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Analyse linéaire le rouge et le noir - La dernière confession de Julien

08/02/2022

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LA DERNIERE
CONFESSION DE JULIEN
Recueil << Le rouge et le noir » de Stendhal en 1830
INTRODUCTION
→ Stendhal, écrivain français. Siècle du
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Recueil << Le rouge et le noir » de Stendhal en 1830
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→ Stendhal, écrivain français. Siècle du
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Recueil << Le rouge et le noir » de Stendhal en 1830
INTRODUCTION
→ Stendhal, écrivain français. Siècle du

LA DERNIERE CONFESSION DE JULIEN Recueil << Le rouge et le noir » de Stendhal en 1830 INTRODUCTION → Stendhal, écrivain français. Siècle du Réalisme → Cet extrait appartient au chapitre 41 intitulé « Le jugement » de la deuxième partie du roman → Sujet : Julien va faire un discours de défense pour le moins étonnant car au lieu d'atténuer sa peine en justifiant son acte, il commence par se condamner PROBLÉMATIQUE Comment Julien Sorel, en prononçant son discours devant les jurés, se condamne-t-il volontairement à une mort héroïque ? EXPLICATION LINÉAIRE I. Julien justifie sa prise de parole devant les jurés (L1-4) Interprétation : Nous allons voir avec ce premier paragraphe que Julien apostrophe ces juges et se présente humblement mais aussi fermement avec eux << Messieurs les jurés » : formule d'adresse polie = montre que Julien Sorel s'adresse à ceux qui vont délibérer pour décider de sa condamnation, en s'adressant à eux de façon respectueuse et solennelle par la formule attendue, il montre ainsi qu'il connaît les codes de la bonne éducation Le mot << horreur » est un terme fort, une hyperbole L'allitération en [r] = l'allitération indique la répugnance de Julien face à ses juges La reprise anaphorique de « Messieurs » = est un signe apparent de respect mais il s'agit plutôt d'une répétition légèrement...

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Légende alternative :

