Influence des préférences partisanes et remise en question des théories classiques
Cette section examine l'impact des préférences partisanes sur le comportement électoral et confronte les théories classiques aux tendances actuelles du vote en France.
L'analyse révèle que certains électorats, notamment ceux du Modem, de l'UDI et les électeurs sans préférence, ont tendance à voter davantage par défaut. Concernant les intentions de vote, l'électorat d'Emmanuel Macron présente le plus fort taux de vote par défaut.
Definition: Vote par défaut : choix électoral fait en l'absence d'un candidat correspondant pleinement aux préférences de l'électeur.
Le document souligne la faiblesse du vote d'adhésion pour les deux finalistes de l'élection présidentielle (Emmanuel Macron et Marine Le Pen). Cela s'explique par le fait qu'ils ont attiré des électeurs dont les partis préférés n'étaient pas représentés, conduisant à un vote par défaut plutôt que par conviction.
La théorie classique de l'école de Columbia, qui identifie le statut social, la religion et le lieu de résidence comme principaux déterminants du vote, est remise en question. Le texte argue que ces variables ont aujourd'hui moins d'influence sur les choix électoraux en France.
Quote: "En France, de nos jours, les choix électoraux ne sont plus, ou presque plus, influencés par ces variables."
Cette évolution est liée à la disparition progressive du vote de classe traditionnel. Les votes des différentes catégories socioprofessionnelles sont désormais plus uniformément répartis entre les différents électorats, remettant en cause les théories de Paul Lazarsfeld et de l'école de Columbia.
Highlight: La disparition du vote de classe est un phénomène majeur qui transforme le paysage électoral français et remet en question les théories sociologiques classiques du vote.