Matières

Matières

Plus

SES Spé 1ère - Chapitre 2

21/09/2022

936

39

Partager

Enregistrer

Télécharger


Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l
Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les
différences de comportements des individus ?
Introduction
Rappel de l

Chapitre 2 - Comment la socialisation contribue-t-elle à expliquer les différences de comportements des individus ? Introduction Rappel de la seconde : socialisation : processus d'apprentissage de la vie en société valeurs : idéaux auxquels les membres d'une société adhèrent et qui se manifestent concrètement dans leurs manières de faire, de penser, d'agir normes : règles de comportement partagées par les membres d'un groupe social ou d'une société groupes de pairs : groupe de personnes partageant des caractéristiques communes et ayant le même statut. Par exemple, les lycéens, les collègues de travail, les membres d'un club de football... socialisation différenciée : transmission de normes et de valeurs différentes en fonction du sexe et du milieu social Activité 1: Découvrir par la chanson Clip << Kid » d'Eddy de Pretto https://youtu.be/XfbM3LD0D9Q Paroles: Eddy de Pretto. Musique : Eddy de Pretto/Cédric Janin. Universal Music Pulishing, 2017. Extraits: Tu seras viril mon kid Je ne veux voir aucune larme glisser sur cette gueule héroïque [...] Je ne veux voir aucune once féminine [...] Tu compteras tes billets d'abondance Qui fleurissent sous tes pieds que tu ne croiseras jamais Tu cracheras sans manière dans tous sens Des pieds à la terre et dopé de chairs et de nerfs protéinés Tu seras viril mon kid Tu brilleras par ta force physique, ton allure dominante, ta posture de caïd... Questions : 1) Dans...

Rien ne te convient ? Explore d'autres matières.

Knowunity est la meilleure application scolaire dans cinq pays européens.

Knowunity a été mis en avant par Apple et a toujours été en tête des classements de l'App Store dans la catégorie Éducation en Allemagne, en Italie, en Pologne, en Suisse et au Royaume-Uni. Rejoins Knowunity aujourd'hui et aide des millions d'étudiants à travers le monde.

Ranked #1 Education App

Chargement dans le

Google Play

Chargement dans le

App Store

Knowunity est la meilleure application scolaire dans cinq pays européens.

4.9+

Note moyenne de l'appli

13 M

Les élèsves utilisent Knowunity

#1

Dans les palmarès des applications scolaires de 11 pays

900 K+

Les élèves publient leurs fiches de cours

Tu n'es toujours pas convaincu ? Regarde ce que disent les autres élèves ...

Louis B., utilisateur iOS

J'aime tellement cette application [...] Je recommande Knowunity à tout le monde ! !! Je suis passé de 11 à 16 grâce à elle :D

Stefan S., utilisateur iOS

L'application est très simple à utiliser et bien faite. Jusqu'à présent, j'ai trouvé tout ce que je cherchais :D

Lola, utilisatrice iOS

J'adore cette application ❤️ Je l'utilise presque tout le temps pour réviser.

Légende alternative :

