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Comment la société française est elle structurée ?

11/02/2023

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Chapitre 2 : Comment est structurée la société française actuelle ?
La tradition sociologique européenne a pendant longtemps retenu l'analys
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Chapitre 2 : Comment est structurée la société française actuelle ? La tradition sociologique européenne a pendant longtemps retenu l'analyse en termes de classes sociales pour étudier la stratification sociale des sociétés industrielles (analyses fondatrices de Weber et Marx). Le développement de la recherche empirique met en évidence le caractère multidimensionnel des groupes sociaux et montre qu'il existe d'autres critères de différenciation sociale (générations, genre, styles de vie, origine éthnique, profession...) qui brouillent les frontières entre classes sociales. 1) Comprendre la stratification sociale et les facteurs qui structurent l'espace social : Dans toute société, il existe "une répartition inégale des biens, du pouvoir et des signes exprimant le statut" selon G.balandier. ➤ La stratification sociale désigne l'ensemble des formes de différenciation sociale engendrées par les inégalités de position, de pouvoir, de richesse, et de prestige que l'on observe dans différentes sociétés. Ainsi, différents facteurs participent à la hiérarchisation de l'espace social. Toutes les sociétés sont hiérarchisées mais différemment (castes, ordres...) A) Espace social, théâtre des inégalités ➤ L'espace social est une métaphore utilisée par les sociologues pour décrire la société ; on assimile une société à un espace où les individus et les groupes sociaux sont répartis en fonction de leurs ressources et leur prestige. La notion d'inégalité désigne un accès différencié à des ressources ou positions...

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socialement valorisées (dans l'emploi, l'école...) au sens mathématique du terme, ces ressources sont inégalement réparties et font naître un sentiment d'injustice. Pour traiter cette question d'inégalités, on se réfère aux capitaux de Pierre Bourdieu, qui définit la position d'un individu dans l'espace social fruit de sa détention volumineuse de capitaux, qui sont sources de rapports de domination. - capitaux : ensemble de ressources que l'individu peut valoriser dans diverses situations sociales. ⇒ économique : revenu et patrimoine (mobilier; actions, immobiliers ; terres) ⇒ culturel : savoir et savoir:être nourris par les formations, le niveau de diplôme, titres scolaires... ⇒ social relations sociales et réseaux d'influence - Dimension qualitative & quantitative dans la détention de K. Ainsi, la détention de K influe sur l'habitus (manière de penser et d'agir selon une classe) ➤ La domination désigne un type de rapport social caractérisé par la subordination des individus sur lesquelles elle s'exerce. B) Les critères de la hiérarchisation dans l'espace social : La combinaison de multiples facteurs structure l'espace social. Des critères économiques (revenu, composition du ménage) et sociaux (sexe, age, lieu de résidence) 1) Les CSP et revenu : → La nomenclature des PCS permet de classer depuis 1982 dans 8 groupes les individus selon leur situation professionnelle, le métier, l'activité économique, le niveau de diplôme, la qualification, le statut... Ils contiennent une homogénéité sociale limitée (ex; chefs d'e/se de TPE et GE) ⇒ Inégalités entre les PCS : les ouvriers percevaient deux fois moins de revenus que les cadres en 2016, seulement 22% d'entre eux allaient à une exposition en un an. Lien entre revenu et patrimoine ; La hausse du revenu entraîne la hausse de la propension à épargner (car la hausse de consommation a des limites), donc la potentielle hausse des Investissements immobiliers et mobiliers (titres de propriété) donc du patrimoine, qui lui même permet des revenus de patrimoines (dividendes, intérêts). Ainsi, les riches continuent de s'enrichir, creusant les inégalités par le haut. Inégalités cumulatives et auto-entretenues. → Le classement des CSP selon leur situation économique ne correspond pas à celui en fonction de leur mode de vie et loisirs. En effet, les professions intermédiaires moins classées en terme de revenu malgré un mode de vie bien classé, ide pour les employés ayant des pratiques culturelles. Les agriculteurs sont bien classés en termes de détention de patrimoine car l'immobilier constitue leur facteur de production primaire, ils ont un faible mode culturel. Les inégalités entre PCS sont multidimensionnelles et peuvent atteindre autant la situation économique que le mode de vie. 2) Diplôme : - 7% des sortants d'école d'ingé ou de commerce sont au chômage 3 ans après leur sortie. 