L'opposition du poète et sa quête de sensualité
La corpulence devient l'obsession moqueuse de Rimbaud : "gros bureaux bouffis", "grosses dames", "bedaines"... Cette répétition du mot "gros" révèle des bourgeois physiquement et spirituellement boursouflés. La synecdoque "gros bureaux" confond même les gens avec leur métier !
Mais attention, le poème bascule complètement ! À la 7e strophe, Rimbaud lui-même entre en scène avec un "Moi" qui rompt la structure (6 quatrains puis 3 quatrains). Il s'oppose au cortège militaire par son attitude "débraillée" d'étudiant antimilitariste.
Le lyrisme amoureux remplace alors la satire. Le poète détaille sensuellement les jeunes femmes présentes, créant un véritable blason du corps féminin. Les points de suspension des vers 33-36 suggèrent le désir et la sensualité, avec des "choses indiscrètes" et le jeu de mots "suis/suis" e^tre/suivre.
🔥 Point clé : Cette double tonalité (satirique puis lyrique) révèle la personnalité complexe de Rimbaud : révolté contre la bourgeoisie, mais épris de beauté et de liberté !