correction EC « Quels sont les sources et défis de la croissance économique ? »

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produites et ainsi obtenir 200 unités par jour. Dès lors qu'on envisage la généralisation de ce procédé à une échelle beaucoup plus vaste qu'une organisation, on comprend qu'il occasionne un surplus de production globale correspondant à de la croissance économique. Les mesures politiques favorisant ce type de croissance peuvent consister en un abaissement de l'âge légal de travail ou à un report de l'âge légal de départ à la retraite afin d'augmenter la quantité de travailleurs disponibles. La politique migratoire peut également œuvrer en ce sens, dès lors qu'un pays accueille massivement des immigrés, il se dote de main d'œuvre supplémentaire, comme l'a fait la France dans les 50's au lendemain de la WW2. Par ailleurs, l'accumulation de capital fixe peut être encouragée via des subventions publiques, des crédits d'impôts accordés aux entreprises renouvelant leur capital ou encore par la baisse des taux d'intérêt sur les emprunts bancaires. Ces mesures auraient pour effet d'inciter l'investissement, opération agissant aussi bien sur l'offre de produits à long terme que sur la demande de biens de production à court terme En effet, l'achat de nouvelles machines par une entreprise A, en plus de constituer une demande supplémentaire adressée à une entreprise B, permettra à la première de produire en quantité plus élevée. EC2 Etude d'un document 1/ Caractérisez le rythme de croissance économique observé entre 1963 et 1969. D'après une étude publiée en 1973 intitulée « abrégé de la croissance française », entre 1963 et 1969, les quantités produites ont augmenté, en moyenne, de 5,1% chaque année. Ce rythme de croissance particulièrement soutenu est caractéristique de la période des trente glorieuses, on peut en effet constater que lors des six années qui précèdent la période qui nous intéresse, le taux de croissance annuel moyen était exactement au même niveau. De plus, en s'appuyant sur les contributions annuelles liées au facteurs de production et à leurs efficacité, on peut saisir plus étroitement l'origine de cette croissance économique fulgurante. Ainsi, on peut lire qu'au cours de cette période, l'accumulation du facteur travail a contribué à hauteur de 1 point de pourcentage, ce qui explique donc environ 1/5 du niveau de croissance annuel moyen. L'accumulation du facteur capital a quant à elle contribué à hauteur de 1,8 point de pourcentage soit près de 2/5 du rythme de croissance moyen observé durant la période. Enfin, le résidu de croissance, c'est à dire la part de croissance non expliquée par l'accumulation des facteurs de production, est ce qui a majoritairement contribué au soutien de ce processus d'augmentation des richesses produites avec 2,3 points de pourcentage. Près de 50% de la croissance observée ces années là s'explique donc par le progrès technique. Par conséquent, on peut ici préciser qu'entre 1963 et 1969, la France s'est développée selon un modèle de croissance intensive. 2/ A l'aide de vos connaissances et du document, expliquer le rôle du progrès technique dans la croissance économique. Le progrès technique correspond à l'amélioration des facteurs de production et se traduit donc par une plus grande efficacité de la combinaison productive. On mesure ce dernier via la variation de la productivité globale des facteurs (PGF) d'une période à une autre, celle-ci relevant d'un rapport entre les quantités produites et les quantités de facteurs utilisés pour produire. Produire plus avec autant de moyens permet en outre de réaliser des gains de productivité pouvant se répercuter à la hausse sur les salaires, à la baisse sur les prix ou à la hausse sur les bénéfices. Dans les 2 premiers cas, la conséquence est la même, les gains de productivité améliorent le pouvoir d'achat des ménages ce qui stimule la demande par la consommation. Dans le 3e cas, la hausse des bénéfices soutient la capacité des entreprises à investir et donc à renouveler leur stock de capital fixe ce qui, agit aussi bien sur l'offre, via la production de nouveaux produits de consommation, que sur la demande, grâce à la production de biens intermédiaires. Le progrès technique est donc favorable au processus de croissance économique, entendu comme l'augmentation durable des quantités produites. En outre, le modèle théorique de la croissance endogène suppose qu'en plus d'être facteur de croissance, le progrès technique en est également une conséquence directe. En effet, dans ce cadre d'analyse, l'accumulation spontanée des différentes formes de capitaux (physiques, humains, technologiques et institutionnels) par les agents économiques génère un progrès technique source d'externalités positives, ce qui conduit à une croissance auto-entretenue et cumulative. Par ailleurs, au-delà de ces mécanismes théoriques et en s'appuyant sur le document, on peut en effet constater que, quelle que soit la période observée, la contribution de la PGF au phénomène de croissance est prépondérante. Entre 1913 et 1969, le PIB augmente, en moyenne, de 2,1% chaque année et la PGF contribue, à elle seule, à hauteur de 1,1 point de pourcentage, ce qui est supérieur aux contributions du facteur travail et capital réunis. Pour expliquer le rôle du progrès technique au cours de cette période, on peut ici évoquer, à titre d'exemple, la généralisation du fordisme dans l'industrie, tant elle constitue une innovation organisationnelle ayant renforcé la productivité horaire du travail.