cette chanson, quels sont les comportements que le père attend de son fils ? 2) Selon vous, pourquoi l'auteur répète-t-il à la fin de la chanson « Mais moi... >> ? 1) Dans cette chanson, les comportements que le père attend de son fils sont : qu'il soit musclé, sportif, masculin et pourvoyeur du foyer/ gagne bien sa vie ; qu'il adopte comporte viril et qu'il n'est rien de de féminin comme la tendresse, la féminité... ; qu'il est une voiture de caïd. 2) Selon moi, l'auteur répète à la fin de la chanson « Mais moi... »>, car il ne se sent pas conforme au cliché masculin, et il ne pense pas qu'on puisse être un homme seulement d'une seule manière. Problématiques du chapitre : • Quels sont les effets de la socialisation sur le devenir des individus ? Dans quelle mesure peut-on s'éloigner des apprentissages de l'enfance ? 1. Comment la socialisation s'opère-t-elle ? A. Les différents modes de socialisation La socialisation (définition): façon dont la société forme et transforme les individus • Activité 2 : Qu'est-ce que la socialisation ? Partie 1: La socialisation c'est donc (...) l'ensemble des processus par lesquels l'individu est construit - on dira aussi "formé", "modelé", "façonné", "fabriqué" "conditionne" - par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l'individu acquiert - "apprend, intériorise incorpore, intègre" - des façons de faire, de penser et d'être qui sont situées socialement. La définition la plus simple de la socialisation que nous pouvons proposer est donc la suivante : "façon dont la société forme et transforme les individus". Une telle définition pose plus de problèmes qu'elle n'en résout, et donne ce faisant une première idée de la tâche à laquelle sont confrontées les analyses de la socialisation : substituer au terme vague de "façon" des processus réels et déterminés (comment la socialisation s'opère-t-elle ?), au terme abstrait et global de "société" des agents ou instances précis ("qui" ou "qu'est-ce qui" socialise ?), à la désignation générique de l'action de la socialisation sur les individus l'analyse de ses effets, de ses produits, de ses contenus, de ses résultats spécifiques (qu'est-ce qui est intériorisé par l'individu socialisé ?). Pluralité des processus de socialisation Inculcation Transmission explicite et contrainte par les agents socialisateurs assortie de sanctions positives et de sanctions négatives. Source : Muriel Darmon, La socialisation, Armand Colin, 2016. Injonctions: << Respecte tes professeurs >> << Dis bonjour à la dame >> Pratiques directes Incorporation de façons de faire, de penser et d'être par la pratique d'activités récurrentes. • Un enfant va régulièrement au musée avec ses parents. • Un individu joue dans une équipe de handball. Imprégnation Lente intériorisation par l'agent socialisé de façons de faire, de penser et d'être lors des milliers d'interac- tions du quotidien. Inconsciemment, les goûts cinématographiques d'un individu se modifient peu à peu par les interactions dans son couple ou avec ses pairs. Partie 2: vidéo « la socialisation démarre dès la crèche ! » : https://www.youtube.com/watch? v=p5rn3YJx8Q&feature=embtitle (magazine de santé ) Questions : 1) Retrouvez dans la vidéo des « façons de faire, de penser, et d'être » transmises au cours de la socialisation. 2) Citez les agents qui socialisent un individu au cours de son enfance. 3) À l'aide de la vidéo, illustrez les différents mécanismes de socialisation présentés dans le schéma. 1) sage, concentrée, empathique, respectueux des autres, généreux 2) parents, personnels éducatifs, groupe de pairs, famille ( grands-parents, frères, sœurs, oncle, tante...), médias 3) plus on grandit, plus on apprend par imprégnation Inclusion: pas jeter d'eau sur les autres Imprégnation : regarder les autres et les copier (jeux de cube) Pratiques directes : lecture = reconnaissance par des images + toutes les 2 autres activités • Activité 3 : L'épanouissement culturel de Lucie Lucie a cinq ans au moment de l'enquête et sa sœur, Élise en a sept. Leur père, Pierre, a 51 ans, c'est un écrivain C017nt1 et reconnu. Leur mère, Aline a 41 ans et enseigne la philosophie dans un lycée. Du fait de leur formation scolaire et de la nature de leur activité professionnelle, Pierre et Aline manifestent un souci permanent à l'égard du langage. Les mots étant leurs outils quotidiens, ils sont tout particulièrement vigilants dans l'usage qui en est fait et font valoir auprès de leurs filles cette exigence du bon usage et de la précision. Par réflexe, ils relèvent les mauvaises prononciation ; les « mauvaises liaisons » («< les enfants disent souvent : « j'ai trop zenvie » ») ou les fautes de français, plutôt rares, que commettent leurs filles : « Elle prononce très bien les mots hein, mais quand elle fait des fautes de français, parfois elle se trompe de mot, donc on lui dit, quitte à la vexer, parce qu'elle se vexe très rapidement ». [...] Lucie et Élise peuvent aussi être sensibilisées à l'art par les décors intérieurs de leur domicile : << Rien que dans ce salon où nous nous trouvons, explique Pierre, il y a des tableaux aux murs, qui relèvent ou de l'art contemporain ou de l'art moderne, donc l'art abstrait, c'est quelque chose qui pourrait avoir du sens pour elle [...] C'est une sorte d'imprégnation plus que d'initiation, sachant qu'on n'a pas fait ça dans ce but-là. Il se trouve que c'est notre décor personnel. >> Lucie et Élise vivent dans une famille où la télévision est loin d'envahir l'espace visuel et sonore. Si leur père peut regarder un film le soir, elles-mêmes n'ont accès à la télévision que pour regarder de temps en temps, << deux fois par semaine peut-être » (Pierre), des dessins animés avec le lecteur DVD. Pierre confie choisir les DVD, qu'il regarde avec elles, parce qu'ils les trouve << bien pour leur imagination » ou en raison de leur qualité esthétique : << C'est souvent des choses qui nous conviennent, qui nous paraissent de qualité, à nous. Je regarde toujours le résumé du truc, d'où ça vient, qui l'a fait, ce qu'on en a dit. On aime bien quand c'est inventif sur le plan de la création, quand c'est créatif, original. Essayer d'éviter les choses trop stéréotypées, les dessins animés genre Petit Ours brun. » [...] [...] Et d'ailleurs, l'incorporation de dispositions cultivées passent bien davantage par l'imitation et la gratification du bon comportement que par la contrainte. Par exemple, Lucie comme Élise savent bien que leurs parents lisent, et que, comme elles, ils prennent un livre avant de s'endormir. Elles ont bien compris que leurs parents détestent les publicités télévisées et en ont intériorisé elles-mêmes le dégoût en en faisant un trait personnel ou familial : « Les pubs, on n'aime pas ça ! » s'exclament les deux sœurs lorsqu'elles en voient une malgré elles. Source : Enfance de classes, sous la direction de Bernard Lahire, Seuil, 2019. Questions : 1) Quels sont les processus de socialisation (inculcation, pratiques directes ou imprégnation) au cœur de la socialisation de Lucie et Élise ? 2) Identifiez dans le texte des « façons de faire, de penser, et d'être » transmises à Lucie et à sa sœur par leurs parents. 1) Les processus de socialisation se font avec : L'inculcation se fait par relèvement des mauvaises prononciation ou des mauvaises liaisons, mais également par la réglementation de l'accès à la télé, qui est de deux fois par semaine. Les pratiques directes se réalisent à l'aide des dessins animés avec le lecteur DVD. En effet Pierre confie choisir les DVD, qu'il regarde avec elles. Et pour finir avec l'imprégnation qui se concrétise par la sensibilisation à l'art par les décors intérieurs (les tableaux aux murs, qui relèvent ou de l'art contemporain ou de l'art moderne, donc l'art abstrait, c'est quelque chose qui pourrait avoir du sens pour elle), avec le choix des DVD, par l'imitation de la lecture de leurs parents avant de dormir, et aussi par la même critique de publicités télévisées. 2) façon de faire regarder peu la télé ; lire beaucoup façon de penser : rejet des pubs, des films / dessins animés trop stéréotypés façon d'être : exigence en termes d'objets culturels = choix / tri des dessins animés jugés "de qualités" B. Une socialisation tout au long de la vie Deux phases sont distinguées dans le processus de socialisation : la socialisation primaire qui se déroule durant l'enfance et la socialisation secondaire qui débute à la fin de l'enfance et concerne la vie de l'adulte. Cette dernière fait intervenir de nouvelles instances de socialisation (couple, profession, groupes politiques (= syndicats...)...) et la personnalité de l'individu évolue. • Activité 4 : La socialisation secondaire chez Berger et Luckman Puisque la socialisation primaire est si puissante et que ses produits sont si « incrustés » dans l'individu, comment est-il possible qu'il y ait quelque chose après elle ? Comment les produits de la socialisation secondaire << font-ils >> avec ceux de la socialisation primaire ? [...] L'ouvrage de Berger et Luckmann¹ identifie comme question fondamentale celle de la cohérence entre les intériorisations originelles nouvelles, et, notamment, le fait que la socialisation secondaire doive « traiter avec concerne un moi déjà formé et avec un monde déjà intériorisé ». Pour illustrer l'idée selon laquelle la socialisation secondaire ne se fait pas ex nihilo², et doit être analysée à partir de la socialisation primaire, Berger et Luckmann utilisent l'exemple des langues vivantes. On apprend une seconde langue (métaphore de la socialisation secondaire) en la construisant sur la réalité pré-donnée de la langue maternelle (métaphore de la socialisation primaire), et pendant longtemps on retraduit continuellement les éléments de la nouvelle langue dans l'ancienne. Le temps passant, si l'apprentissage et la pratique de la langue sont suffisamment soutenus, il devient graduellement possible de « penser » directement dans la nouvelle langue, mais il est rare d'y acquérir une aisance tout aussi équivalente. 1. Peter Berger et Thomas Luckmann sont deux sociologues américains qui, en 1966, ont publié un livre intitulé La construction sociale de la réalité dans lequel ils introduisent le concept de socialisation secondaire. 2.A partir de rien. Source : M. Darmon, La socialisation, Armand Colin, 2016. Questions : 1) Relevez la métaphore utilisée par les deux sociologues pour décrire le lien entre socialisation primaire et secondaire. 2) Expliquez la phrase soulignée. 1) socialisation primaire métaphore: la langue maternelle socialisation secondaire → la langue étrangère (LVA / LVB) La socialisation est illustrée à l'aide d'une métaphore de l'apprentissage de langues. La socialisation primaire est comparée à l'apprentissage de sa langue maternelle. De la même façon, la socialisation secondaire est comparée à l'apprentissage d'une langue étrangère. Ceci démontre que la socialisation primaire est un socle d'apprentissage, et que la socialisation secondaire est construite dessus. On peut voir une autre métaphore de socialisation, celle où l'enfant est une page blanche. Ce qu'on apprend lors de la socialisation secondaire, est toujours mis en lien avec la socialisation primaire. Et les nouvelles acquisitions sont rarement intériorisées aussi profondément que dans l'enfance. Ensuite, on ne peut pas apprendre des valeurs/normes contraires à celles apprises lors de la première socialisation (ex = tuer c'est bien). 