49% des non diplômés sont au chômage, et 20% des sans diplômes sans en CDI. Rappelons qu'un contrat à durée indéterminée apporte une stabilité, tandis qu'un CDD témoigne d'une sorte de précarité, une instabilité, moins de prêts à la banque... ⇒ Corrélation négative entre niveau de diplôme et exposition au chômage. → Corrélation positive entre niveau de diplôme et CDI, donc apport d'un cadre de vie stable. Nous en concluons que le diplôme protège du chômage ; la moitié des non diplômés est au chômage, dès l'obtention du brevet des collèges, ce taux passe à 28%, et prénom l'extrême (les doctorants) qui sont de 6% au chômage. ⇒ accès différencié (inégalité) au marché du travail, aux ressources so et éco, aux opportunités de travail, à cause du niveau de diplôme ; les plus diplômés accèdent le plus souvent aux professions les plus favorisées qui leur assure un revenu élevé, une stabilité dans le mode de vie,étant le moins exposé au chômage et à la précarité même la pauvreté. 3) Composition du ménage : Revenu disponible brut = somme des revenus primaires des ménages (salaires, revenus mixtes, du capital) + revenus sociaux, aides - prélèvements obligatoire = ce qui est dispo à la conso et l'épargne. ➤ Niveau de vie = revenu dispo brut / nbr d'unités de consommation (un premier adulte vaut plus que le second, qu'un enfant de moins de 14 ans). À revenu égal, le niveau de vie des cadres > celui des employés = inégalités, car les ouvriers ont en moyenne plus d'enfants que les cadres. 24,2% des familles monoparentales souffrent de restrictions dans la consommation donc d'une limité posée dans la satisfaction des besoins sous la contrainte du revenu ⇒ config. familiale + exp pauvreté. ⇒ corrélation positive entre nbr de pers dans le ménage et l'exposition à la pauvreté ; les couples sans enfants sont 4 fois moins exposés à la pauvreté que les couples avec 3 enfants. À revenu égal, plus il y a d'individus, le niveau de vie baisse car il y a de plus en plus de besoins à satisfaire, de charges à prendre en compte. Les familles monoparentales sont formées d'un seul parent, chargé alors de l'éducation des enfants, contraint à travailler moins, dans des temps partiels, avec un revenu amoindri. 4) Position dans le cycle de vie : La France est l'un des pays de l'UE où le taux de chômage des jeunes actifs est le plus élevé. Les jeunes constituent une variable d'ajustement du marché du travail. → Les nouveaux entrants sont contraints à l'alternance d'emplois précaires et périodes de chômage. Les 25 ans ont pdt longtemps été inéligible aux minimas sociaux ou avec des conditions drastiques. > L'investissement public est + concentré sur les plus âgés que sur les jeunes : La part du PIB dédié aux personnes âgées 2x + que celle pour les jeunes. L'âge de l'individu détermine sa position dans l'espace social; risque + grand au chômage, à la pauvreté, à la précarité avec les NFE (nouvelles formes d'emplois) et les temps partiels subis, à l'opposé des CDI et la stabilité conférée, aux temps pleins. Les choix politiques affectent les jeunes ; les décisions de revenus de transfert favorisent et avantagent les plus de 60 ans, que les 25 ans. L'accès aux aides est limité → plonger dans la pauvreté. Les jeunes sont peu représentés dans la politique car cela nécessite des ressources en temps/$, et il y'a une corrélation positive entre âge et participation électorale ⇒ les jeunes - cible par les politiques, notamment avec le clientélisme. → baisse dépenses des jeunes sentiment de rejet baisse engag.po⇒ clientélisme (cercle v) L'acquisition de patrimoine dépend de l'accumulation de revenus suffisamment importants pour augmenter la propension à épargner. Si les jeunes n'ont pas eu le temps d'accumuler et de générer des revenus, sachant qu'ils sont exposés à des conditions de travail précaires, à des CDD, les banques leur font moins de prêts, ils continuent dans ces emplois