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29/12/2021
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1ère strophe extrait/citation «Ma jeunesse » v.1 «ne... qu'» v.1 « fut »> v.1 «< un ténébreux orage v.1 «< Traversé... par de brillants soleils »>v.2 çà et là « Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage »>> << en mon jardin >> « fruits vermeils >> «Qu'il reste... bien peu de >> outils d'analyse (grammaticaux, sémantiques, stylistiques) Emploi du déterminant possessif à la 1ere personne locution adverbiale « ne ...que »> = exprime la restriction Verbe être au passé simple, passé déconnecté du présent métaphore: la jeunesse est comparée à un « orage »>, terme péjoratif renforcé par l'adjectif « ténébreux »>, Poursuite de la métaphore (→métaphore filée) de la jeunesse associée aux intempéries du tonnerre et de la pluie. Dimension péjorative et destructrice de l'orage renforcée par la rime croisée orage/ravage. La métaphore se poursuit (→ métaphore filée) avec le motif du soleil, Soleil terme mélioratif renforcé par l'adjectif «< brillant »>. Contraste avec la jeunesse orageuse, qui s'oppose à l'image de l'orage. Antithèse «< ténébreux » /« brillants >>. locution adverbiale «< çà et là », CC de manière du verbe « traversé >> Poursuite de la métaphore de la vie du poète calquée sur la nature. Emploi du déterminant possessif «< mon », retour à la situation d'énonciation (cf vers 1) Métaphore : les fruits évoquent les résultats, le produit, la réussite de sa jeunesse rime...
Louis B., utilisateur iOS
Stefan S., utilisateur iOS
Lola, utilisatrice iOS
croisée soleil / vermeils #orage/ravage Interprétation / commentaire situation d'énonciation : auteur = locuteur=personnage, Ttexte autobiographique, rétrospectif Idée du manque, du vide // insuffisance dans la jeunesse du poète se réfère à un passé reculé, déconnecté du présent de l'énonciation. Reste = présent de l'énonciation/durée ; on bascule vers le présent avec une proposition subordonnée, complément circonstanciel de conséquence la jeunesse n'est pas une période belle et radieuse dans la vie du poète montre l'aspect sporadique de cette lumière qui a brillé par intermittence, éparpillée dans l'espace-temps et insuffisante pour égayer la vie du poète. Dans sa jeunesse, le poète a été secoué par des épisodes d'une telle violence qu'il est resté détruit et dévasté. le jardin est la vie présente du poète. << Fruits »>terme mélioratif renforcé par l'adjectif « vermeils », couleur rouge vif qui exprime la vie, la vigueur. jeunesse orageuse entrecoupée (//rime croisée) de quelques rares moments de plénitude => effet de contraste, d'alternance, d'oppositions fortes: -pluie/soleil -ténèbres/lumière - humide/sec- eau/feu (éléments) - souffrance/bonheur Constat pessimiste sur la vie présente du poète (le jardin) marquée par la pauvreté et le manque << bien peu de fruits vermeils » = manque de vigueur, de réussite, ... Scanné avec CamScanner 2e strophe «Voilà que... »> v5«< j'ai touché »v.5 « l'automne des idées »>v.5 « Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux »vl.6 « Pour rassembler à neuf »... » V.7 « les terres inondées »>v.7 « Où l'eau... tombeaux »> v.8 «creuse des trous grands >> v.8 « comme des tombeaux »vl.8 adverbe présentatif retour à la 1ère personne et au passé composé- état accompli du présent, Emploi intransitif de "toucher à": atteindre, approcher de très près double métaphore filée, qui poursuit celle de la jeunesse = été. L'âge du poète est dorénavant associé à l'automne double constat, introduit par la conjonction de coordination << et >>. << Pelle » et « râteaux » renvoient à la métaphore du jardin. + verbes d'action employer », « rassembler >>, << creuser >> Groupe prépositionnel infinitif, complément circonstanciel de but du verbe « faut employer >> Locution adverbiale, CC