2) La socialisation primaire crée un individu social, tandis que la socialisation secondaire s'appuie sur la socialisation intérieure. Par conséquent, elle est la suite logique de la socialisation primaire. Ex: un enfant aura un métier proche de celui de ses parents La socialisation secondaire transforme l'individu. Elle lui apprend un nouveau rôle lié à de nouveaux statuts (ex = étudiant, travailleur, conjoint, parent, grand-parent, retraité ). Il n'y a pas d'identité sociale immuable. • Activité 5: Les idées et comportements politiques à l'âge adulte Document 1 : L'influence de la famille sur les idées politiques (= instances de socialisation primaire qui influence les idées politiques) Question: Si vous pensez aux idées politiques qui sont les vôtres aujourd'hui, les personnes suivantes vous ont-elles influencé(e) beaucoup, assez, peu ou pas du tout? Beaucoup Votre père 8 Assez 28 Votre mère 5 22 Votre conjoint(e) 5 12 Un de vos grands-parents 3 11 Un frère ou une sœur 16 Un oncle ou une tante 14 24 21 Un de vos enfants 4 16 24 29 30 Peu 29 69 74 79 62 Pas du tout 35 54 43 Étude réalisée auprès d'un échantillon de 1908 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. D'après CEVIPOF, «< Amour, famille et politique >>, juin 2011. en % Document 2: Qui influence la participation à des manifestations ? (= instances de socialisation secondaire qui influencent la participation à des manifestations) Variables explicatives de la participation à des manifestations : Avez-vous été encouragé(e) à participer par: Part (en %) Personne 31 Partenaire ou famille 13 Parents 4 Amis 21 7 12 Connaissances Collègues de travail ou d'étude Membres d'une même organisation 26 Note : Les personnes interrogées avaient la possibilité de proposer plusieurs réponses. Source: Olivier Filleule et Danielle Tartakowsky, La manifestation, Les Presses de Sciences po, 2013. Question: 1) À partir de ces deux documents statistiques, rédigez une réponse argumentée (SAEI) d'une dizaine de lignes afin de répondre à la question suivante : La socialisation politique relève-t-elle uniquement de la socialisation primaire ? Thèse : A. La socialisation politique relève de la socialisation primaire. E. En effet les parents, les grands-parents l'oncle, la tante influencent les idées politiques de l'adulte (on s'imprègne tout le temps de leurs idées lors de cette socialisation) I. D'après un enquête du CEVIPOF (institut de sondage de science-po) (document a), 36% des personnes interrogées se disent influencées "assez" ou "beaucoup" par leur père dans les idées politiques. Seulement 17% se disent "assez" ou "beaucoup" influencés par leur conjoint. Anti-thèse : A. Toutefois, la socialisation politique relève aussi de la socialisation secondaire. E. La participation à une manifestation est surtout influencée par des instances de socialisation secondaire. I. D'après le document b, 26 % des individus interrogés ont été poussés à manifester par les membres d'une même organisation, mais seulement 4% y ont été incités par leurs parents. Conclusion: La socialisation est un processus qui débute à la naissance et se poursuit tout au long de la vie de l'être humain. Ce processus permet aux individus d'apprendre et d'intérioriser des "façons de faire, de pensée et d'être" propres à la société et au groupe social dans lesquels ils vivent. Il existe différents modes de socialisation : l'inculcation, c'est-à-dire une transmission volontaire de normes de valeurs qui repose sur la contrainte, et sur l'imprégnation qui repose davantage sur la lente intériorisation par l'agent socialisé de façon de faire, de penser et d'agir si tu es socialement. Enfin, les pratiques directes, c'est-à-dire les activités répétées avec régularité, socialisent. Même s'il est difficile de les séparer strictement, les 2 étapes sont à distinguer dans le processus de socialisation : la socialisation primaire, qui est celle de l'enfance, durant laquelle intervient essentiellement la famille, mais aussi l'école, les pairs et les médias, et la socialisation secondaire, qui débute à l'adolescence et concerne surtout la vie adulte, ou la sphère professionnelle, politique et le conjoint participent à la socialisation de l'individu. II. Quels sont les effets de la socialisation sur le devenir des filles et des garçons ? A. Une socialisation différenciée selon le genre La socialisation transmet des statuts et des rôles sociaux qui vont avoir une grande importance dans la construction des identités de genre. On appelle statut social la position particulière qu'occupe un individu de la société. ex: professeur, mère, épouse, travailleur, enfant, élève, frère, sœur, sportif (membre de club) On appelle rôles sociaux l'ensemble des normes et comportements relatifs à une position sociale donnée. ex: prof: faire cours, corriger éva; élève : venir avec ses affaires, écouté; sportif : gagner des concours / matchs ; mère : s'occuper des enfants • Activité 6: Comment on devient une fille ou un garçon Plusieurs enquêtes récentes ont illustré la pérennité tiques éducatives différenciées, plus rigides pour les filles, plus souples pour les garçons dans la plupart des domaines : propreté, alimentation, ordre, tenue à table, sorties entre. amis, etc. Des règles de vie plus souples étant plus favorables au développement cognitif, les filles se voient durablement moins stimulées par leurs parents que les garçons ; elles sont par contre mieux préparées au métier d'élève qu'eux. [...] À l'éducation genrée donnée par les parents, il faut ajouter les processus d'identification au père et à la mère et de reproduction des identités de genre les caractérisant. De même qu'un garçon va chercher à bricoler comme son père, va l'aider à jardiner ou à laver la voiture, va « désirer être aussi fort que papa » et ne jamais pleurer, comme lui, la fillette reprend à son compte tout ce que représente pour elle sa mère, ses activités coutumières (passer le chiffon sur les meubles, cuisiner, se