Comment est structurée la société française actuelle ?

Légende alternative :

distinction privé/ public La position hiérarchique Le secteur d'activité (Secteur primaire : agriculture/ secondaire : industrie/ tertiaire : service) Crée par l'INSEE Le travail et plus particulièrement la profession joue un grand rôle dans l'intégration des individus dans la société Comporte des limites secteur primaire PCS : Les PCS sont une nomenclature crée par l'INSEE, dans le but de classer la population en un nombre restreint de grande catégorie présentant une certaine homogénéité notamment dans les conditions de vie et les pratiques sociales groupe 1 SCHOOLMOUV Ancienneté, la dernière édition date de 1982 Les groupes ne sont plus forcément homogène Ne tient pas compte de la précarité et du chômage secteur d'activité secteur secondaire groupe 2 statut économique indépendant.e Le revenu primaire secteur tertiaire groupe 3 salarié-e niveau de qualification qualification élevée qualification moyenne faible qualification groupe 4 B/ Les différents critères de la stratification sociale 1) Le revenu et le diplôme type de travail Revenu du travail (salaire) Revenu du capital (loyer, dividende, intérêt) Revenu mixte non manuel groupe 5 Cette structure s'appuie sur le constat suivant : des individus ayant un même statut professionnel partagent, en général, des conditions de vie similaires car ils souvent des revenus et un capital culturel communs. Les PCS sont ainsi un moyen d'observation de l'évolution de la structure sociale. manuel groupe 6 Le revenu de transfert issu de la redistribution de l'Etat pour lutter contre les risques sociaux Santé Vieillesse Famille Logement Exclusion O Chômage (max: 23 mois ou pour les + de 55 ans max 3 ans) REVENU: ensemble des sommes perçues que l'on peut consommer sans entamer la valeur du patrimoine Le patrimoine Valeurs immobilières o Valeurs mobilières (voiture de collection, œuvre d'art, bijoux, collection) Liquidités (déposées sur le compte bancaire sauf le compte courant) PATRIMOINE: ensemble des biens posséder par un individu Les inégalités économiques sont fondamentales dans l'analyse de la structure sociale = modes de vie + niveaux de vie différent (ex : le revenu détermine la taille de la maison ou de l'appartement, le quartier dans la ville). Les inégalités de revenu et de patrimoine s'entretiennent mutuellement, elles sont cumulatives (ex : 10 % des ménages qui gagne le plus possède 60 % du patrimoine français et 20% des ménages français n'ont aucun patrimoine) 2) L'âge et le genre L'âge et la génération Selon l'âge on va avoir des pratiques différentes en lien avec notre génération et nos paires Différents modes de consommation et d'épargne ■ (Ex: majoritairement, les personnes âgées ont un plus grand pouvoir d'achat car : ils n'ont plus d'enfants à charge, plus à rembourser le prix de la maison s'ils sont propriétaires). Depuis les années 80, on remarque une certaine fracture générationnelle : forte hausse du chômage qui entraine une forte hausse de la précarité et une baisse du pouvoir d'achat. Cycle de vie : le fait qu'un individu vie des situations différentes en fonction de son âge. Ce cycle de vie passe par 4 grandes étapes : l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et la vieillesse. Le genre Des rapports sociaux de genre : répartition sexué inégale des tâches dans la société Au milieu professionnel (une femme gagne en moyenne 20% de moins qu'un homme, à diplôme et condition équivalente une femme gagne 9% en moins) Grande pression de la société Le genre reste encore aujourd'hui un critère de distinction sociale Genre: ensemble des représentations sociales attaché au statut d'hommes ou de femmes, c'est un des facteurs d'inégalité les plus importants dans une société 3) Le lieu de résidence et la composition du ménage Le lieu de résidence En fonction de ce lieu (urbain, périurbain ou rural) les normes et les valeurs ne sont pas les mêmes Accès à différentes ressources et opportunités ■ En France, la majorité (80 %) de la population vit en ville (plus de 3000 habitants). Ségrégation urbaine est présente en ville, avec des quartiers populaires ou bourgeois où l'on ne trouve pas les mêmes services Stigmatisation de certains endroits La composition du ménage Différents types de composition Nucléaire Monoparental Atypique (homoparentale, adoptive et multigénérationnelle) Impact sur le niveau et le mode de vie Ex: La famille monoparentale a un niveau de vie plus bas que les autres familles car il y a un seul revenu. Cela influe sur le niveau de vie des enfants notamment : réussite scolaire (parents travaillent bcp donc moins de temps), moins de culture, d'activités, loisirs, sorties, des tensions et fragilités psychologiques. 