Le poète en marge : sensualité contre conformisme
Avec le pronom emphatique "Moi, je suis", Rimbaud se place en opposition totale aux bourgeois. Il revendique sa marginalité : "débraillé comme un étudiant", il refuse leur conformisme étouffant.
Son regard se tourne vers les jeunes filles avec un champ lexical du corps très sensuel : "chair, cou, mèches folles, dos, épaules". Le poète "reconstruit les corps" par son imagination créatrice - c'est déjà l'art moderne !
La métaphore "brûlé de belles fièvres" montre l'émotion qui monte en lui. Le poème bascule vers l'érotisme subtil avec ces "baisers qui me viennent aux lèvres". Les points de suspension finaux laissent place à ton imagination.
💡 Analyse littéraire : Les tirets et points de suspension créent un rythme poétique qui contraste avec la rigidité bourgeoise décrite avant.
Rimbaud se distingue par sa sensibilité artistique face à une bourgeoisie matérialiste. Ce poème annonce une révolution poétique où l'émotion et la sensualité priment sur les conventions sociales. Exactement comme Daumier dans ses lithographies, Rimbaud croque avec ironie cette société qu'il rejette.