de manière, terme mélioratif qui tranche avec le contexte pessimiste Le s« terres », un des 4 éléments et qui renvoie à la métaphore du jardin // travail de la terre/jardinage. Emploi de nombreux pluriels : « rateaux », « terres »>, << trous »>, << tombeaux >> Proposition subordonnée relative, complément du nom «< terres inondées >> assonance en « cr -»; «tr-», « gr - » comparaison trous-tombeaux Nouvelle étape dans la vie du poète Idée que le poète approche de l'automne de sa vie mais aussi l'automne de la création qui semble moins fertile. la vie est calquée sur le cycle des saisons, l'automne est symbolise la fin de la fructification Image concrète des outils du jardin associée à celle immatérielle des idées exprime l'idée d'un projet, d'un travail intellectuel qui vise un but: celui dutravail régénérateur qui préfigure une issue, espoir La « terre »> => nouvel élément qui s'ajoute aux deux autres (eau/feu) qui a subi les dégâts de l'eau Les pluriels soulignent la dévastation dont le poète fait l'objet. La tâche semble immense, presque impossible. précise la caractéristique de cette terre inondées (boue) et l'assimile à la mort (tombeaux). La terre/boue est présente dans le poème au travers d'une association ambiguë: terre élément de la régénérescence ou élément de la mort. Consonnes explosives suivies du « r» fricatif => mime l'action de creuser//enfoncer, Nouvelle image associée à la terre qui évoque ici la mort, l'élément où l'on enterre les morts//putréfaction. Evoque probablement aussi l'hiver, dans le cycle des saisons. Scanné avec CamScanner 3 strophe Et qui sait si ... leur vigueur ? v.9-11 les fleurs nouvelles que je rêve v.9 Trouveront v.10 dans ce sol v.10 lavé comme une grève v.10 Le mystique aliment v.11 4è strophe qui ferait leur vigueur ?v.11 locution adverbiale «< qui sait »> introduit une phrase interrogative, le poète s'adresse à une instance impersonnelle, façon de poser cette question à soi-même, de s'interroger. Nouveau motif dans le poème : « les fleurs» associé à l'adjectif «< nouvelles » et à la proposition subordonnée relative « que je rêve »>. Ces deux compléments renforcent la dominante méliorative de ce nom. L'adjectif « nouvelles » fait écho à l'adverbe « neuf » de la 1.7. L'article défini<< les »>, →ne s'agit pas de n'importe quelles fleurs mais de fleurs spécifiques rêvées par le poète. Emploi du futur, seule occurrence de ce temps dans ce poème (passé/présent). Le verbe « trouver » a une connotation nettement méliorative qui contraste avec le sentiment de désastre de la première strophe. emploi du déterminant démonstratif << ce >> comparaison : sol-grève c-à-d sol sableux, stérile, qui s'oppose à la terre. << aliment » renvoie à l'engrais, l'élément fertile présent dans la terre. Il est complété par l'adjectif « mystique » et le déterminant défini «<le»> proposition subordonnée relative complète le nom « aliment » en lui attribuant une fonction Ferait conditionnel présent -incertitude Il exprime par là son incertitude quant à la suite de sa proposition. Les fleurs sont l'allégorie d'une notion abstraite que le poète ne précise pas explicitement. Elles relèvent d'un idéal par leur beauté, parce qu'elles sont neuves et parce qu'elles sont rêvées par le poète et peuvent être assimilées à la création poétique, à l'inspiration, au goût de créer Cette proposition prouve que la réussite de cette proposition ne dépend pas du poète. Un aliment mysterieux que l'on peut rapprocher de la pierre philosophale des alchimistes. Le futur fait basculer le poème vers l'avenir, un avenir moins sombre grâce à la présence des fleurs nouvelles. Le poète s'interroge sur une possibilité de renouveau. Cet emploi spécifie qu'il s'agit de la même boue que précédemment, celle du sol inondé, susceptible de se transformer en terreau fertile Paradoxe : c'est de ce