Les fondements du commerce international

Le commerce international désigne les échanges de biens et services entre différents pays. La mondialisation a entraîné l'émergence d'un vaste marché mondial, s'affranchissant des frontières politiques et accentuant les interdépendances entre les nations.

Les premiers économistes à avoir prôné systématiquement le développement du commerce international sont les classiques Smith et Ricardo. Ils ont montré que le commerce international entraîne une spécialisation bénéfique des pays.

Définition: La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo stipule que chaque pays doit se spécialiser dans les productions où son avantage comparatif est le plus grand ou son désavantage le plus faible.

Selon cette théorie, le commerce international génère des gains d'échange en augmentant la productivité des pays, les quantités produites et la richesse globale.

Exemple: Un pays peut avoir un avantage comparatif dans la production de vin même s'il est moins productif que ses partenaires dans tous les domaines, s'il est relativement plus efficace dans le vin que dans d'autres productions.

Le rôle des dotations factorielles et technologiques

Dans les années 1930-40, les économistes Heckscher, Ohlin et Samuelson ont cherché à compléter la théorie ricardienne en précisant les origines des choix de spécialisation des pays.

La théorie des dotations factorielles, ou théorème HOS, stipule que les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions qui utilisent en grande proportion les facteurs ou technologies dont ils sont le mieux dotés.

Exemple: La France se spécialise dans les produits à haute valeur ajoutée grâce à ses technologies performantes et sa main-d'œuvre qualifiée. L'Arabie Saoudite se spécialise dans le pétrole, et la Côte d'Ivoire dans le cacao.

Ces spécialisations peuvent être naturelles ou construites et acquises au fil du temps. Par exemple, le Canada se spécialise dans la vente de produits forestiers car il dispose naturellement d'une immense zone forestière.

Le rôle des firmes multinationales

Cette partie se concentre sur le rôle crucial des firmes multinationales (FMN) dans la mondialisation de l'économie. Elle définit les FMN comme des entreprises dont l'activité et la production sont réparties dans plusieurs pays. Le chapitre souligne que ces entreprises ont contribué à l'augmentation des échanges mondiaux et à l'internationalisation de la chaîne de valeur.

Définition: Une firme multinationale est une entreprise qui possède des activités de production dans plusieurs pays, avec une société mère et des filiales.

Exemple: Apple conçoit ses produits aux États-Unis, les fait fabriquer en Asie et les vend dans le monde entier.

Le rôle des firmes multinationales

Les firmes multinationales (FMN) sont des acteurs essentiels de la mondialisation de l'économie. Elles ont contribué à faire croître les échanges mondiaux et à internationaliser la chaîne de valeur.

Une FMN est une entreprise dont le champ d'activité est mondial : ses produits sont vendus et/ou fabriqués dans plusieurs pays en fonction des avantages propres à chaque espace national.

Définition: Une firme multinationale se compose d'une société mère, où sont prises les décisions principales, et de filiales réparties dans différents pays.

Les FMN recherchent une meilleure compétitivité, qui découle de la productivité de leurs activités. On distingue deux types de compétitivité :

1. La compétitivité-prix : capacité à proposer des prix plus faibles que la concurrence
2. La compétitivité hors-prix : liée à la qualité, l'innovation, le service après-vente, etc.

Les stratégies des FMN reposent souvent sur la fragmentation de la chaîne de valeur, en répartissant les différentes étapes de fabrication dans divers pays en fonction de leurs avantages comparatifs.