atypiques et leur patrimoine ne s'enrichit pas. 5) Le sexe : L'inégale partage des tâches domestiques explique les inégalités homme/femme dans le monde du travail puisque les femmes ont plus recours au temps partiel (car + de temps pour la prise en charge), donc moins d'heures de travail, moins d'heures supp + payées, donc moins payées qu'un travailleur à temps plein. ⇒ "plafond de verre"; les femmes peuvent progresser dans la hiérarchie sociale mais jusqu'à un certain niveau seulement. Discrimination fondée par le genre, ainsi les femmes sont plus dirigées vers des emplois non qualifiés non routiniers comme les aides soignantes, les infirmières, d'aide à la personne ; elles n'ont donc pas de privilège dans leur carrière pro, et sont vitimes des stéréotypes limitant leur responsabilité. Elles s'autocensurent, et limitent leur ambition professionnelle au profit des hommes qui se voient attribués des qualités valorisées professionnellement comme l'autorité, ils sont donc mieux placés dans les postes de direction. ⇒ différente position (et accès différencié) dans l'espace social entre les H et F ; les femmes souffrent d'inégalités en terme de temps de travail, ce qui influe naturellement la rémunération donc les conditions matérielles de travails, elles rép moins à leurs besoins, et voient diminuer leurs opportunités de vie en terme de prestige (atteinte au K symbolique). 6) Lieu de résidence: Les groupes sociaux sont répartis inégalement dans les quartiers d'une ville. (banlieue, ville...), dépendant des populations qui y résident, des équipements, des infrastructures et de leur qualité. Les espaces les mieux dotés sont les plus attractifs et attirent les groupes sociaux les + favorisés. Les quartiers urbains == inégalement dotés en ressources (écoles, centres culturels, clubs, services publiques) impact sur le volume et la qualité du capital détenu ⇒ structure l'espace social. ⇒ Inégalité d'accès à certaines ressources publiques ou privées, qui peuvent permettre de s'élever socialement. == La concentration de groupes sociaux favorisés dans un quartier = capital éco et culturel >>, vivre dans l'entre soi avec des personnes partageant le même capital, à l'opposé de la mixité sociale. EX : les habitants de Saint Denis ont moins accès aux services publics (professeurs, policiers, huissiers) → nbr de fonctionnaire pour la population est faible. Ces inégalités affectent le bien-être, les conditions de vie (telles que la sécurité, mal à faire respecter les droits, organismes institutionnels fonct. mal) Dans le long terme, le futur des habitants et de leurs enfants est en RISQUE ; réussite scolaire facteur de la réussite pro et l'obtention de diplômes...⇒ Accès différencié au marché du travail... Ces différences d'INVESTISSEMENT PUBLICS → De mauvaises conditions entraînent peu de fonctionnaires, qualité de vie baisse, conditions continuent de se dégrader, les politiques vont favoriser certains quartiers. ⇒ La ségrégation spatiale rend difficile l'accès à l'emploi; éloignement donc découragement, adresse stigmatisante pour les recruteurs, fatigue et difficulté à se rendre à un travail éloigné du domicile, etc. ⇒ activité sportive culturelle = création des liens sociaux et leur maintien + insertion professionnelle. (2,6x plus d'ouvriers dans les petites aires que dans les centres villes) La hiérarchisation des sociétés s'inscrit dans une dimension temporelle. Quelles sont les principales transformations de la structure sociale depuis la seconde moitié du XXème siècle ? II) Les principales évolutions de la structure sociale depuis 1950 : A) L'essor de la salarisation et tertiarisation : ➤ La salarisation désigne l'augmentation de la part des emplois salariés dans l'emploi total. (Rappel la population active est composée des actifs occupés (indépendants ou salariés) et des chômeurs en recherche d'emploi.) La part des professions intermédiaires, des cadres, des employés a augmenté tandis que celle des ouvriers, agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d'entreprise a baissé depuis 1960. → Cela peut être expliqué par la baisse du secteur primaire et secondaire au profit de la dynamique du tertiaire déversement sectoriel. Avant la révolution industrielle, les emplois étaient diversifiés et non salariés (indépendants). Le salariat s'impose comme forme d'emploi dominante depuis la moitié