sol « lave» que les fleurs trouveront l'engrais nécessaire à leur croissance. L'eau est à la fois destructrice« inondées » (v.7) et source de vie. Cf étymologie du terme « alchimie »= « terre limoneuse >> Le secret réside dans un aliment connu de l'auteur puisque défini par le déterminant «< le >>. Pourtant Baudelaire ne précise pas de quoi il s'agit. L'adjectif « mystique », qui pourrait se référer à l'alchimie et à la transmutation du sol. Ce mystique aliment a le pouvoir de rendre la vie. Mais l présence du « qui sait si » au début de la strophe et du point d'interrogation en fin de strophe laisse planer un doute quant à la réussite de cette régénérescence. Paradoxe (cf v.10) => la vigueur des fleurs proviendrait de cette terre inondée. Terre + eau boue ou terre fertile Scanné avec CamScanner Ô douleur! ô douleur ! Le Temps mange la vie, Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie! Répétition et apostrophe qui commence par «< Ô >> Nouveau sujet avec un T majuscule => double personnification avec le verbe mange. Présent de vérité générale + Allégorie : le temps est représenté comme une bête anthropophage Majuscule => personnification comme un nom propre. << Ennemi »> est complété par deux compléments qui le rendent défini (I): L'adjectif «< obscur »> accentue la dimension inquiétante de l'ennemi Nous pronom personnel complément 1PP. et la prop sub relative << qui nous ronge le cœur » complète aussi le nom «< Ennemi >> Répétition de l'image précédente anthropophage. « Cœur >> sorte de synecdoque qui désigne la vie mais au travers d'un organe intérieur et vital. Allégorie= évoque un aspect monstrueux et anthropophage de l'ennemi Reprise du nous pronom personnel sujet 1PP = humanité toute entière. «< perdons »> = présent de vérité générale«< Du sang » est CC de cause des deux verbes suivant «< croît et se fortifie»>. Figure d'opposition perdons fortifie. Fortifie est doublé avec croît = présent de l'habitude: synergie inversée: chaque fois que nous perdons du sang, la bête se fortifie. Figure d'insistance qui donne une tonalité pathétique au poème. Le poète s'adresse à la douleur. Le temps, source de douleur, s'oppose à la vie et à la vigueur. A la fois vecteur des saisons don d'une maturité favorable à la pensée, il semble être à contrario moteur d'une détérioration plu profonde qui met en péril le projet de restauration. Cf Chronos qui mange ses enfants Opposition classique entre temps et vie. La majuscule au temps lui confère une dimension quasi sacrée, autonome qui s'oppose à la vie en générale. Titre du poème :l'ennemi bien qu'obscur est défini, connu du poète. S'agit-il du même sujet à savoir L'ennemi = le temps ? pour la 1ère fois le poète ne parle plus que de lui mais de l'humanité en général, victime du même mal ou ennemi. Cet ennemi est doublement dangereux : obscur donc mystérieux et invisible; anthropophage = qui détruit de l'intérieur. C'est peut-être parce qu'il est intérieur qu'il est mystérieux. S'agit-il donc du temps ? Ou bien d'un ennemi distinct mais associé. Tonalité pathétique/quasi christique - mort lente et douloureuse qui alimente l'ennemi qui est en nous (humanité] => Renversement total de l'image du « mystique aliment » de la strophe précédente qui alimentait les fleurs nouvelles. L'ennemi (titre) est celui de l'homme en général et pas seulement du poète. Insistance sur la sa vigueur qui vit à nos dépends : sorte de bête vampire (titre d'un autre poème). L'ennemi pourrait être l'ennui (paronyme), synonyme du mal du siècle et source de douleur. Le présent de la durée s'oppose au conditionnel « ferait leur vigueur » et met en échec avec une quasi certitude le projet de régénérescence. Au lieu de la vigueur intellectuelle escomptée, c'est l'obscur ennemi qui croît et qui fait souffrir le poète et sa génération. Scanné avec CamScanner