Gérer les risques ensemble
Dans ta vie, tu fais face à différents risques sociaux : maladie, chômage, vieillesse, accidents. Un risque combine gravité et probabilité. Paradoxalement, on craint plus les risques rares et spectaculaires (attentats) que les fréquents (cancer, accidents de la route).
Historiquement, la gestion du risque a évolué. Dans les sociétés traditionnelles, la famille et le village s'entraidaient face aux famines et maladies. Dans les sociétés modernes, des institutions spécialisées prennent le relais : État-providence, assurances, mutuelles.
En France, la Sécurité sociale couvre cinq risques principaux. Les prestations peuvent être universelles (sans conditions), d'assistance (sous conditions de ressources), ou d'assurance (sous conditions de cotisations). Le modèle français privilégie l'assurance.
Différents modèles coexistent : corporatiste (France), social-démocrate (pays nordiques), libéral paysanglo−saxons. Chacun a ses avantages et inconvénients selon la culture nationale.
💡 Effet pervers : L'aléa moral pousse certains à surconsommer les services remboursés (médicaments, arrêts maladie). D'où les franchises et contrôles pour limiter les abus.
La gestion moderne du risque combine diversification (ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier), prévention campagnesanti−tabac, et mutualisation (assurances collectives).
La protection sociale organise une solidarité obligatoire financée par les prélèvements obligatoires. Elle redistribue les richesses et stabilise l'économie face aux chocs.