maquiller) et sa féminité se faire belle, comme maman »). Progressivement l'enfant passe de la simple identification par jeu à un comportement intériorisé. L'orientation des recherches effectuées par les jeunes lorsqu'ils désirent obtenir un « petit boulot » reproduit la séparation genn qu'ils souvent constatée chez eux : les filles s'orientent plutôt vers des métiers de relations sociales (babysitting, cours particuliers, encadrement de groupes d'enfants) ou de commerce, alors que les garçons préfèrent chercher du travail dans les travaux agricoles ou les petits services rémunérés. Les phénomènes de reproduction sont alors rejoints par les conseils donnés par les parents, proposant à leurs filles des activités plutôt d'intérieur, et au contraire à leurs garçons des activités plus ouvertes sur l'extérieur. Source: C. Guionnet, E. Neveu, Féminins/Masculins, A. Colin 2009. Questions : 1) Montrez comment à travers les jouets ou la manière d'habiller les enfants, les parents contribuent à construire des identités de genre différentes. 2) Les parents sont-ils forcément conscients des normes de genre imposées à leurs enfants ? 3) Quelles conséquences l'éducation des parents peut-elle avoir sur les études et plus tard sur la profession exercée par les filles ? 1) Pour les filles, en leur offrant une dînette/une poupée, on les prépare à leur futur statut de mère, et de leur rôle de nourricière, ménagère en charge de la maison. Pour les garçons, en leur offrant une épée/un ensemble de bricolage, on les prépare à leur futur statut de père, et de leur rôle de protecteur de la famille et de bricoleur qui fait les travaux dans la maison. À travers les vêtements, le costume de chevalier pour les garçons, on leur transmet l'idée qu'un garçon est fort et courageux. De la même manière avec un costume de princesse pour les filles, on leur transmet l'idée qu'une fille est douce, élégante et gracieuse (prend soin de son apparence) 2) Les parents ne sont pas forcément conscients des normes de genre imposées à leurs enfants. Car eux-mêmes, ils ont été socialisés de la même façon (stéréotypes genrés sont transmis inconsciemment), ils le font presque machinalement, sans trop y réfléchir. En même temps, ils en sont peut-être un peu conscients, mais veulent intégrer leurs enfants à la société. Socialisation vise : intégration exclusion 3) L'éducation des parents a des conséquences sur les études et plus tard sur la profession exercée par leur filles. Elles choisiront plutôt des études paramédicales, de santé (STI2D -> d'infirmière) et de soin / d'embellissement du corps. Il y a généralement plus de filles dans les filières littéraires. Plus tard, elles exerceront des professions tournées vers la santé, le soin des autres, avec des enfants, l'esthétique, la coiffure, le soin / l'embellissement du corps. Au contraire, les garçons se tourneront plutôt vers des études puis des professions dans le bâtiment et scientifiques. => différences : La socialisation genrée cause des inégalités dans plusieurs domaines : - valorisation des filières scientifiques, et moins de filières littéraires - les "métiers masculins" sont mieux payés que les "métiers féminins" - filles -> filières et métiers : cherchent à / préfèrent concilier travail et vie privée cela explique pourquoi environ 82% des temps partiels sont occupés par des femmes Conclusion: Les enfants intériorisent donc, à travers les jouets et les vêtements leur futur statut est rôle dans la société, des statues et rôles différents en fonction du sexe. Dès lors, on parle de "genre", pour désigner les différences entre garçons et filles, qui ne sont pas biologiques mais construites par la socialisation. • Activité 7 : Des inégalités femmes/hommes diverses Document 1: Document 2: Députées Sénatrices Maires Temps physiologique (sommeil, soins personnels et repas) Temps professionnel (travail, études, formation,trajets) Temps domestique - Dont ménage, cuisine, linge, courses - Dont soins aux enfants et adultes Répartition des temps sociaux selon le sexe Unité: heures et minutes -Dont bricolage - Dont jardinage, soins aux animaux Temps libre La représentation des femmes en politique Année 2017 2017 2014 Part de femmes en % 39 29 16 Hommes Femmes Source: Insee, Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, ministère de l'Intérieur, Sénat - Observatoire des inégalités 11:07 06:05 02:00 01:08 00:18 alités ? 00:20 00:14 03:20 11:24 Durée moyenne au cours d'une journée (du lundi au dimanche). France métropolitaine - Hommes et femmes ayant un emploi. Source: Insee - Enquête emploi du temps 2009-2010 - Observatoire des inégalités 4:48 03:26 02:35 00:36 00:05 00:10 02:45 Ecart hommes- femmes - 00:17 01:17 - 01:26 - 01:27 - 00:18 00:15 00:04 00:35 Document 3 : vidéo lumni sur les inégalités de salaire hommes / femmes https://youtu.be/1adJUtUhvp0 0:10/2:53 INÉGALITÉS DE SALAIRE HOMMES/FEMMES : ON VOUS DIT TOUT ! Questions : 1) Identifiez différents domaines dans lesquels il existe des inégalités entre les hommes et les femmes, et relevez quelques chiffres qui illustrent ces inégalités. 2) En quoi la socialisation des filles peut-elle expliquer ces O ☐ 1) Les domaines dans lesquels ils existent des inégalités entre les hommes et les femmes sont : - répartition des tâches domestiques : les femmes y passent 1h26 en plus - domaine professionnel : • emplois moins rémunérateurs ( emplois de service: agent d'entretien, assistante maternelle...) (revenus salariaux sont inférieurs à environ 24% que les hommes) tout en ayant plus diplômées • temps de travail moins important ( 82% des temps partiels sont occupés par des femmes) - domaine politique : faible pourcentage de femmes occupants un métier politique (voir chiffre du doc) 2) La socialisation des filles peut expliquer ces inégalités. À travers les jouets, les injonctions parentaux, les enfants intériorisent des rôles / statuts différents par rapport à leur sexe. Ce qu'il y a des répercussions sur le métiers( filles : priorité rôle familial et garçons : priorité rôle professionnel), en sollicitant davantage les filles aux tâches domestiques, elles intègrent en priorité qu'elles doivent tenir le rôle familial. C'est qui les conduisent à moins s'investir dans la sphère politique et professionnelle. 