L'échec du réconfort et la folie du voyage
Jeanne repose exactement la même question, prouvant que les explications de Blaise n'ont servi à rien. Sa détresse d'enfant transparaît dans cette répétition obsessionnelle.
Blaise tente de la rassurer : "Oublie les inquiétudes", mais sa description du paysage ferroviaire contredit ses paroles rassurantes. Les gares lézardées, les poteaux grimaçants créent un univers menaçant.
Le monde se déforme sous l'effet de la vitesse et de l'angoisse : "Le monde s'étire s'allonge et se retire comme un accordéon qu'une main sadique tourmente". Cette comparaison montre la violence de leurs sensations.
La fin explose en cacophonie terrifiante : "broun-roun-roun des roues", "chocs", "rebondissements". La métaphore finale "Nous sommes un orage sous le crâne d'un sourd" résume parfaitement leur état mental chaotique.
💡 Clé de lecture : Plus Blaise essaie de rassurer Jeanne, plus ses propres descriptions deviennent effrayantes - il est lui-même gagné par la folie.