Le milieu intérieur et l'appareil urinaire

Imagine ton corps comme une ville avec différents quartiers liquides qui communiquent entre eux. Le milieu intérieur, c'est l'ensemble des liquides qui entourent tes cellules - comme le plasma sanguin, la lymphe, et le liquide entre les cellules.

Ces liquides sont les autoroutes de ton organisme : ils transportent les nutriments, l'oxygène, les hormones et récupèrent les déchets. C'est grâce à eux que tes cellules peuvent "parler" avec le monde extérieur sans jamais le toucher directement.

L'appareil urinaire joue les éboueurs de cette ville. Tes deux reins filtrent en permanence ton sang pour éliminer les déchets toxiques et maintenir l'équilibre. Sans eux, tu serais empoisonné par tes propres déchets en quelques jours !

💡 Astuce exam : Retiens que le milieu intérieur = tous les liquides SAUF celui à l'intérieur des cellules.

Le néphron et la régulation hormonale

Le néphron est l'unité de base du rein - une micro-usine de filtration ultra-perfectionnée. Il fonctionne en trois étapes : d'abord la filtration (comme un tamis qui laisse passer les petites molécules), puis la réabsorption (récupération des trucs utiles comme le glucose), et enfin la sécrétion (évacuation définitive des déchets).

Les hormones sont les messages chimiques de ton corps. Elles voyagent dans ton sang comme des lettres avec une adresse précise. Si l'hormone est grasse (lipidique), elle traverse directement la membrane cellulaire. Si elle est faite de protéines, elle sonne à la porte en se fixant sur un récepteur.

Le pancréas est un organe génial car il fait deux jobs à la fois : il produit des enzymes digestives ET des hormones. Ses îlots de Langerhans contiennent des cellules α (qui fabriquent du glucagon) et des cellules β (qui fabriquent de l'insuline).

💡 Astuce exam : Mémorise "Alpha = Augmente" (glucagon augmente la glycémie) et "Bêta = Baisse" (insuline baisse la glycémie).

La régulation de la glycémie

Ta glycémie doit rester stable entre 0,8 et 1,2 g/L, même si tu ne manges pas pendant des heures. C'est un équilibre de funambule permanent ! En dessous de 0,8 g/L, c'est l'hypoglycémie ; au-dessus de 1,2 g/L, c'est l'hyperglycémie.

Ton foie est le manager de cette régulation. Après un repas, il stocke le glucose sous forme de glycogène (glycogénogenèse). Entre les repas, il libère ce glucose stocké (glycogénolyse). Quand les réserves sont vides, il fabrique carrément du glucose à partir d'autres substances (néoglucogenèse) !

Le système fonctionne comme un thermostat intelligent : quand la température monte, il refroidit ; quand elle baisse, il chauffe. Pareil pour le glucose dans ton sang.

💡 Astuce exam : Retiens les suffixes : -genèse = fabrication, -lyse = destruction.

Le rôle du pancréas dans la glycémie

Le pancréas, c'est le chef d'orchestre de la régulation de la glycémie ! Ses deux hormones principales travaillent en parfaite opposition, jamais en même temps.

L'insuline intervient après les repas. Elle fait rentrer le glucose dans les cellules comme un portier qui ouvre les portes. Résultat : le foie stocke (glycogénogenèse), les muscles utilisent le glucose pour l'énergie, et le tissu adipeux le transforme en graisse. La glycémie baisse.

Le glucagon prend le relais pendant le jeûne. Il fait exactement l'inverse : il force le foie à libérer du glucose (glycogénolyse), et quand les stocks sont vides, il mobilise les graisses et les protéines pour fabriquer du glucose. La glycémie remonte.

C'est un système parfait : les cellules α et β se "surveillent" mutuellement selon le taux de glucose sanguin. Hyperglycémie = insuline activée + glucagon inhibé. Hypoglycémie = glucagon activé + insuline inhibée.

💡 Astuce exam : Insuline = INtérieur (fait rentrer le glucose), Glucagon = Generate (génère du glucose).

Le diabète de type 1

Le diabète de type 1 frappe souvent les jeunes et c'est brutal. Ton système immunitaire devient fou et détruit tes propres cellules β du pancréas - c'est une maladie auto-immune qui met des années à se développer en silence.

Sans insuline, le glucose ne peut plus rentrer dans les cellules. Résultat : hyperglycémie massive et cellules affamées. Ton corps panique et brûle ses graisses et ses muscles pour survivre, d'où l'amaigrissement paradoxal malgré un appétit énorme.

Les signes sont les "3 P" : polydipsie (soif excessive), polyphagie (faim excessive), polyurie (urines fréquentes). Plus l'haleine qui sent la pomme (corps cétoniques) et la fatigue intense.

Le diagnostic se fait par plusieurs tests : glycémie à jeun, test d'hyperglycémie provoquée, recherche de glucose dans les urines, et dosage de l'hémoglobine glyquée qui donne la moyenne sur 3 mois.

💡 Astuce exam : Type 1 = jeune, mince, brutal, insuline obligatoire à vie.

Diabète type 1 vs type 2 et complications

Le diabète de type 2 représente 85% des cas et c'est très différent. Ici, l'insuline est produite mais les cellules deviennent sourdes à son message (insulino-résistance). Le pancréas s'épuise à en produire toujours plus, puis craque.

Type 1 : jeune, mince, brutal, destruction auto-immune. Type 2 : après 40 ans, souvent obèse, progressif, lié au mode de vie. Le traitement diffère aussi : insuline obligatoire pour le type 1, médicaments puis éventuellement insuline pour le type 2.

Les complications sont redoutables. L'excès chronique de sucre abîme tes vaisseaux sanguins : rétinopathie (cécité possible), néphropathie (insuffisance rénale), neuropathie (douleurs nerveuses), problèmes cardiaques, et le terrible "pied diabétique" qui peut mener à l'amputation.

La prévention du type 2 passe par l'alimentation équilibrée et l'activité physique. Pour le type 1, c'est la surveillance constante et l'insulinothérapie à vie.

💡 Astuce exam : Type 2 = surpoids, âge, hérédité, mode de vie. Prévenable contrairement au type 1.

Complications aiguës et terminologie médicale

Les complications aiguës du diabète peuvent te tuer en quelques heures si elles ne sont pas traitées. L'acidocétose survient quand ton corps brûle les graisses en l'absence d'insuline, produisant des déchets toxiques (corps cétoniques). Coma garanti si pas de traitement !

L'hypoglycémie est plus fréquente mais tout aussi dangereuse. Un mauvais dosage d'insuline et c'est le malaise, voire le coma avec séquelles neurologiques définitives. Le coma hyperosmolaire combine hyperglycémie extrême et déshydratation - mortalité de 50% même avec traitement.

La terminologie médicale suit une logique simple : les préfixes indiquent la quantité $hyper = trop, hypo = pas assez$, les racines indiquent l'organe ou la substance. Glycémie = taux de glucose sanguin, glycosurie = glucose dans les urines (normalement absent).

Maîtrise ces termes et tu comprends déjà la moitié des analyses médicales ! Polyurie = urines trop abondantes, polydipsie = soif excessive, protéinurie = protéines dans les urines (signe de problème rénal).

💡 Astuce exam : Les complications aiguës = urgences vitales. Les complications chroniques = dégâts à long terme sur les organes.