1992 Baudelot et Establet "Allez les filles" -> ils parlent des filles en employant le terme "docilis" = disposé à s'instruire Les valeurs avec lesquelles sont élevées les filles (d'écouter, l'attention) sont liées aux règles de docilité. Ces règles facilitent le travail scolaire (ce qui en fait de bonnes élèves). Mais au moment de choix d'orientation, de recrutement et de carrière professionnelle, ces mêmes valeurs les conduisent à choisir des postes d'exécution avec moins de responsabilités. Conclusion: Dès le plus jeune âge, les enfants sont traités différemment par les adultes, selon s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon. Ainsi les stéréotypes de genre sont intériorisés par les enfants qui anticipent leurs futurs statuts et rôles dans la société. Cette socialisation différenciée débouche sur des inégalités hommes et femmes de la sphère domestique professionnelle ou encore politique. III. Est-on totalement conditionné par son milieu social? A. L'influence de l'origine sociale sur la réussite scolaire • Activité 8: La socialisation différencié selon le milieu social Document 1: Pratiques culturelles selon la catégorie sociale Au moins une fois au cours des douze derniers mois Unité : % Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres supérieurs Professions intermédiaires Employés Ouvriers Ensemble Ont lu au moins un livre 49 80 69 60 31 57 Sont allés au théâtre, concert 37 63 47 32 23 34 Sont allés au musée 37 69 52 32 20 37 Sont allés au cinéma 61 82 78 67 55 59 Document 2: extrait vidéo du film « Les bonnes conditions » de J. Gravas, 2017 Extrait d'un documentaire tourné sur une période de 13 ans, qui suit, de la classe de seconde jusqu'à la veille de leurs 30 ans, huit jeunes du Vlle arrondissement de Paris. LES BONNES CONDITIONS Questions: 1) Selon vous, quel est le milieu social des jeunes interrogés ? Quels sont les éléments qui vous ont permis de le supposer ? 2) Quelles sont les spécificités des conditions de la socialisation de ces jeunes ? 3) Formulez des hypothèses sur les effets de cette socialisation (notamment sur la réussite scolaire, les goûts et pratiques culturels, l'ambition et la réussite professionnelle). 1) Ils vivent dans un milieu social favorisé / aisé. Il est donc opposé au milieu populaire. 2) Ils vivent dans le 7ème arrondissement de Paris. Ces enfants vont dans le seul lycée public de l'arrondissement. Il y a une grande diversité des activités dont certaines sont onéreuses (l'équitation ), qui sont également nombreuses. Il faut savoir qu'une licence coûte assez chère, donc si on les cumule cela revient à payer une grande somme d'argent. Car ils font tous entre 2 à 3 activités extra-scolaires. De plus, ils vivent dans des appartements confortables, propres, chic et où chacun à son espace. Ces enfants parlent avec un langage soutenu. En effet, ils ont une aisance face à la caméra avec un vocabulaire riche et soutenu, ce qui montre une bonne élocution, car ils répondent spontanément aux questions posées. Leurs parents ont fait de prestigieuses études, ce qui se poursuit dans leur travail. 3) Ces enfants ont de grandes ambitions scolaires (science-po, prépa...). Il y a une pression du statut / rang social qu'ils occupent. Ils doivent "faire aussi bien que leurs parents" et "maintenir ce rang social". Les attentes des parents ne sont pas vécues positivement pour chaque enfant. Ensuite, pour eux faire des études semble normal. => lien entre l'origine social et l'ambition scolaire => leurs ambitions changent et ont un impact sur la scolarité : - ambition = résultats élevés - parents strictes = contrôle et rigueur - maîtrise d'un vocabulaire riche et varié = avantages scolaires - milieu favorisé = tourné vers les études - activités assez proches des attentes scolaires = ressemble à ce qu'ils font à l'école = avantages scolaire • Activité 9: L'accès aux grandes écoles selon l'origine sociale Questions : 1) Rédigez une phrase présentant la signification précises des données entourées. 2) Par un calcul approprié, comparez la part des enfants de cadres dans la population des 18-23 ans et celle parmi les admis à Polytechnique («< I'X » ) 3) Montrez que les enfants d'ouvriers sont sous-représentés à Polytechnique alors que les enfants de cadres y sont sur-représentés. Rappel : différence entre deux pourcentage = résultat en points de pourcentage 1) 17,5 % des individus qui ont entre 18 et 23 ans sont des enfants d'un parent classé dans une profession de cadre ou d'une profession intellectuelle supérieure. 29,2% des individus ayant entre 18 et 23 ans ont un parent classé dans une profession d'ouvriers. 2) 81,317,5 = 63,8 points de pourcentage La part des enfants de cadres parmi les admis à Polytechnique est supérieure de 63,3 points de pourcentage, à celle des enfants de cadres parmi les 18-23 ans. 3) Parmi les admis à Polytechnique, on trouve 1,1% d'enfants d'ouvriers, alors qu'ils sont 29,2% dans la population des 18-23 ans. Donc les enfants d'ouvriers sont sous-représentés à Polytechnique. Parmi les admis à Polytechnique on trouve 81,3% d'enfants de cadres, alors qu'ils sont 17,5% dans la population des 18-23 ans. Donc les enfants de cadres sur-représentés à Polytechnique. 