du XXème siècle. Le salariat est encadré par des réformes telles que le salaire minimum, l'âge légal de travail (16 ans), la durée hebdomadaire de travail, retraite, sécurité sociale... La différence entre travail salarié et indépendant ? * Le travail salarié repose sur la signature d'un contrat avec l'employeur et aussi sur une relation de subordination liée à l'employeur. (salaire fixe + prime) * Le travail indépendant repose sur un revenu instable, sans relation de subordination. Le taux de salarisation est de 90% aujourd'hui, ce qui fait la norme. Le nombre d'indépendants a baissé de 40% de 1975 à 2000. Le secteur p de l'agriculture est particulièrement affecté. ⇒ affaiblissement des PE agricoles, artisanales ou de commerce. Milieu années 2010 = rebond du travail indépendant porté par la création de régime d'auto-entrepreneurs. L'externalisation de certains services par les entreprises et le développement de plateformes d'intermédiation contribuent cet essor. Par exemple, ceci favorise l'ubérisation (création d'emplois dotés de conditions peu favorables). Les formes d'emploi salarié ont également évolué avec cet essor; hausse des CDD pour les jeunes, et développement du temps partiel, 3x plus chez les femmes que chez les hommes. ➤ La tertiarisation de l'économie désigne l'augmentation de la part des activités de service au sein de l'économie. L'évolution des secteurs d'activités est expliquée par deux facteurs ; la demande et la productivité. Elle est aussi due à une hausse du niveau de qualfiication. - La hausse de la productivité est provoquée par le progrès technique qui entraîne une baisse des travailleurs dans le secteur 1&2, du fait de la robotisation du travail. Le P.T porté par des innovations de procédé, entraîne des gains de productivité (prod plus avec autant de facteurs), donc une hausse des salaires ou une baisse des prix et une amélioration du pouvoir d'achat engendrant un meilleur niveau de vie des ménages, menant à un accès plus prononcé aux B&S = développement du secteur tertiaire - La hausse de la demande dans le tertiaire et de la consommation de services, sachant qu'avec un surplus de revenu, après avoir aisément satisfait les besoins primaires, les ménages peuvent s'intéresser à leurs loisirs, vie culturelle..., puis la propension à épargner est plus importante. → délocalisation des activités proposant une main d'œuvre moins onéreuse ; transfert de l'activité du secondaire au tertiaire. ⇒ La part des emplois tertiaires a augmenté de 83% de 1962 à 2017. Tertiarisation double des activités (l'agriculture et l'industrie ont vu leur activité baissé) au profit de la commercialisation de services, des emplois (le secteur du tertiaire concentre 4 emplois sur 5). B) Élévation du niveau de qualification : ➤ Qualification : ensemble des aptitudes acquises par un individu ou requises pour occuper un emploi. Elle peut s'acquérir par la formation, le niveau de diplôme, mais aussi l'expérience personnelle. - L'élévation générale du niveau de formation de la population : 44% des 25-34 ans sont diplômés du supérieur, soit deux fois plus que les 55-64 ans. Cela peut être expliqué par la démocratisation scolaire et de massification scolaire, l'obligation d'aller à l'école jusqu'à 15 ans, mais aussi d'une demande très forte au sein du marché du travail, de plus en plus exigeant en termes de niveau de qualification. Cette montée des emplois qualifiés a aussi entraîné une augmentation de services peu qualifiés pour faire face à la demande croissante de services de ces travailleurs qualifiés mieux rémunérés. La part des cadres dans l'emploi total a été multiplié par 2,47. Les employés non qualifiés ont augmenté de 50%. L'emploi non qualifié ne disparaît pas, la structure de l'emploi apparaît dès lors polarisée entre d'un côté des emplois non qualifiés et de l'autre des emplois très qualifiés. C) Féminisation de la population active : La féminisation des emplois désigne l'augmentation de la part des emplois occupés par des femmes dans l'emploi total. Cette tendance majeure s'est accrue ces dernières décennies. ➤ Depuis 1960, nous assistons à une progression constante des taux d'activités féminins. Cette évolution est portée par des changements structurels; la montée en puissance du tertiaire et un basculement des normes sociales dans le rapport à l'emploi des femmes. Les femmes