L'institutionnalisation des conflits sociaux
Cette dernière partie du chapitre se concentre sur l'évolution historique de l'action collective, en particulier dans le monde du travail, et sur le processus d'institutionnalisation des conflits sociaux.
Définition: L'institutionnalisation des conflits désigne le développement d'institutions capables d'encadrer et de réguler les conflits sociaux, notamment dans le domaine du travail.
Le chapitre retrace les étapes clés de cette institutionnalisation en France :
- 1884 : Légalisation des syndicats
- 1906 : Création du ministère du Travail
- 1936 : Accords de Matignon (congés payés, semaine de 40 heures)
- 1945 : Création des comités d'entreprise et de la Sécurité sociale
- 1950 : Législation sur le droit de grève
Highlight: Ces évolutions ont permis de passer de conflits violents et peu organisés au 19e siècle à des formes de contestation plus régulées et institutionnalisées.
Le texte aborde également les transformations récentes du monde du travail et leurs impacts sur l'engagement collectif :
- Déclin général du syndicalisme
- Tertiarisation de l'emploi (baisse des emplois industriels)
- "Moyennisation" de la société (augmentation des professions intermédiaires)
Example: La baisse du taux de syndicalisation en France, passant de plus de 30% dans les années 1950 à moins de 10% aujourd'hui, illustre ces transformations.
Le chapitre conclut en soulignant les défis actuels pour l'action collective, notamment la nécessité de renouveler les formes d'engagement face à l'individualisation croissante de la société et aux nouvelles formes de travail.
Quote: "Le déclin du syndicalisme pose des problèmes pour la représentation des salariés et nuit aux négociations sociales."
Cette évolution du paysage de l'engagement politique et social soulève des questions importantes sur l'avenir de la démocratie participative et la capacité des citoyens à influencer collectivement les décisions politiques.