés

 Thème 2 : La France dans l'Europe des nationalités : politiques et sociétés (1848-1871)
Chapitre 1 : La lle République et le 2nd Empire, l'

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Sacha Dufeu

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fiche de révision sur le thème 2 d’histoire

 

1ère

Fiche de révision

Thème 2 : La France dans l'Europe des nationalités : politiques et sociétés (1848-1871) Chapitre 1 : La lle République et le 2nd Empire, l'entrée de la France dans l'âge démocratique Introduction : En février 1848, une Révolution éclate entraînant la proclamation de la 2nde République et l'instauration du suffrage universel masculin. Les libertés progressent et l'eclavage est définitivement aboli. Mais la République peine à s'instaurer durablement à cause des revendications ouvrières et des clivages politiques, conduisant à l'ascension de Napoléon Bonaparte. Après son coup d'état du 2 décembre 1851, il impose un pouvoir autoritaire et restaure l'Empire en 1852 sous le nom de Napoléon III. I - La 2ème République : entre espoirs et échecs A) Le retour des idéaux démocratiques Cette révolution entraîne une effervescence démocratique qui se traduit par la plantation d'arbres de la liberté dans toute la France. Les débats politiques sur la définition du modèle républicain à accepter se multiplie au sein des salons et des clubs ce qui va donner naissance à différents couverts politiques (socialistes, républicains radicaux, républicains modérés). Différentes figures se distinguent et parmi elles De Lamartine qui s'engage en politique pour défendre ses idées de la République. Socialiste : partisan de changement politique profond destiné notamment à améliorer les conditions de vie des ouvriers et...