81,3 17,5 = 4,64 Plusieurs possibilités de rédaction : • Il y a 4,6 fois plus d'enfants de cadres parmi les amis à Polytechnique, que parmi les 18-23 ans. • La proportion d'enfants de cadres admis Polytechnique est 4,6 fois supérieure à celle des 18-23 ans. Explication des inégalités sociales à l'école par Pierre Bourdieu : • en fonction de leur position dans la société / dans l'espace social, les individus sont inégalement dotés en capitaux. Capital économique Les revenus et le patrimoine Capital social Les relations que peut utiliser un individu graphique représentant l'espace social bourdieusien, La Distinction critique sociale du jugement, 1979 • le capital culturel est, pour Bourdieu, déterminant dans la réussite scolaire les classe dominantes transmettent à leurs enfants des connaissances et savoir-faire (maîtrise de la langue, habitudes comme la lecture...) pouvant être réinvestit à l'école, ce qui facilite la réussite scolaire • à l'inverse, pour les enfants de classes populaires, le manque de familiarité avec la culture savante favorise l'échec scolaire. Capital culturel Professeurs supénteur Artistes Professeurs Les ressources culturelles possédées par un individu (diplôme, langage, livres, objets d'art... ) Intermédiaires culturels CAPITAL CULTUREL + CAPITAL ÉCONOMIQUE - marche Instituteurs Cadres secondaire montagne public VOTE À GAUCHE guitare CAPITAL TOTAL + Toutes espèces confondues Cadres moyens plano Professions libérales échecs whaky administratifs Services médico-sociaux Cadres privé Employés de bureau Cadres moyens du commerce Ingénieurs comédie musicale Techniciens natation eau minérale gör Ouvriers qualités belote Ouvriers spécialisés Manoeuvres tennis Contremaitres péche Employés commerce volle football Patrons commerce Patrons industrie VOTE À DROITE Petits commerçants Artisans CAPITAL TOTAL- vin rouge ordinaire équitation champagne pétanque Pernod chasse CAPITAL ÉCONOMIQUE CAPITAL CULTUREL Exploitants agricoles Conclusion: les inégalités de capital culturel engendrent des inégalités de réussite scolaire selon le milieu social. B. Des trajectoires improbables Une trajectoire improbable (définition ) : trajectoire qui s'écarte des trajectoires statistiquement le plus fréquentés. • Activité 10 : Illustrer statistiquement des trajectoires improbables Questions : 1) Quelles sont les trajectoires statistiquement improbables pour les enfants de cadres ? 2) Quelles sont les trajectoires statistiquement improbables pour les enfants d'ouvriers ? 1) Cadres = la trajectoire la plus improbable est de devenir ouvriers. 2) Ouvriers = la trajectoire la plus improbable est de devenir cadres. 9,4% des enfants d'ouvriers deviennent cadres, alors que presque la moitié (47,5%) deviennent ouvriers à leurs tours, c'est une reproduction sociale. Quelles sont les explications ? Professions exercées par les enfants de cadres et d'ouvriers 47,5% 47 % Dans cet entretien avec Stéphane Beaud sur son livre La France des Belhoumi, le sociologue décrit la configuration familiale d'une famille algérienne installée en France et son impact sur la socialisation des enfants. 9,4% NOUVELLE-AQUITAINE 22,9% enfants d'ouvriers Professions exercées: cadres l'actualité 25,7% 10% 19,3% reproduction sociale / immobilité sociale (définition): enfant conservant la même catégorie sociale que ses parents 24,5% enfants de cadres professions intermédiaires 1. Le rôle joué par les configurations familiales Une configuration familiale (définition): la notion de configuration familiale permet de ne pas penser à LA famille au singulier, mais d'aborder la diversité des familles selon le milieu social, la taille de la fratrie, la situation conjugale des parents, l'origine migratoire des parents, le revenu, etc. • Activité 11: Un exemple de configuration familiale Document 1: vidéo, Revue L'Actualité Nouvelle Aquitaine, Ovimeo.com https://vimeo.com/268363574 enfants de toutes Lorigines sociales. ouvriers 33% Document 2: La scolarité des cadettes sera placée sous le contrôle étroit sinon exclusif des deux aînées [...] Pour Dalila. Amel et Nadia, la période de l'école primaire semble avoir été vécue de manière heureuse. faite de bons moments et de joyeuse insouciance. [...] Samira et Leila, forte de leurs parcours scolaires et associatifs, vont non seulement donner l'exemple (par leurs bons bulletins et leur sens du devoir scolaire ) à leurs sœurs, mais elles vont aussi suivre de près leur scolarité en surveillant leur travail (leurs copies, leurs bulletins), en allant voir les enseignants dès que nécessaire. Les deux sœurs ont aussi préparé le terrain de la scolarité de leurs cadettes en mettant toutes les chances de leur côté, notamment sur le plan matériel. Par exemple, elles veillent a ce qu'elles ne manquent de rien à l'école et les « gâtent » en fournitures scolaires. [...] Le travail des aînées en direction des cadettes excède le simple suivi scolaire et comporte un fort aspect « d'éveil culturel ». Elles ne vont pas lésiner ici sur les moyens à mettre en œuvre pour leur faire gagner un temps qu'elles n'ont pas eu, elles. et leur assurer - par maintes incitations culturelles (visites, musées, expos, livres, musique, etc. ) une sorte d'accumulation primitive de capital culturel. Par exemple [...] l'anecdote des « livres à lire » pendant les vacances au bled (en général deux mois) me sera racontée par chacune des cadettes. Samira leur faisait acheter à chaque début des grandes vacances, un livres qu'elles devaient lire durant cette période et résumer à son Intention dans un texte écrit, contre une petite ( mais << énorme » à leurs yeux) rémunération ... Source: S. Beaud, La France des Belhoumi, pp. 89-90, 2018 Questions : 1) Décrivez la configuration familiale de la famille Belhoumi étudiée par Stéphane Beaud 2) Pourquoi, selon Stéphane Beaud, l'histoire de cette famille présente-t-elle un intérêt pour la sociologie ? 