Les défis européens pour la suprématie constitutionnelle
Les Principes Généraux du Droit (PGD) et la hiérarchie des actes administratifs (décrets, arrêtés, circulaires) complètent notre architecture juridique. Mais le vrai défi aujourd'hui, c'est l'Europe !
L'intégration européenne questionne la suprématie constitutionnelle. La décision de 1992 sur l'Union monétaire européenne montre comment le Conseil constitutionnel valide les transferts de compétences prévus par l'article 88-1 de la Constitution.
Le projet de Constitution européenne (rejeté en 2005) illustre les tensions. Les Français ont dit non à 55% par crainte de perdre leur souveraineté. D'où le choix du Traité de Lisbonne, plus discret mais aux effets similaires.
Le renvoi préjudiciel (article 267 TFUE) créé une collaboration entre juges nationaux et européens. Quand un juge français a un doute sur le droit européen, il peut interroger la CJUE. Cette procédure questionne la place réelle de notre Constitution.
Paradoxalement, comme le note Christophe Leroy, si les symboles constitutionnels font peur, l'économie et le marché dépassent peut-être plus sûrement la souveraineté des États !
Réflexion actuelle : Le vrai défi n'est peut-être pas juridique mais économique - les marchés influencent-ils plus nos vies que nos Constitutions ?