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plus généralement à établir une société plus juste Républicains radicaux : défenseur d'une république sociale, accordant un droit au travail et laïque Républicains modérés : partisan d'une république garantissant les libertés d'expression et de conscience des citoyens mais hostiles à l'idée d'un droit de travail B) L'échec des ambitions républicaines La 2nde République s'effondre pour deux raisons : les revendications féministes. Louise Chaumont revendique les droits en tant que femme. Elle souhaite que les femmes fassent leur propre révolution sociale car elles occupent une place secondaire dans la société. les réformes sociales échouent. Le monde ouvrier a joué un rôle clé dans la révolution de février 1848 et la 2ème République s'engage à garantir l'existence de l'ouvrier par le travail en créant les ateliers nationaux. Mais ces ateliers échouent car le travail manque et les ouvriers sont désœuvrés. II - Le 2nd Empire, un régime autoritaire A) Le coup d'état de Napoléon Bonaparte En novembre 1848 est adoptée une nouvelle Constitution. Elle confie le pouvoir législatif à une Assemblée élue pour trois ans; le pouvoir exécutif à un Président de la République élu pour quatre ans, non rééligible. La souveraineté nationale est garantie par le suffrage universel masculin. Les élections présidentielles de décembre 1848 sont remportées par Louis Napoléon Bonaparte, qui se présente comme de l'ordre. Six mois plus tard, le parti de l'ordre sort victorieux des élections législatives. Louis Napoléon Bonaparte ne parvient pas à convaincre l'Assemblée de modifier les constitutions pour lui permettre de se représenter aux élections de 1852. Par le coup d'état du 2 décembre 1851, il dissout l'Assemblée et convoque le peuple pour un plébiscite l'autorisant à rédiger une nouvelle constitution. Le "oui" l'emporte. B) Les caractéristiques du 2nd Empire Signée le 14 janvier 1852, la nouvelle Constitution réaffirme les principes de 1789, mais instaure un régime autoritaire. Le Président exerce le pouvoir exécutif, judiciaire et à l'initiative des lois. Le pouvoir législatif est confié au Conseil d'Etat, au Corps législatif et au Sénat. Le prince-président propose le rétablissement de la dignité impériale par le plébiscite du 21 novembre 1852. C'est un triomphe. Le 2 décembre 1852, Louis Napoléon Bonaparte devient empereur sous le nom de Napoléon III. II va alors gouverner seul. C) Les oppositions du 2nd Empire Le gouvernement contrôle l'administration; les préfets sont chargés d'encadrer la population. La liberté de presse est limitée, ce qui permet de museler la presse d'opposition. Le régime des élections favorise les candidats officiels soutenus par les préfets face à leurs concurrents gênés par l'interdiction des réunions publiques. La majorité de la population soutient un régime qui apporte l'ordre et la prospérité du pays. Les républicains sont traqués par la police. Les opposants au coup d'Etat du 2 décembre comme Victor Hugo doivent s'exiler. Chapitre 2 : L'accélération des transformations économiques et sociales en France Introduction : Au cours du XIXè siècle, la France connaît de nombreuses transformations économiques et sociales : les industries se multiplient, les villes se développent à cause de l'exode rural, la classe ouvrière apparaît. L'Etat joue un rôle clé dans ces transformations en construisant des infrastructures de transports, en soutenant la création d'entreprises et en prenant compte de les revendications ouvrières I - Les transformations économiques A) L'industrialisation Au cours du XIXè siècle, l'économie française se modernise grâce à l'industrialisation. La France n'est pas la première à effectuer sa révolution industrielle puisque l'Angleterre et l'Allemagne ont déjà organisé leur territoire autour de cette économie grâce aux lignes de chemins de fer et aux villes industrielles. On observe la naissance de nombreuses villes et régions industrielles (à l'ouest avec Nantes et Bordeaux, au nord avec Nancy et Mulhouse, à l'est avec Marseille et Saint Etienne). Cette économie est basée sur la mécanisation, l'industri-textile, la sidérurgie ce qui augmente le nombre d'ouvriers. Les chemins de fer, bien que incomplets, relient Paris aux régions riches en ressources. B) Un État modernisateur Le développement des réseaux de transports : les mines de chemins de fer ouvrent la France et autour de Paris on parle de réseaux en étoile. On développe les transports fluviaux en aménageant les fleuves comme la Seine et la Garonne. Aménagement des villes pour faire face à l'urbanisation : la France des citadins passe de 9 millions d'habitants en 1861 à 12 millions en 1866. Ce phénomène est favorisé par l'industrialisation et par l'exode rural. Les villes de provinces, elles aussi, connaissent un développement important comme la ville de Lyon. L'adoption d'une politique économique destinée à enrichir le pays et dynamiser la production : développement des banques d'affaires (frères Pereire) et diminution des droits de douane ce qui augmente le commerce intérieur et extérieur. C) Le Paris Haussmannien : symbole de la modernité Jusqu'au milieu du XIXè siècle, Paris