b) Différences de perception et d'exposition aux risques
1) Une exposition différente aux risques selon les individus
L'exposition aux risques varie considérablement selon les catégories socio-professionnelles.
Concernant le chômage :
- Les travailleurs qualifiés sont mieux protégés contre le chômage.
- Le taux de chômage des ouvriers est quatre fois supérieur à celui des cadres.
- Les emplois peu qualifiés sont plus susceptibles d'être remplacés par l'automatisation ou délocalisés.
Highlight: L'évolution du taux de chômage en France depuis 1950 montre une tendance à la hausse, particulièrement marquée pour les emplois peu qualifiés.
Les inégalités face à la santé sont également notables :
- Un tiers des Français renoncent à des soins pour des raisons financières.
- Les personnes défavorisées ont une alimentation moins équilibrée et une espérance de vie plus faible.
- Les travailleurs ayant des emplois pénibles ont tendance à repousser les consultations médicales.
Quote: "À 62 ans, 25% des ouvriers sont déjà morts."
2) Des attitudes diverses face aux risques encourus
La perception du risque évolue selon les époques, influencée par les changements législatifs et l'amélioration des conditions de travail. Par exemple :
- Mars 1851 : loi interdisant le travail des enfants
- Décembre 1996 : loi interdisant l'amiante
Les jeunes, en particulier les garçons, ont tendance à percevoir moins les risques, ce qui peut être un moyen d'affirmer leur identité.
Example: 75% des décès sur la route concernent des hommes.
En conclusion, la gestion des risques dans les sociétés développées implique une compréhension approfondie de la diversité des risques, de leurs impacts différenciés selon les catégories socio-professionnelles, et de l'évolution des perceptions au fil du temps. La sécurité sociale écologique et la transition écologique et protection sociale sont des concepts émergents qui cherchent à intégrer les préoccupations environnementales dans les systèmes de protection sociale traditionnels.