Analyse du texte : trois mouvements clés
La rencontre des opposés v.1−12 utilise une antithèse frappante : "n'avait que les os et la peau" contre "gras, poli". Le loup affamé change rapidement de stratégie, passant de l'attaque à la flatterie avec l'apostrophe ironique "beau sire".
L'éloge trompeur v.13−31 montre le chien en parfait courtisan. Il dénigre la vie sauvage par une accumulation d'adjectifs péjoratifs ("cancres, hères, pauvres diables") puis promet un "bien meilleur destin" avec des tâches présentées comme faciles.
Le réveil brutal v.32−41 arrive avec la découverte du "cou pelé" du chien. Les questions directes du loup et les euphémismes du chien ("Rien", "Peu de chose") révèlent la réalité : le collier symbolise la dépendance totale. La négation absolue finale ("Je ne veux en aucune sorte") affirme la valeur suprême de la liberté.
💡 Point clé : Le collier n'est pas juste un détail - c'est le symbole visuel qui fait basculer toute la fable et révèle la vérité sur la condition du chien.