est une ville surpeuplée à la croissance anarchique. A l'instar de Londres, sa grande rivale, Napoléon veut en faire une ville saine, fonctionnelle, belle et sûre. C'est pourquoi il charge le baron Haussmann, préfet de la Seine, de mener de grands travaux dans la capitale. Haussmann fait détruire des quartiers vétustes pour y construire des immeubles homogènes. Les rues étroites et sinueuses sont remplacées par de longues avenues. Un réseau d'égout est créé, des espaces verts sont aménagés (squares, parcs, bois, ...) et de nombreux édifices sont construits (mairie, casernes, écoles, ...) Ces travaux favorisent la ségrégation sociale entre un centre transformé où vit la bourgeoisie et des quartiers périphériques où s'entassent les familles ouvrières. II - Les transformations sociales A) L'âge d'or du monde rural Le monde rural connaît une phase d'apogée. Il est prédominant sous le 2nd Empire car près de ¾ des français vivent dans les espaces ruraux entre 1846 et 1872. La population active agricole est majoritaire avec 53% d'actifs en moyenne sur la période. Le secteur industriel et tertiaire sont plus faiblement représentés (28% et 18%). Les campagnes occupent donc une place prédominante dans l'économie et la société du 2nd Empire malgré l'essor de l'industrialisation. Le monde rural connaît un âge d'or en recevant le soutien de l'Etat qui facilite l'aménagement de nombreux territoires (ex : Les Landes) et le développement de certaines activités comme la viticulture. Les produits viticoles doublent durant la période, passant de 600 à 2000 milliers d'hectolitres entre 1850 et 1869. B) La question ouvrière Avec l'industrialisation, les ouvriers sont de plus en plus nombreux. Mais leurs conditions de travail restent misérables: salaire faible, journée de travail longue, ... Napoléon III veut rallier les ouvriers au régime, tout en les contrôlant. Une loi en 1854 les obligent à posséder un livret renseigné par le patron. En même temps, l'empereur encourage les industriels à construire des logements ouvriers. En 1864, il leur accorde le droit de grève Conclusion : Le 2nd Empire est donc une période de mutations économique et sociale ce qui permet à la France de se moderniser grâce au concours de l'Etat. Les transformations qui s'opèrent modifient l'organisation du territoire et de la société faisant apparaître de nouveaux enjeux. Dans le même temps, la France joue un rôle majeur en Europe au prêt d'Etats qui souhaitent accéder à l'indépendance. Chapitre 3 : La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et la diplomatie Introduction : Entre 1848 et 1871, la France soutient la construction des unités italiennes et allemandes au nom du principe des nations (communauté dont les membres se sentent unis par le territoire, par une identité historique et culturelle et par une volonté politique commune), face à des régimes monarchiques. Napoléon III apporte son soutien militaire et favorise la création de nouveaux Etats, tout en usant de diplomatie (mise en œuvre de la politique étrangère d'un État par l'intermédiaire d'alliance et de traité qui révèle de la négociation internationale) afin de défendre les intérêts de la France et éviter une guerre. I - La France et la construction de l'Etat italien A) Les espoirs d'unité italiens, au lendemain de 1848 En 1848, la péninsule italienne est un État morcelé en plusieurs entités politiques : Au nord, le royaume de Piémont-Sardaigne - Au sud, le royaume des deux Siciles Au centre, les États de l'église A cela s'ajoutent des duchés : Toscane, Parme et Modène. C'est aussi un territoire en partie dominé par l'Autriche. Durant la première moitié du XIXè siècle, un sentiment national italien se constitue et donne naissance à des revendications de liberté et d'unité nationale : c'est le Risorgimento (résurgence en italien : il désigne un mouvement politique et social qui se donne pour objectif la renaissance d'une Italie libre et indépendante). En 1849, l'échec des mouvements révolutionnaires entraîne une restauration monarchique. Au cours des années 1850, l'unité italienne s'organise autour du Piémont-Sardaigne, le seul Etat constitutionnel de la péninsule. Le mouvement national italien compte de grands partisans qui jouent un rôle important dans le Risorgimento, au cours des années 1850 : Victor-Emmanuel II (roi du Piémont-Sardaigne), Mazzini (révolutionnaire italien) et Cavour (premier ministre). B) L'action de la France dans l'unité italienne (1858-1866) La France a pris part à l'unité de différentes façons : d'un point de vue diplomatique, elle accorde son soutien politique et militaire au royaume de Piémont-Sardaigne en 1858, lors de l'entrevue de Plombières. d'un point de vue militaire, la France permet aux italiens de remporter de nombreuses batailles décisives face à l'Autriche (ex : la Toscane est rattachée au royaume du Piémont) Elle participe ainsi à la construction progressive de l'union italienne qui se réalise entre 1859 et 1870. L'ensemble des territoires sont peu à peu rattachés au royaume du Piémont. En 1861, Victor-Emmanuel II est nommé roi d'Italie. C) Une unité à achever : le temps des désaccords (1866-1870) En 1866, seuls les Etats de l'Eglise restent