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GRAND ORAL SES

19/12/2022

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ORAL SES
En France, près de trois jeunes filles sur quatre attribuent leurs échecs à
un «< manque de talent ». Les femmes ont une tendance p
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En France, près de trois jeunes filles sur quatre attribuent leurs échecs à
un «< manque de talent ». Les femmes ont une tendance p
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En France, près de trois jeunes filles sur quatre attribuent leurs échecs à
un «< manque de talent ». Les femmes ont une tendance p

ORAL SES En France, près de trois jeunes filles sur quatre attribuent leurs échecs à un «< manque de talent ». Les femmes ont une tendance particulière à se sous-estimer. Découvert aux États-Unis à la fin des années 1980, le syndrome de l'imposteur touche certaines personnes qui réussissent parfaitement dans la vie, mais ne s'en attribuent pas le mérite. En effet, le complexe d'infériorité est causé par une mauvaise estime de soi. Véritable spirale de négativité, il enferme la personne qui le vit dans le dénigrement d'elle-même qui peut aller jusqu'à l'isolement social. 70 % de la population auraient déjà été touchés par ce syndrome au moins une fois dans leur vie. Autrement dit, les femmes comme les hommes sont touchés par celui-ci. La question que je me suis posée est la suivante : Pourquoi les femmes sont-elles plus souvent atteintes par le syndrome d'imposture. Je vais commencer par présenter le syndrome d'imposture et ses origines, puis pourquoi il touche surtout les femmes. Le syndrome d'imposture, également appelé syndrome de l'autodidacte, traduit une forme de doute maladif chez les personnes qui en sont victimes qui peut être épisodique ou permanente. Ces doutes les incitent à nier la propriété de tout accomplissement, qu'il soit professionnel ou privé. Selon les psychologues, les victimes ont donc tendance à rejeter systématiquement et douter du mérite...

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lié à leurs travaux. Il se manifeste particulièrement dans la sphère du travail, où les individus attribuent leurs succès à des facteurs extérieurs comme la chance, le travail acharné, leurs relations... C'est donc le sentiment de ne pas mériter les choses positives qui vous arrivent et l'impression que les autres nous surestiment donc qu'on n'est pas à la hauteur". S'il se manifeste souvent dans le milieu professionnel, le syndrome de l'imposteur en amour existe aussi. Plusieurs facteurs peuvent expliquer le sentiment d'imposture : des raisons historiques, sociétales ou bien familiales, sont les causes principales de ce syndrome. 1. (Raisons historiques) Longtemps, les femmes ont subi le patriarcat, ont été élevées dans la fragilité. Le déficit de confiance des femmes est donc, en grande partie, un héritage de l'Histoire. ORAL SES C'est le produit de siècles, voire de millénaires, de domination masculine. 2. (Raisons sociétales) Nous vivons dans une société ultra-connectée et! soumise en permanence à des injonctions sociales, des exigences de perfection, de performance, de beauté. Qui ne date pas d'hier, puisque Olympe de Gouges adresse à Marie-Antoinette une Déclaration de la femme et de la citoyenne, pour faire écho à la Déclaration des droits de l'homme édictée deux ans auparavant. "Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les franchir ; vous n'avez qu'à le vouloir" met en conclusion dans l'une de ses lettres. 3. (Raisons familiales) De tous les facteurs à l'origine de notre manque de confiance, le principal est la famille, c'est-à-dire à la socialisation familiale/primaire. La confiance en soi c'est quelque chose qui est appris durant la socialisation primaire. Une qualité moins attendu, moins colicité chez la femme, c'est pluot un critére masculin. Le sentiment de confiance en soi et d'estime de soi que l'on ressent renvoit à un passé, à une histoire relationnelle, que l'on soit un homme ou une femme. Au sein de la famille, les attentes concernant les filles sont souvent différentes de celles qui concernent les garçons. Selon des études récentes, les hommes aussi sont touchés par ce syndrome mais on a une tendance à en faire du syndrome une spécificité féminine et ce pour plusieurs raisons. 1. D'abord car les premières études ont été menées sur des femmes, rarement sur des hommes. Pourtant, des études ultérieures évoquent de nombreux cas d'hommes touchés. 2. Ensuite, les hommes sont davantage conditionnés à dissimuler,révéler leur déficit de confiance en soi suite aux stéréotypes. Dans un monde où la gent masculine doit encore se montrer solide et dissimuler ses doutes et ses faiblesses. ORAL SES 3. Par ailleurs, les femmes ont davantage tendance à chercher de l'aide auprès de leur proches et donc à faire diagnostiquer ce syndrome par des professionnels. Le syndome est donc plus facilement reperable chez la femme. Les hommes quant à eux se réfugieraient plus souvent dans les conduites addictives ou chercheraient davantage à éviter les situations stressantes. 4. Enfin, dans notre société, les femmes subissent une exigence de performance plus forte que celle des hommes. C'est donc des impératifs de performance, sur lesquels sont basé la société et favorise ce syndrome. En effet, la charge mentale est forte, on attend de la femme une multiperformance, qu'elle jouent différent rôles. Une femme doit être une bonne mère, une bonne epouse et donc dopit etre excellente dans tous les domaines. C'est donc cette charge mentale qui accroît le déficit de confiance en soi chez la femme. Le déficit de confiance en soi frappe de très nombreuses femmes: doute obsédant, peur permanente de l'échec, autodévalorisation, sensation d'être illégitime... Dans la vie professionnelle, certaines sont rattrapées par le syndrome d'imposture. Pourtant, il n'y a aucune fatalité: on peut apprendre à croire en soi! Même les femmes qui s'estiment les plus incapables, même celles qui doutent d'elles depuis l'enfance.