6 4) Le cumul des inégalités L'espace des inégalités est multidimentionnel Ressources éco (revenu, patrimoine) Ressources sociales et politique (éducation, santé, accès au pouvoir) Ressources symbolique (pratique langagière, vêtement, diplôme) Partage inégalitaire des richesses Développement d'une multiplicité sociale Les inégalités sont interactives processus cumulatifs qui favorise la polarisation de la structure sociale ■ les avantages des uns s'additionnent et de l'autre côté les désavantages se renforcent de génération en génération C) Les principales mutations de la structure sociale 1) La salarisation et la tertiarisation La salarisation Un salarié touche un salaire en contrepartie son travail On a assisté en France a un développement salarial notamment grâce aux Trente Glorieuses. Aujourd'hui 91% personnes sont salariés en France. Salarisation processus économique et sociale caractérisé par la diffusion du statut de salarié comme forme principale de statut économique associé au métier ou à la production Tertiarisation Causes de la tertiarisation : Déclin de l'agriculture lié à la mecanisation (les hommes sont rempacés par les machines: tracteurs) Avènement des grandes surfaces (Edouard LECLERC) →contribue à la disparition des petits commerçants et des artisans MAIS aujourd'hui retour des petits commercants (bio, circuit-court, équitable) A partir des années 70-80 baisse du nombre d'ouvriers : lié à la robotisation et la délocalisation Aujourd'hui, le secteur tertiaire c'est environ 75% des emplois et représente plus de 2/3 du PIB français. TERTIARISATION: processus économique dans lequel l'essentiel de l'activité productive est réalisé par le secteur tertiaire càd celui des services (au détriment du secteur primaire et secondaire) Répartition des 25,8 millions de Français-e-s actif-ve-s selon leur secteur d'activité en 2016 13,9% industrie matériels de transport 1,6% énergie, eau, déchets, dépollution 1,6% équipement électronique, machines 1,8 % aliments, boissons, produits du tabac 2,3 % autres produits industriels 6,5% ⒸSCHOOLMOUV 1% autre 2,8 % agriculture 6,6% construction 31% administration publique, enseignement, santé et social 12,9% commerce, réparation auto-moto 75,7% tertiaire Ce phénomène est causé par : 9,5% activités scientifiques et techniques 5,6% autres activités de services 5,5% transports et entreposage 3,5% hébergement et restauration 3,3% finance et assurances 2,8% information et communication 1,6% activités immobilières 2) La féminisation des emplois Depuis les années 60, il y a une progression de la part des femmes dans la population active occupé. En 1960, il y avait 13 millions d'hommes actifs occupés contre 6,8 millions de femmes. En 2019, 13,5 millions d'hommes actifs occupés mais 12,7 millions de femmes actives occupés. Le besoin de main d'œuvre, entre autres dans le secteur tertiaire (grande concentration des femmes dans le milieu tertiaire) L'émancipation des femmes qui souhaitent bénéficier des mêmes droits que les hommes L'avènement de la société de consommation à la fin des Trente Glorieuses, qui encourage les ménages à gagner non pas un mais deux salaires, afin de satisfaire leurs besoins. La reconnaissance de la place de la femme au même titre que celle de l'homme dans le monde du travail. Y. KNIBIEHLER observe qu'il y a eu une évolution dans les générations : de la soumission au refus à l'égalité. En trois générations la place des femmes dans le monde du travail a évolué très favorablement, et les mentalités des hommes ont changé. En 1944, les