en dehors du royaume d'Italie. La France et le royaume d'Italie s'opposent sur cette question. Ces États sont catholiques et la France tient à les conserver. En 1870, la guerre franco-prussienne met la France en difficultés et l'oblige à quitter la ville de Rome. Les Piémontais s'en emparent et l'érigent capitale du royaume d'Italie. En 1870, l'Italie est unifiée mais la population est divisée culturellement, économiquement et socialement. Les langues sont multiples et les coutumes diverses. C'est pourquoi l'un des pères de l'unité, Massimo d'Azeglio, affirme "Nous avons fait l'Italie, maintenant, il nous faut faire les italiens". II - La France et l'unité allemande (1848-1871) A) 1848-1862 : le temps de la domination autrichienne La Confédération germanique. Depuis 1815, les États allemands sont réunis au sein d'une fédération, la Confédération germanique. Après l'échec de la révolution de Mars 1848 et des revendications de liberté et d'unité nationale, l'ordre monarchique et autoritaire est restauré, comme dans toute l'Europe centrale. Une partie des États allemands et des hommes politiques comme Joseph Von Radowitz souhaitent que la Prusse, l'État le plus puissant, incarne le réveil national allemand au sein d'une "petite-Allemagne". Jne Allemagne autrichienne. D'autres Etats soutiennent le projet autrichien d'unir sous son autorité une "grande-Allemagne", formant ainsi une puissante fédération. Sous l'impulsion de son chancelier Félix de Schwarzenberg, l'Autriche impose au Parlement de Francfort, assemblée des Etats allemands née de la révolution de 1848, la formation d'une Confédération germanique placée sous contrôle. La neutralité française. La Prusse n'est pas prête à affronter la puissance autrichienne et se soumet à sa domination lors de la conférence d'Olmütz en 1850, tout en cherchant des appuis dans l'hypothèse d'un possible affrontement. La France de Napoléon III décide cependant de se tenir à l'écart de ce conflit et s'engage à ne pas intervenir en cas de guerre austro-prussienne. Le pays est en effet déjà impliqué dans la guerre de Crimée (1853-1856) face à l'Empire russe et entretient par ailleurs des relations tendues avec l'Autriche en raison de son soutien aux revendications d'indépendance des Italiens. B) 1862-1866 : l'unité contre l'Allemagne Une Prusse renforcée. Au début des années 1860, la Prusse s'est modernisée sous l'effet de l'industrialisation et d'un commerce actif. La nomination d'Otto Von Bismarck comme chancelier par le roi Guillaume ler en 1862 est décisive dans le choix d'affronter l'Autriche. Un premier bras de fer à lieu en 1864 à propos du contrôle des duchés de Schleswig et Holstein, pris au Danemark, au nord de la Confédération germanique. Il se résout par un accord de partage l'année suivante. Le rapprochement avec la France. Le renouvellement de la neutralité française est nécessaire pour la Prusse avant d'affronter l'Autriche. Bismarck l'obtient de Napoléon III au cours de l'entrevue de Biarritz en 1865. La France espère tirer profit de cet engagement sous la forme de gains territoriaux à sa frontière allemande. Elle négocie aussi la cession de la Vénétie autrichienne au profit de son allié de Piémont-Sardaigne La guerre austro-prussienne. La défaite de l'Autriche se dessine en quelques semaines. Elle est écrasée à Sadowa en 1866. C'est un choc dans toute l'Europe, qui prend conscience de la puissance militaire prussienne. Le traité de Prague dissout la Confédération germanique au profit d'une Confédération de l'Allemagne du Nord dominée par la Prusse. Celle-ci devient désormais une menace potentielle pour la France où elle provoque un revirement diplomatique. C) 1866-1871: l'unité contre la France La rupture diplomatique. Pour Bismarck, la France est désormais un obstacle à l'affirmation de la puissance prussienne. Elle devient aussi un moyen de terminer l'unité au sud. Le chancelier compte en effet sur un élan d'unité nationale de tous les Allemands, du Nord et du Sud, en cas de guerre provoquée par la France. La guerre franco-prussienne. En 1868, Napoléon III s'oppose avec succès à la candidature d'un prince prussien au trône d'Espagne. Il exige du roi Guillaume ler de Prusse une déclaration officielle de renoncement. Bismarck rend publiques les exigences pressantes de la France, dont le roi l'a informé par le dépêche d'Ems. L'opinion publique s'enflamme en Allemagne comme en France. La France déclare la guerre le 19 juillet 1870, provoquant l'union de tous les Etats allemands. La victoire allemande est rapide. La défaite de Sedan entraîne la capitulation de Napoléon III et la chute du Second Empire. L'unité de tous les Etats vainqueurs au sein d'un nouvel Empire allemand, le Reich, est proclamée au château de Versailles le 8 janvier 1871. Bismarck impose également à la France l'annexion de l'Alsace et une partie de la Lorraine. Conclusion : La période qui s'étend des années 1848 à 1871 constitue une période de renforcement des idées révolutionnaires malgré un nouvel échec du régime républicain. La défaite de la France à Sedan en 1871 face à la Prusse entraîne la déchéance de l'Empereur et la proclamation de la 3ème République. Il va être exilé en Angleterre.