La Turquie : un régime autoritaire

Légende alternative :

du référendum, qui était basé sur des pratiques électorales suspectes, c'est le début de la mise en place progressive d'une « dictature ». Depuis 2002, la Turquie est dirigée par l'AKP (Parti de la justice et du développement) et par son leader. Ce pouvoir « musulman-démocrate » a modifié le pays. Les avancées sur le front de la démocratisation ont progressivement laissé place à un autoritarisme et à une politique de réislamisation de la société. Beaucoup d'éléments montrent à la fois une montée en force de l'autoritarisme et une tendance à la concentration du pouvoir. L'autoritarisme s'exprime désormais en Turquie de façon permanente. ➤ Par exemple, grâce au document 1, on peut voir que Erdogan fait l'objet d'un réel culte de la personnalité, comme une sorte de propagande, on retrouve son visage partout. ➤ L'immunité parlementaire a été supprimée, ce qui permet d'emprisonner facilement des parlementaires d'opposition. La presse, depuis maintenant plusieurs années, est fortement intimidée par le pouvoir (peur de poursuites judiciaires, y compris pénales). ➤ Une simple pétition demandant la reprise du processus de paix avec les Kurdes amène des universitaires à être licenciés, voire condamnés à des peines de prison. Des purges très importantes ont été conduites dans des secteurs clés de l'État. En effet, en juillet 2016, suite à la découverte d'Erdogan d'un possible coup d'état organisée par un opposant, il profite de cette occasion pour réprimer de possible opposants en les accusant de terroristes, cette purge débuta par un licenciement de 140 000 fonctionnaires, et d'un emprisonnement de 44 000 d'entre eux. Cette acharnement ne s'exerça pas que sur les possible opposants politiques, mais également contre des intellectuels libéraux, les O.N.G. ou des figures de la société civile comme des mécènes, nous indique le document 2. On peut ainsi dire que son pouvoir fait de lui presque un dictateur, son but est de garder le pouvoir le plus longtemps possible. Erdogan souhaite montrer sa richesse, une sorte de tendance mégalomane, de montrer son pouvoir, comme on peut le voir dans le document trois grâce a une photographie du palais présidentiel d'Erdogan. Il réussit également à limiter une grande partie des libertés, grâce a un premier décret de loi à la fin juillet 2016, comme nous l'indique le document 4. Qui comprend par exemple la suppression de la liberté de parler tête à tête avec son avocat, à présent il faut que toutes les conversations entre les avocats et leurs clients en détention se fasse enregistrer. Cette suppression de libertés fondamentale, nous fait de plus en plus penser que le régime d'Erdogan devient autoritaire. Le dernier document nous permet de répondre officiellement à la question, le document 5 traite de l'obtention des pleins pouvoirs d'Erdogan, en effet le président turc a remporté le dimanche 16 avril 2017, les pleins pouvoirs, grâce a l'accumulation de voix positive par le biais d'une propagande d'État massive, grâce a la fermeture de nombreux médias d'opposition, l'écartement d'opposant... Cette atmosphère de chaos et de violence extrême qui s'abat sur la Turquie ne peut camoufler le virage anti-démocratique qu'a pris le régime de Recep Tayyip Erdogan et qui continue de s'accélérer à un rythme inquiétant. La progressive soumission du pouvoir judiciaire à l'exécutif, entamée par les réformes constitutionnelles a fini par réduire les institutions juridictionnelles à un rôle essentiellement de répression et d'intimidation des opposants au gouvernement. Les atteintes à la liberté d'expression frappent aussi le milieu universitaire. Ce fut le cas suite à une pétition appelant le gouvernement à cesser sa campagne de violence contre les Kurdes. Erdogan les accusait de trahison et les traitait de « faux intellectuels », des dizaines d'entre eux ont été interpellés, plusieurs ont perdu leur poste ou subi des pressions. L'obtention d'un pouvoir absolu/ des pleins pouvoirs donne au président turc, Recep Tayip Erdogan les fonctions de chef de l'Etat, chef des armées, chef du gouvernement, chef du parti islamo- conservateur AKP et de sa faction parlementaire. Ainsi, tous ces éléments nous font dire que la Turquie d'aujourd'hui est sous un régime autoritaire. 2