3) Pourquoi parle-t-on d'hétérogénéité intra-familiale dans cette situation ? 4) Par quels moyens passent le contrôle de la scolarité par les deux aînées ? 5) Quelles conséquences cela semble-t-il avoir eu sur le rapport à l'école des cadettes ? 1. C'est une famille algérienne de 8 enfants, immigrée en 1977. Ils sont faiblement dotés en capitaux économiques et culturels (milieu populaire ). Cette famille est constituée d'un couple marié et toujours ensemble. Les parents n'ont pas de diplôme. Mais les deux filles aînées ont un bac + 5, les trois autres filles ont un bac + 3. Cependant parmi les trois derniers garçons, un seul a un bac pro et les deux autres n'ont pas de bac. 2. Généralement, on ne parle pas de ce type de famille, mais elles représentent la plupart des familles en France. Mais celle-ci a accepté de raconter leur histoire. De plus, le sociologue Stéphane Beaud, veut comprendre comment cette configuration familiale a pu conduire à la réussite scolaire de cinq filles, ce qui constitue des trajectoires improbables. 3. On parle d'hétérogénéité intra-familiales dans cette situation, car les deux filles aînées ont des diplômes, contrairement à leurs parents qui n'en n'ont pas et à leurs trois frères. 4. Les deux aînées contrôlent la scolarité de leurs cadettes, en surveillant leurs copies, leurs bulletins, elles les aident pour leurs devoirs et vont voir les enseignants. De plus, elles les aident en leur donnant un travail de type scolaire pendant les vacances, ce qui les aidera dans leur scolarité. En effet, lire un livre et faire son résumé permet de prendre l'habitude de lire. Les deux filles aînées remplacent le rôle de la mère, sûrement avec son accord. De ce fait, elles prennent en charge la scolarité, les fournitures et l'éveil culturel (les musées, la lecture...) de leurs cadettes. 5. Les conséquences sont que les cadettes semblent avoir apprécié l'école et y ont réussi, peut-être grâce au travail des deux aînées. 2. Le rôle joué par la pluralité des influences socialisatrices • Activité 12: Parcours de réussite en milieu populaire : comment se construisent ces trajectoires ? Des jeunes de milieux populaires accédant à Polytechnique, Sciences Po, Normale Sup... [...] [Leurs parcours] sont plutôt la conséquence d'un cercle vertueux de la réussite scolaire combinant facteurs familiaux et extra-familiaux. [...] Trois dimensions structurent leurs parcours scolaires : l'information et l'orientation, le statut de « bon élève»> et l'engagement. C'est sur les conseils de ses professeurs du lycée que Mathieu, fils d'ouvrier, a suivi une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) et intégré HEC. [...]. Ces élèves ne possèdent pas véritablement au départ d'informations sur l'orientation, leur famille ayant une faible connaissance du système scolaire. Ils profitent, en revanche, la plupart du temps, de circonstances et de rencontres avec des acteurs extérieurs à la famille pour s'informer et confirmer leurs orientations. La conviction d'être « doué » chez ces élèves s'articule avec la place de leader que beaucoup d'entre eux occupent. Ils déclarent fréquemment être placés sur un piédestal autant par la famille que par d'autres personnes comme les enseignants. I Les élèves s'inscrivent et sont inscrits clairement dans une hiérarchie scolaire et familiale. Meneurs et sollicités dans leur parcours, ils multiplient les tâches cognitives (aider par exemple un petit frère à faire ses devoirs scolaires), développent des compétences ( participer à des démarches administratives, organiser les vacances familiales, etc.) et s'ouvrent à la culture. Les croyances et la position de leader favorisent une bonne image d'eux-mêmes et leur permettent de s'engager un peu plus dans la réussite. L'engagement apparaît comme la clé de voûte du cercle vertueux. Source: Benjamin Castets-Fontaine, « Parcours de réussite en milieu populaire », Sciences Humaines, vol.230, n°10,2011. Question : 1) Quels rôles jouent les professionnels de l'éducation pour certains « bons élèves » de milieux populaire ? 1) Les professionnels de l'éducation jouent un rôle informatif, en guidant les élèves sur les filières sélectives de l'enseignement supérieur. Ce que la famille ne peut pas faire, par un manque d'information. Ils ont aussi un rôle d'encouragement, qui amène à un cercle vertueux (l'élève est fier de lui ). Cette fois- ci, ce rôle est exercée avec la coopération de la famille. À retenir : Bernard LAHIRE invente le concept d' << homme pluriel » dans son ouvrage L'homme pluriel: les ressorts de l'action (1998) pour désigner l'individu qui n'a pas vécu à l'intérieur d'une seul et unique univers socialisateur et qui est donc porteur de dispositions multiples et parfois contradictoires. Du fait de cette pluralité d'expériences, l'individu ne peut être considéré comme une simple marionnette de son milieu social. Conclusion : Est-on totalement conditionné par son milieu social? L'origine sociale a un impact sur les résultats scolaires, l'appartenance aux catégories sociales supérieurs favorisant la réussite scolaire. En effet, le capital culturel transmis par les parents aux jeunes de ces milieux facilite l'adaptation aux attentes de l'école. Cependant, l'action socialisatrice de la famille n'est pas univoque. La fratrie peut être considérée comme une instances de socialisation, apte à transmettre des normes et valeurs parfois différentes de celles des parents. En outre, le couple parental n'est pas non plus un tout unifié (divorces...). Certaines configuration familiales peuvent ainsi permettre de comprendre comment se construit des trajectoires statistiquement improbables. Enfin, la pluralité des influences socialisatrices qui s'exercent sur les individus (famille, école, médias, associations...) peut aussi expliquer les parcours qui s'écartent de la norme.