Pour un oui ou pour un non 1 de Sarraute
Nathalie Sarraute nous montre que le paraverbal ton,gestes,non−dits révèle plus que les mots ! Ici, deux amis se déchirent pour un motif apparemment futile.
H1 pousse H2 à s'expliquer avec des impératifs : "Allons, vas-y". Face à lui, H2 hésite, utilise des adverbes atténuateurs et des euphémismes - il a peur de la réaction ! Il ne précise pas "quels mots", créant un malentendu.
H1 croit qu'il s'agit d'une dispute avec insultes ("on a eu des mots"), mais H2 rectifie : ce sont des "mots comme ça", des paroles non dites ! Paradoxe essentiel : ce sont les silences et les non-dits qui créent la fracture entre eux.
Le paradoxe de la communication : C'est ce qu'on ne dit pas qui détruit l'amitié !
H2 généralise avec "on" et "les gens" - cette incompréhension touche tous les humains ! H1 devient impatient ("tu me fais languir, tu me taquines"), mais H2 nie en laissant une hypothèse en suspens : révéler la vérité aurait des conséquences "terribles".
Contradiction frappante chez H2 : il dit "c'est rien" tout en suggérant que c'est grave ! H1 utilise le verbe fort "rompre" qui souligne la durée de leur rupture d'amitié.
H2 exprime l'incommunicabilité : "ne comprendra jamais", "personne du reste ne pourra comprendre". Il se marginalise complètement ! Quand H1 le met au défi, la révélation tombe enfin : un ton condescendant à propos d'un succès dérisoire.
H1 reste incrédule : "ce n'est pas vrai, ça ne peut pas être ça" - il trouve l'explication absurde ! Mais pour H2, ce ton était blessant, révélant que le conflit dépasse largement les mots échangés.