ironique La négation syntaxique totale « ne...point » associée à la tournure ironique « l'honneur d'appartenir à votre classe »> = suggère que Julien fait de ces termes au départ valorisants, des termes dépréciatifs et réprobateurs, il montre que les jurés vont exercer sur lui un mépris de classe : ils vont juger d'après les aprioris liés à leur classe sociale L'opposition des 2 pronoms personnels « je » et « vous »> = souligne l'opposition entre Julien et les jurés (hiérarchie sociale) De nombreux termes appartiennent au champ lexical de la classe sociale : « classe >>, << paysan »>, << fortune », « classe inférieure », « opprimés par la pauvreté », « bourgeois »> = 2 Julien se désigne comme « paysan » et non par le titre qui lui a été attribué grâce au marquis de la Mole << Chevalier de la Vernaye » Le verbe << Vous voyez »> = suggère que Julien expose aux jurés la manière dont ils le voient, il leur indique qu'il a conscience de leur mépris pour lui L'allitération désagréable en [s] = a une connotation pejorative: Julien exprime son mépris contre ceux qui le méprisent Julien Sorel se condamne lui-même à mort (L5-8) La négation syntaxique partielle « ne...aucune»> = signale que Julien ne demande pas de grâce, il ne fait donc pas ce qui est attendu de quelqu'un qui risque la condamnation à mort Le complément circonstanciel de manière : « en affermissant sa voix »> = souligne l'assurance de Julien, sa détermination. Le héros est sûr de lui dans l'épreuve La répétition du pronom personnel « je » en anaphore = montre la lucidité de Julien, son courage, il accepte sa future condamnation à mort sans se plaindre Le superlatif << la plus digne » suivie de 2 termes positifs au pluriel : « respects >> et << hommages >> renforcés par le parallélisme = valorise Mme de Rênal, ce qui rend Julien encore plus condamnable La comparaison « comme une mère »> = Julien présente Mme de Rênal comme une mère et non comme une amante, ce qui protège la réputation de celle-ci et aggrave le cas de Julien, son meurtre au lieu d'être un meurtre passionnel contre une maîtresse est un matricide Deux termes forts: << crime », « atroce » + le terme en italique « prémédité » = montrent qu'il ne peut y avoir de circonstances atténuantes Le << donc » : conjonction de coordination = indique la conclusion logique et implacable: Julien doit être condamné III. Julien Sorel condamne la société (L9-15) II. Interprétation : Nous allons voir que Julien s'en prend ensuite à la société. Il généralise son propos au- delà de son cas personnel Une longue phrase qui contraste la précédente = Julien change de sujet : après s'être accusé (5 à 8), il accuse les gens riches et puissants, aristocrates ou grands bourgeois (8 à 12) Le << mais » : conjonction de coordination = marque l'opposition avec la partie précédente La PSC circonstancielle de condition : « quand je serais moins coupable » égal « si j'étais moins coupable»> = introduit une hypothèse : Julien sait bien que même si sa culpabilité était moins engagée, son crime tient plus à son désir d'ascension sociale qu'à ce qu'il a commis La reprise du verbe « voir » au présent de l'indicatif : « je vois des hommes » 19 // << vous voyez » 13 = Julien regarde les hommes qui vont le juger, et leur parle de manière très directe Un léger registre pathétique avec le terme << pitié »> = Julien veut émouvoir son auditoire et fait appel à leurs sentiments L'opposition dans le lexique entre la basse classe sociale : « classe inférieure », « opprimés par la pauvreté » et les dominants << riches »> = permet à Julien de retracer les étapes de son parcours et souligne la division de la société, il est du mauvais côté celui de la jeunesse désenchantée Les deux GN << bonheur de se procurer une bonne éducation » et « audace de se mêler » à la haute société = souligne le fait que malgré le clivage de la société, il y a des jeunes qui arrivent à s'élever grâce à l'instruction qui leur permet d'approcher les puissants Interprétation : Julien se fait le porte-parole de la jeunesse pauvre qui est opprimée et condamnée. Il incarne les victimes d'un système social injuste et pérenne Le présentatif (mot servant à mettre en relief quelqu'un ou quelque chose): << Voilà mon crime » (18 et 13) = Julien explique que ce procès est injuste, comme la société dans laquelle il vit, il explique qu'il va être ainsi condamné en raison de sa classe sociale La négation syntaxique totale: << je ne vois point »> = souligne encore une fois le déterminisme social : pas de place pour les paysans parmi les jurés IV. Les effets du discours de Julien (L16-21) Interprétation: La franchise de Julien et son habileté à parler agissent sur tous l'avocat révèle son impartialité et le public est ému aux larmes 3 << L'hyperbole: << tout ce qu'il avait sur le cœur associé au registre pathétique et aux deux verbes de parole au passé simple : « dit », « parla »> = prouve la franchise, la sincérité du discours de Julien ; le narrateur reprend le récit en main, il semble être du côté de Julien L'ironie du narrateur dans la PSR : « qui aspirait aux faveurs de l'aristocratie >> + la tournure légèrement familière : « bondissait sur son siège »> = tourne l'avocat général en ridicule ; l'ironie met en évidence les ambitions de l'avocat général qui souhaite être bien vu de l'aristocratie, c'est pourquoi il supporte si mal que Julien critique les puissants; l'avocat n'est pas neutre dans l'exercice de son travail, lui comme d'autres cherche à bien se placer L'allitération en [f] combinée avec une rime intérieure et le contraste entre l'adjectif << abstrait » et le registre pathétique « fondaient en larmes » (métaphore lexicalisée), << mouchoir sur les yeux »> = décrit la réaction des femmes : abondantes larmes que le lecteur semble entendre ; le discours de Julien est intellectuellement bien construit, dénonciateur et en même temps émouvant ; grande éloquence de Julien, efficacité de son discours Le pronom intensif << Elle-même »> = insiste sur le fait que Mme Derville aussi est émue alors qu'elle était contre Julien au départ Les points de suspension «...Madame Derville jeta un cri et s'évanouit » + la gradation ascendante : << larmes » -> « cri » -> << évanouit »> = signale l'interruption du discours de Julien ; son discours a suscité un trouble immense dans le gente féminine; Mme Derville, amie de Mme de Rênal, au début du roman, a été un témoin très désapprobateur des amours de Julien et de Mme de Rênal; là, elle semble ne plus juger, mais être simplement émue et touchée CONCLUSION Étrange discours de défense de Julien : il ne prend pas sa propre défense Julien montre son amour pour Mme de Rênal, son courage devant la mort, sa dignité, sa lucidité et son intelligence : il reconnaît son geste, ne cherche pas à l'atténuer; il parle avec le plus grand respect de Mme de Rênal; il dénonce les privilèges des puissants et une société verrouillée et injuste qui ne donne pas sa chance aux personnes d'une classe sociale moins favorisée. Il défend sa classe sociale; il montre ses qualités oratoires : il manie avec aisance le langage, construit son discours, fait une analyse sociologique, sait émouvoir...