ont toujours travaillé, mais sans rémunération et dans le travail informel. l'intégration du salariat change la donne. ➤38% des cadres sont des femmes en 2012, soit le double par rapport à 1980. Les CSP les plus féminisées depuis 1982 sont les cadres, les ouvriers qualifiés ainsi que les professions intermédiaires. ➤ La gamme de métiers auxquels accèdent les femmes tend à s'élargir. Cependant, elle reste plus restreinte que celle des hommes. Les femmes sont plus présentes dans les emplois dits féminins, à savoir dans le secteur de la santé, de l'aide à la personne, de l'éducation, la vente, la gestion des e/se. Elles sont cependant sous-représentées dans l'ingénierie, l'industrie, les travaux publics, la construction et l'agriculture, où le taux dé féminisation ne dépasse pas 20%. La demande des travaux par les femmes concerne les services d'aide à la personne ou d'emplois - payés. Féminisation s'explique par les besoins en main d'oeuvre du tertiaire, l'émancipation des femmes qui souhaitent avoir autant d'autonomie que les hommes, l'avènement de la société de consommation après les Trentes Glorieuses qui a poussé les ménages à vivre avec non un mais deux salaires pour satisfaire leurs besoins, et finalement la reconnaissance de la place de la femme dans le monde du travail. III) Les analyses traditionnelles de la structure sociale sont-elles pertinentes ? A) Les principales analyses théoriques de la structure sociale : La proclamation de l'égalité de droit et l'abolition des privilèges lors de la Révolution française n'a pas supprimé les différences de situations ou statuts, qu'elles proviennent de la richesse, du prestige, du pouvoir ou du niveau d'instruction. Les classes sociales constituent une analyse moderne de la stratification sociale. Il s'agit d'un groupe social sans hiérarchie officielle ou juridique mais où l'on observe une tendance à l'hérédité des positions, on parle de reproduction sociale. 1) L'analyse de Marx: classes sociales antagonistes Karl Marx a une conception des classes sociales dite "réaliste" = il construit sa théorie en se basant sur ce qu'il observe : les classes ont une réalité objective selon lui. Il existerait deux types de classes : Le prolétariat, correspondant à la classe ouvrière, qui ne détient que sa force de travail qu'elle loue aux bourgeois contre un salaire de subsistance = elle est dominée. La bourgeoisie, ou les capitales, possède les moyens de production (outils, machines, usines...) et exploite les ouvriers pour obtenir le maximum de profit et s'enrichit = elle domine. Pour Marx, une classe se définit par la place qu'elle occupe dans le processus de production (les détenteurs ou non de capitaux), des intérêts antagonistes à ceux de l'autre classe (rapports de domination) et une conscience de classe (intérêts communs à défendre). La notion de production est centrale, ainsi ces classes sont liées par des rapports d'exploitation et de domination matérialistes. La lutte des classes est aussi selon Marx, le moteur de l'histoire. Elle s'affirme comme le processus d'une opposition forte parfois violente entre deux classes aux intérêts opposés. - unidimensionnelle : critère économique au cœur de son analyse ; La société est clivée en deux classes. - déterministe: on naît prolétaire, on le reste. - conscience de classe : ➤ Classe en soi : critère d'objectivité, savoir qu'on appartient à une classe sociale et pas à une autre, avoir les mêmes pratiques, les mêmes valeurs... ➤ Classe pour soi : lutte des classes, fondement historique de la structure de l'espace social, lutter avec s'opposer à l'autre classe, pour les intérêts collectifs, avec un fort sentiment d'appartenance. - conflictuelle : latents et explicites. 2) Max Weber : une stratification sociale multidimensionnelle Max Weber a une vision dite nominaliste, il appréhende les classes comme une construction intellectuelle du sociologue, qui cherche à regrouper les individus selon des traits communs. ● Notion de groupe de statut ensemble d'individus semblables, partageant le même prestige social, selon leur placement hiérarchique dans trois ordres ORDRE ÉCONOMIQUE ORDRE POLITIQUE détention de revenu et de patrimoine conquête et exercice du pouvoir ORDRE SOCIAL notion de prestige social, càd appartenant à un groupe de statut LES 3 ORDRES NE SE RECOUPENT PAS nécessairement, mais par exemple il y a une interrelation des ordres éco et politiques; les industriels qui par leur richesse, ont un pouvoir sur l'achat de journaux, et influencent l'opinion publique. Où une institutrice dans un village avec un revenu peu élevé mais avec un prestige social. - vision pacifiée, moins conflictuelle. - Ignorance de l'appartenance à un groupe possédant les mêmes positions dans les différents ordres ; à l'opposé de la lutte des classes pour des intérêts communs. 