femmes obtiennent le droit de vote Féminisation de l'emploi : augmentation de la part des femmes dans la population active 3) L'élévation du niveau de qualification On a assisté à deux grands phénomènes dans notre société à partir des années 50: Démocratisation de l'enseignement même selon la classe et le mode vie Massification (= l'augmentation des jeunes scolarisés) Cette mutation est la conséquence d'une volonté politique à former l'ensemble de la nation à un certain niveau, afin d'harmoniser les savoirs et savoir-être des individus. Cela a entrainé le développement des études supérieurs aussi alimenter par la tertiarisation de la société (diplôme dans l'enseignement, médicine, finance, soins ...) Ainsi la proportion de personne en emploi ayant un diplôme supérieur ou égal au bac est passé de 8% à 57% de 1962 à 2007 Qualification: aptitude requise pour occuper un emploi lié au diplôme dans un premier temps mais aussi à l'ensemble des compétences des travailleurs, acquises grâce à l'expérience. II) La compréhension de la structure sociale A/ Les analyses fondatrices 1/ L'analyse de MARX (1818-1833) Une analyse économique Rapports de production Entretien des relations pour produire, échanger ou repartir les richesses. La place dans le processus de production qui définit l'appartenance à la classe sociale. Pour MARX, il y a deux classes sociales dans le mode de production capitaliste : La bourgeoisie qui possède des moyens de production ■ Le prolétariat qui possède la force de travail Un rapport conflictuel Au sein d'une même classe il existe deux types de classe : ■ La classe en soi : individus qui ont des conditions de vie proche (revenu, place dans la structure productive, logement...) ■ La classe pour soi : une classe mobilisée qui prend conscience de son unité et qui défend ses intérêts La conscience de classe Concurrence entre les individus (au sein d'une même classe pour les salaires, les logements...) Coopération favorable au développement de liens sociaux La lutte pour les intérêts communs de la classe La lutte des classes (lutte entre prolétaire et bourgeois) 2) L'analyse de M. WEBER (1864-1920) Pour WEBEER, les classes sociales sont vues pour des constructions théoriques en trois ordres : Economique : << La chance d'accéder aux différents biens » : revenu, patrimoine, place dans le rapport de production o Sociale: << Groupe de statut » : le prestige ou l'honneur sociale, il parle de distinction symbolique (nom de naissance, lieu d'habitation, niveau d'instruction, la consommation) Politique : La participation ou non à la vie politique : l'adhésion à un parti politique (accéder au pouvoir, pour dominer et appliquer ses idées) 3) Une définition différente des classes sociales Approche marxiste dite « réaliste » : la classe sociale est un groupe d'individus en lutte et ayant conscience d'appartenir à ce groupe Approche wébérienne dite « nominaliste » : la classe sociale est un ensemble de personne n'ayant pas forcément le sentiment d'appartenir à un groupe (une approche beaucoup plus descriptive de la classe sociale en fonction de certains critères) Classe sociale : tout groupe connaissant la même situation caractériser par les mêmes chances de disposer de certains biens ou services B/ La pertinence des classes sociales dans la société française 1) Le déclin des classes sociales Une moyennisation de la société La seconde révolution paru 1988 par H.MENDRAS explique un phénomène apparu pendant les Trente glorieuses en France qui est décliner sous trois axes: Le déclin de l'industrie qui entraîne une forte baisse de la classe ouvrière (moins d'ouvriers, moins de revendications, de grève car travail dur) →changement d'emploi ■ La diminution des inégalités dans le monde du travail (salaire) → 1950 SMIG (de garantie) puis 1970 SMIC (de croissance) →avant 1950 l'employeur décidait du salaire : Le SMIG va permettre d'augmenter la consommation car on augmente le pouvoir d'achat des plus pauvres ■ Le rapprochement des modes de vie (5% de croissance chaque année pendant les 30 Glorieuses qui sont redistribué aux actionnaires mais aussi aux salariés) →pouvoir d'achat qui augmente: