Un Humour Grinçant (vers 9-14)
Les tercets révèlent la satire sociale avec une cruauté assumée. Les « croque-morts » deviennent des personnages grotesques : « rondelets » avec leur « nez rougi par les pourboires », ils incarnent une mollesse morale et physique.
L'anaphore « Et puis » (vers 10, 12, 13) martèle l'accumulation des détails satiriques. Verlaine énumère méthodiquement tous les aspects cyniques de cette cérémonie bourgeoise.
Le vers final livre la clé du mystère : si l'enterrement est « gai », c'est que les « héritiers resplendissants » se réjouissent de leur futur héritage. Le terme « héritiers » (et non « famille ») souligne les liens purement matériels plutôt qu'affectifs.
L'octosyllabe final brise le rythme des alexandrins comme une chute ironique. Cette irrégularité métrique renforce la « pointe » cruelle du sonnet et son effet provocateur.
💡 Contexte : Ce poème préfigure l'humour noir du 20ème siècle et aurait parfaitement sa place dans l'Anthologie de l'humour noir d'André Breton (1940).