3) Distinction entre les deux théories : conception Karl Marx situation de classe réaliste (réalité objective et non seulement objectif sociologique) analyse de la unidimensionnelle ; seule la place dans hiérarchie les rapports de production détermine la sociale classe de l'individu (dimension ÉCO) place de l'individu selon la répartition des richesses Max Weber nominaliste (construction du sociologue, non ancrée dans la réalité) 3 ordres / multidimensionnelles éco, socio, politique sa position ne fait que le situer et détermine la stratification social =/ conflit déf des classes Rapport des classes vision polarisation de la société en 2 classes aux groupe de statut définit selon le prestige intérêts antagonistes : conscience de économique social et politique Pas conflictuel classe en soi et pour soi CONFLICTUEL PACIFIÉ pyramidale stratifiée B) L'analyse en termes de classe sociale est-elle adaptée à la société française actuelle ? La difficulté rencontrée par la sociologie pour analyser la structure sociale est que la société est en perpétuel mouvement. Le passage à la société post-industrielle et les transformations du marché du travail sont par exemple des changements qui ont conduit à un renouvellement des approches. On peut raisonner en termes de distances inter- et intra-classes. Une catégorie n'a une consistance sociologique que si elle regroupe des individus suffisamment éloignés des membres des autres catégories et suffisamment proches entre eux. 1) Les rapports inter-classes (avant et après 1980): Homogénéité Processus de moyennisation : idée selon laquelle on assiste à une atténuation des clivages sociaux accompagnée d'un gonflement des couches sociales intermédiaires ou "moyennes". (Alexis de tocqueville est un des premiers intellectuels à évoquer l'idée de moyennisation de la société") ➤ La classification en termes de classe s'avère être peu pertinente dans le sens où nous relevons une homogénéisation des styles de vie, des comportements, des pratiques, notamment à travers la diffusion des biens de consommation, culturels, de loisirs... 16,2% des ménages étaient équipés en téléphone portable en 1997 contre 93,6% en 2016 ( x 5,8) Jusqu'aux années 1980; forte baisse des inégalités de patrimoine notamment avec la forte croissance lors des trentes glorieuses. ● La courbe de Lorenz mesure les inégalités de détention et de concentration de revenu ou de patrimoine. Le coef de Gini : + il est proche de 1, plus un pays est animé par des inégalités sociales. Moyennisation au sens de Henri Mendras, vision de la société comme une toupie; élite au sommet et les moins aisés en bas ne représentent qu'une petite partie de la société, le centre vaste représente une considérable partie de la population. Due à : forte croissance économique et système de redistribution de l'Etat providence ; retraite, smic, aides, sécurité sociale... massification scolaire et démocratisation de la culture ; mobilité sociale plus envisageable homogénéisation des pratiques de consommation, des modes de vie... (TV ...) Persistance des écarts : Les emplois très qualifiés ont fortement progressé, mais aussi les emplois moins qualifiés non routiniers (services). Le progrès technique a participé à la réduction du nombre d'ouvriers dans l'industrie, il en a créé dans les services. ex : aucun robot ne peut se substituer à une femme de ménage, à une nourrice, à une aide domicile. ⇒ Progrès technique biaisé en faveur des emplois qualifiés et de la polarisation de l'emploi + Inégalités économiques mais aussi en termes de capitaux (P.Bourdieu); les individus sont positionnés dans l'espace social selon leur détention quantitative et qualitative des capitaux, il les place dans un repère avec 3 classes; populaires, moyenne, supérieure. LA société est toujours reposée sur une hiérarchisation, sur des rapports de domination et sur des inégalités soit en pratiques