Transferts horizontaux et endosymbioses : la révolution génétique
Tu as sûrement entendu parler de l'hérédité classique, où les gènes passent des parents aux enfants. Mais savais-tu qu'il existe d'autres moyens pour les organismes d'acquérir du matériel génétique ? C'est ce qu'on appelle les transferts horizontaux de gènes.
Il existe trois types de transmission du patrimoine génétique : le transfert vertical (des parents aux descendants), le transfert horizontal intraspécifique (entre individus de même espèce) et le transfert horizontal interspécifique (entre individus d'espèces différentes). Ces transferts horizontaux peuvent se produire entre bactéries, archées, eucaryotes, animaux, végétaux et champignons.
Chez les bactéries, on distingue 3 types de transferts horizontaux : la transformation bactérienne (absorption d'ADN libre), la conjugaison bactérienne (échange direct via un pont cytoplasmique) et la transduction (transfert par l'intermédiaire d'un virus). Ces mécanismes sont notamment responsables de la propagation des résistances aux antibiotiques !
💡 Le savais-tu ? La théorie endosymbiotique, proposée par Lynn Margulis en 1970, explique l'origine des mitochondries et des chloroplastes. Ces organites seraient d'anciennes bactéries absorbées par des cellules eucaryotes ancestrales, créant une relation mutuellement bénéfique appelée endosymbiose.
Les transferts horizontaux ont permis des innovations évolutives surprenantes. Par exemple, les pucerons verts peuvent réaliser une ébauche de photosynthèse grâce à des gènes de champignons, et le lézard Mabuya a développé un placenta il y a 25 millions d'années grâce à la syncytine, une protéine d'origine virale. Ces échanges génétiques transforment nos conceptions des arbres phylogénétiques en véritables réseaux complexes.