La Révolution et la naissance du droit moderne
Le droit intermédiaire (1789-1804) marque la rupture avec l'Ancien régime. Cambacérès tente trois projets de code civil (1793, 94, 96), plus celui de Jacqueminot (1800). Tous échouent, mais des lois importantes transforment déjà la société.
Ces lois révolutionnaires s'attaquent aux conceptions religieuses : sécularisation du mariage, nationalisation des biens du clergé. Elles promeuvent l'égalité : suppression du droit d'aînesse, admission du divorce, fin de la puissance paternelle absolue. Elles affirment les libertés : liberté contractuelle et commerciale, abolition des corporations.
Cette période illustre parfaitement les enjeux de la codification : unifier un droit éclaté tout en intégrant les transformations sociales. L'échec des premiers projets montre la difficulté de concilier ambitions politiques et réalités juridiques techniques.
Le Code civil de 1804 réussira finalement cette synthèse entre tradition (influence de Pothier) et modernité (acquis révolutionnaires). Il pose les bases de notre droit civil actuel, même après de nombreuses réformes.
Perspective historique : Chaque époque adapte le droit à ses valeurs - le droit n'est jamais figé, il évolue avec la société !