culturelle (tout le monde part en vacance mais à différente fréquence et destinations, tout le monde a accès à des équipement mais pas de même qualité et de même prix...) inégalités SUBTILES. La bourgeoisie, dernière des classes sociales: Les sociologues Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon Classe en soi: habitent les mêmes beaux quartiers favorisés à l'est de la capitale (entre-soi) avec des équipements et infrastructures de qualités, on accès aux mêmes clubs de loisirs, aux mêmes pratiques culturelles, aux mêmes lieux de vacances. Ils ont accès à des écoles prestigieuses réussite scolaire⇒ insertion professionnelle. Ils occupent aussi la même place dans les rapports de production; détenteurs de capitaux. Classe pour soi : Forte conscience de classe, mettent en place des stratégies pour lutter pour les intérêts pécuniaires; organisation de rallyes favorisant l'endogamie sociale... Ils sont mobilisés pour leur bien-être commun. = essence de la théorie marxiste. On retrouve la terminologie de Marx concernant la conscience de classe en soi et pour soi. Les bourgeois partagent aussi le même degré de prestige social, et sont au sens de Weber, un groupe de statut. 2) Essor des distances intra classes : Les rapports intra classes; distance au sein des classes hétérogénéité, fragmentation éco et culturelle au sein des catégories; ouvriers qualifiés et non qualifiés (+ exposés au chômage, à la précarité, remplacé par le numérique, instabilité, conditions de travail peu prestigieuses, interim ), employés administratifs et domestiques (+ exposés à la précarité, au temps partiel subi, à un salaire plus faible), cadre dans le privé et dans le public. → augmentation des inégalités au sein d'une classe. 3) Identification subjective à un groupe social : L'identification subjective à un groupe social désigne le fait pour un individu d'avoir le sentiment d'appartenir à ce groupe. Le taux d'identification au groupe ouvrier a été divisé par 3,83 depuis 1966. Tandis que celui de la classe moyenne a été multiplié par 2,92. De moins en moins de personnes s'identifient à la classe ouvrière. ⇒ Causes de cette baisse d'identification? 1) Éclatement du groupe ouvrier ; Les conditions d'une classe au sens marxiste ne sont plus combinées. En effet, il y a eu un processus de désindustrialisation due à la délocalisation des activités, l'automatisation accrue des tâches routinières, à la disparition de certaines activités et à l'externalisation d'autres fonctions périphériques à l'industrie ⇒ déstabilise les résistances ouvrières. Conséquences ; les familles ouvrières sont frappées par un chômage de masse, engendrant une fracture au sein du groupe, menant à une profonde crise de reproduction impactant le mode de vie ouvrier. + Politiques continuent dans cette lancée sous-traitance, combinaison de main d'oeuvre qualifiée et non qualifiée, divisant la communauté productive en deux groupes; travailleurs stabilisés et extérieurs précarisés ⇒ inégalité en terme de stabilité (interclasse) Ouvriers qualifiés et non qualifiés position dans la Prod différents, exposition au chômage, précarité... 2) Processus d'individualisation (construction de l'individu en tant que sujet, reposant sur une autonomisation, une distanciation et émancipation vis-à-vis de son groupe d'appartenance) = primes devant personnelles avec des pratiques telles que les entretiens individuels, les négociations, et non collectives, ancienneté, une flexibilité permise dans le revenu. Lutte et mobilisation pour les intérêts communs disparaissent avec l'affaiblissement des organisations concernées ; le taux de syndicalisation /3+ PCF a perdu son influence. + Les cadres sont sous représentés dans la société ; cadres x20. + taux d'abstention et moindre représentativité dans la sphère politique. Introduction (Accroche) Les classes sociales ne sont pas pertinentes Les classes sociales sont pertinentes Conclusion (Ouverture) La structure de la société de l'Ancien Régime sous forme de 3 ordres. a) Moyennisatione et distance inter et intra classe b) Individualisation et identification subjective affaiblie c) Critères de différenciation (age, sexe, lieu) a) Persistance des inégalités économiques et multidimensionnelles (P.Bourdieu) b) Bourgeoisie est une classe Gilet jaune déboucherait sur une classe populaire isolée économiquement et socialement.