Bien et mal : les moteurs de la réflexion morale
La notion de bien suppose toujours une norme préalable. Ce qui est bien répond à une attente, correspond à un idéal. Mais attention : le contenu du bien varie énormément selon les philosophes !
Pour Platon, c'est un idéal vers lequel tendre. Pour les épicuriens, c'est le bonheur. Pour les stoïciens, c'est la conformité à l'ordre naturel. Pour Kant, c'est la pure intention morale.
Tous les hommes désirent le bien, mais ils ne s'accordent pas sur sa définition. Se prononcer sur ce qui est bien, c'est toujours adopter une position morale particulière.
Le mal moral, lui, désigne ce qui fait qu'une action devient objet d'accusation et de blâme. Il implique trois éléments : l'imputation (tu es responsable), l'accusation (tu as violé les règles) et le blâme (tu mérites d'être condamné). "Faire le mal, c'est faire souffrir autrui."
💡 À retenir : Le bien et le mal ne sont pas des concepts neutres mais des jugements qui engagent toute ta vision de l'existence et du sens.