Première partie : la guerre et le pouvoir politique
Le poème commence par une description saisissante de la bataille avec des images particulièrement violentes. Rimbaud utilise la métaphore des "crachats rouges de la mitraille" pour montrer le caractère ignoble de cette violence.
L'horreur est amplifiée par des hyperboles comme "tout le jour" et "l'infini", qui donnent une dimension sans limite au massacre. Les couleurs primaires (rouge, vert, bleu) créent un contraste visuel frappant entre la beauté du ciel et l'horreur du carnage.
Mais le vrai coupable, c'est "le Roi qui les raille" - une critique directe de Napoléon III. La majuscule et la rime avec "mitraille" montrent le mépris du poète pour ce pouvoir politique qui envoie ses soldats mourir.
La phrase "Tandis qu'une folie épouvantable broie" résume toute l'absurdité de cette guerre où les hommes deviennent un simple "tas fumant", complètement déshumanisés.
Astuce d'analyse : Remarque comment Rimbaud détourne la tonalité épique traditionnelle pour créer un effet de choc.