L'appel pathétique à la nature
Soudain, le ton change complètement ! Rimbaud s'adresse directement à la Nature avec un "ô" lyrique et solennel, comme une prière désespérée.
Cette nature devient sacrée et créatrice ("qui fis ces hommes saintement"), personnifiée et divinisée - c'est du pur panthéisme. L'adverbe "saintement" montre que pour Rimbaud, c'est elle, et non Dieu, qui est vraiment sacrée.
L'antithèse entre les "pauvres morts" et la "joie" de l'été exprime toute la pitié du poète. Les points de suspension montrent qu'il n'a même plus les mots pour exprimer son émotion...
Contraste saisissant : Cette nature bienveillante s'oppose totalement au Dieu cruel et cupide du mouvement suivant.