Le piège de l'huître et la morale
L'hétérométrie (mélange d'octosyllabes et d'alexandrins) donne un rythme particulier qui imite les mouvements du rat. Quand il découvre les huîtres, le personnage les prend naïvement pour des "vaisseaux de haut bord", montrant encore son ignorance.
La scène du piège final est dramatique : l'huître "bâillant au soleil" attire le rat par son apparence appétissante. L'utilisation de l'imparfait duratif ("respirait, était") contraste avec l'action brutale finale ("tout d'un coup se referme").
La double morale est particulièrement intéressante : d'abord une leçon sur l'inexpérience face au monde, puis le célèbre "Tel est pris qui croyait prendre". Cette formule résume parfaitement le retournement de situation.
La véritable leçon dépasse la simple prudence : La Fontaine nous enseigne qu'il faut associer connaissances et expérience avant de prétendre comprendre le monde.
À retenir : Cette fable reste moderne car elle critique notre tendance à juger trop vite ce qu'on ne connaît pas vraiment.