Premier mouvement : l'amour personnel (vers 1-12)
"Sous le pont Mirabeau coule la Seine / Et nos amours" - dès les premiers vers, la métaphore est posée. L'eau qui s'écoule symbolise le temps qui passe et l'amour qui se perd. Brillant, non ?
Apollinaire utilise la première personne ("Je", "m'", "nos") pour exprimer sa douleur personnelle. L'antithèse "Joie/Peine" et l'adverbe "Toujours" montrent que leur relation alternait entre bonheur et souffrance. Le champ lexical de l'amour ("mains dans les mains", "face à face", "nos bras") évoque leur intimité passée.
Le refrain "Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure" est crucial. Le subjonctif ("vienne") montre le mouvement du temps, tandis que le présent ("je demeure") insiste sur la fixité douloureuse du poète qui reste planté là, dans sa souffrance.
💡 À retenir : Les rimes en as face/passe/lasse imitent le glissement de l'eau - même les sons participent à l'effet poétique !