on entre dans la société de consommation de masse Les années 60-70 ont permis de s'équiper en électroménagers : population qui vit mieux car la consommation n'est plus réservée aux plus riches Moyennisation : construction de la classe moyenne, rapprochement des modes de vie Un processus d'individualisation Détachement des instances traditionnelles qui étaient la religion et la famille Penser par soi-même Autonomie brouille les frontières entre les classes et les individus ne voient plus leurs échecs comme le résultat d'inégalité social La distance inter- et intra-classe Baisse de la conscience de classe (situation plus hétérogène des ouvriers et des employés peu qualifiés) Augmentation des écarts ou distances intra-classe Diminution des distances inter-classe Baisse de l'identification subjective Distance intra-classe: Inégalités qui existent entre des individus appartenant à la même classe sociale Distance inter-classe: Inégalité existantes entre des individus appartenant à deux classes différentes qui diminuent Identification subjective: Sentiment d'appartenir à un groupe social bien défini 2)Le retour des classes sociales? L'analyse de P. BOURDIEU (1930-2002) Une position sociale définie ■ Capital global Le capital économique : chaque individu a un revenu, un patrimoine Le capital social : toutes les relations, l'ensemble du réseau (amis, familles, amis des parents⇒passe-droit) Le capital culturel : les études, les connaissances, le langage, les consommations culturelles (musée, loisir, cinéma), lieu de culture (à la maison : bibliothèque) Capital culturel (+ important pour Bourdieu) Retour des inégalités Quantitative : les individus dotés de capitaux globaux font partis de la classe dominante Qualitative: la position des individus varis selon la composition du capital global Société en trois classes ■ Supérieur ou dominante Moyenne ■ Populaire Donnent naissance à des habitudes/ style de vie Rapport de domination Contrôle du capital culturel Classe dominante = stratégies de distinction / classes inférieures cherchent à imiter la classe dominante et à l'intégrer Remise en cause de la moyennisation Diminution des inégalités réelles (consommation, revenu, marché du travail) Le retour des classes sociales: L.CHAUVEL: D'un côté de la société, des avantages se cumulent: la richesse, le pouvoir, le prestige, la consommation Aujourd'hui on assite donc à une polarisation de la société. La société en sablier: (1996) De l'autre côté de la société des désavantages se cumulent: accès à l'école tout le monde va à l'école en France mais pas dans la même école (programme identique mais pas les mêmes profs, pas les mêmes conditions) et l'accès aux soins, marché secondaire du travail (peu de qualification, bas de l'échelle, pas dans les bons quartiers) →plus vulnérable à la précarité ou au chômage. A. LIPIETZ : ● ● Milieu XXème siècle Les femmes cadres et ouvriers : C) Une analyse plurifactorielle : articuler la classe et le genre Certaines caractéristiques en communs Être une femme Exemple: O O Salarié Le même âge Mère de famille Pratiquer un loisir MAIS leur classe sociale est différente O Impact sur les rapports de genre 30 Glorieuses Modèle stroibiloïdal O O O Aujourd'hui Une femme cadre pourra s'entourer pour les tâches domestiques (ménage, nourriture, garde des enfants) en faisant appel à des employés. Une femme ouvrière n'a pas d'aide extérieur et peut même être employé pour faire le ménage. Même si le genre est identique, la classe sociale fait en sorte qu'il y est de grandes différences. Cela explique les grandes inégalités entre les différentes classes sociales. Les jeunes hommes ouvriers : Surreprésentés dans les accidents de la route mortel Comportement à risque O Ils ont des voitures qui ne sont pas forcément fiable et sécurisé → Donc le genre est le même mais la position sociale entraine des inégalités Conclusion: L'espace sociale est hiérarchisé structuré. Cette structure hiérarchie dépend de l'âge du patrimoine. Ces différents facteurs entrainent des inégalités qui se cumulent vers le bas et vers le haut. Cette société à donc changé durant les 30 glorieuses et a évolué.