La colonisation française en Afrique a profondément marqué l'histoire du continent à travers plusieurs aspects juridiques et sociaux.
Le Code de l'indigénat fut l'un des instruments les plus controversés de la domination coloniale française. Instauré officiellement en 1875, ce système juridique discriminatoire établissait une distinction entre citoyens français et sujets colonisés, qualifiés d'« indigènes ». Il permettait aux administrateurs coloniaux d'imposer des sanctions sans procès et restreignait considérablement les libertés des populations locales. Les conséquences culturelles de la colonisation se sont manifestées à travers l'imposition de la langue française, la transformation des structures sociales traditionnelles et la déstabilisation des systèmes de valeurs ancestraux.
Face à cette domination, de nombreuses formes de résistances à la conquête coloniale ont émergé. Des figures emblématiques comme Samory Touré, El Hadj Omar Tall et la reine Ranavalona III se sont opposées à l'impérialisme français. Ces résistances ont pris diverses formes : luttes armées, résistance passive, mouvements culturels et religieux. Les causes de ces soulèvements étaient multiples : l'exploitation économique des colonies, la spoliation des terres, l'imposition de travaux forcés et la volonté de préserver les traditions locales. La période coloniale a ainsi engendré des transformations profondes qui continuent d'influencer les sociétés africaines contemporaines, notamment dans leurs rapports avec l'ancienne puissance coloniale. La fin du code de l'indigénat en 1946 n'a pas effacé les séquelles de ce système discriminatoire, dont les effets se font encore sentir dans les relations franco-africaines actuelles.