Deuxième dizain : la critique subtile de la justice
Les pendus continuent leur plaidoyer en rappelant leur humanité : "Se frères vous clamons". Même exécutés "par justice", ils restent des êtres humains avec leurs faiblesses.
Villon glisse une critique habile de la peine de mort. L'enjambement sur "justice" et le rejet du mot "occis" (tués) questionnent discrètement : la loi a-t-elle vraiment le droit de tuer ? Cette interrogation résonne encore aujourd'hui.
Le champ lexical religieux s'intensifie : "fils de la Vierge Marie", "grâce", "infernale foudre". Les pendus opposent la justice divine, miséricordieuse, à la justice humaine, brutale.
À retenir : Villon remet en question la légitimité de la justice humaine face à la justice divine, plus clémente.