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Analyse linéaire Lettre 81 Les liaisons dangereuses C. de Laclos

20/06/2023

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Le XVIIIème siècle est connu pour être le siècle des Lumières mais c'est aussi celui du
libertinage. Ce mouvement qui prône la liberté de pe
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Le XVIIIème siècle est connu pour être le siècle des Lumières mais c'est aussi celui du
libertinage. Ce mouvement qui prône la liberté de pe

Le XVIIIème siècle est connu pour être le siècle des Lumières mais c'est aussi celui du libertinage. Ce mouvement qui prône la liberté de penser, d'agir, d'aimer et de vivre à sa guise inspire de nombreux écrivains tels que Choderlos de Laclos. En 1782, cet officier de l'armée publie Les liaisons dangereuses, un roman épistolaire qui rencontre un grand succès mais fait aussi scandale. Il raconte l'histoire de deux nobles libertins qui s'envoient des lettres pour se raconter les manipulations auxquelles ils se livrent. Dans la lettre 81, la Marquise de Merteuil revient sur son passé et son éducation tout en peignant une critique sévère de la société et de la condition des femmes. Dans quelle mesure la Marquise de Merteuil contrevient-elle à la morale sociale ? Nous verrons dans un premier temps que la Marquise entretient avec la société un rapport conflictuel (L1-4) puis dans un second temps elle revient plus précisément sur son éducation et explique sa démarche (L5-20). PROCÉDÉS cadre spatio temporel → analepse Lettre 81, Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos → tournure passive →voix active → antithèse → adjectif antéposé → champ lexical de l'apprentissage → isotopie vue → expressions → antithèse émotions négatives/positives CITATION → "dans le monde dans le temps" L1 → "fille encore" L1 → "j'étais vouée"L1 → "j'ai su en profiter" L2 → "les discours qu'on s'empressait de me tenir" L3 "ceux qu'on cherchait à...

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Légende alternative :

me cacher" L4 → "cette utile curiosité" L5 → ""m'instruire" "m'apprit" L5 "m'étudiais" L9 "travaillée" L11 → "dissimuler" L5 "cacher" "vue" L6 "regard" L7 → "à mon gré" "à volonté" L7 → "chagrin" L9 "joie" "douleur" L10 "plaisir" L11 ANALYSE → M pose un cadre spatio temporel social, le monde = les mondanités → M était cadenassée par des obligations sociales dès son jeune âge → allusion à la condition des femmes (silence, obéissance, dépendance...) → souligne sa pertinence intellectuelle et sa différence par rapport aux autres, elle a retourné sa situation à son avantage → montre sa volonté d'aller à contre-courant, de se libérer des règles qu'on lui impose → M transforme ce défaut en chance, son éducation se fonde sur la curiosité → explique sa méthode éducative → M maîtrise la dissimulation à la perfection, montre son contrôle d'elle-même → elle est responsable de son éducation, elle s'est faite elle-même → il ne s'agit pas d'être mais de montrer, M explique → verbe pronominale réfléchi → adjectif + adverbe hyperbolique → adverbe modalisateur → conjonction de coordination + négation restrictive → omniprésence première personne du singulier → métaphore guerre → phrase → conjonction de coordination "je me suis travaillée" L11 "si étonné" L13 → "presque sans intérêt" L14 → "mais je n'avais à moi que ma pensée" L14 "je" "j' " → "munie de ces premières armes" L15-16 → "sure de mes gestes, j'observais mes discours" L17-18 → "ou même seulement suivant mes fantaisies" L18-19 comment elle a composé son personnage social → montre sa force de caractère, sa volonté de travailler sur son image quoi qu'il lui en coûte → au 18ème, étonné = bouleversé, puissance de M mise en valeur à travers la fascination qu'elle provoque chez V orgueil de M mis en valeur, elle se sait injustement considérée → M s'oppose encore aux codes de la société, elle se distingue par son intelligence et s'ancre dans les Lumières → montre son orgueil, M est fière d'elle même, du travail qu'elle a accompli → résume le travail qu'elle a fait sur la physionomie → passe de la parole aux actes, M met maintenant en place ce qu'elle a appris → c'est elle qui choisit Ainsi l'opposition entre la société, qui soumet les femmes, et la Marquise de Merteuil est illustrée dans cet extrait. Cette dernière cherche à se démarquer, et lutter contre ces règles que la morale sociale lui impose, par l'intermédiaire de son intelligence. Elle a appris par elle-même comment s'en sortir dans cette société qui prône l'hypocrisie. La marquise passe alors de la passivité forcée des femmes de l'époque à une action qui la libère de sa soumission. On peut faire un lien avec un extrait d'Indiana, un roman de George Sand, où l'héroïne s'impose elle aussi par sa force de caractère. Séquence 4: La littérature d'idées du XVIIème au XIXème siècle Lecture 20 : Lettre 81, Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos, 1782 [...] Entrée dans le monde dans le temps où, fille encore, j'étais vouée par état au silence et à l'inaction, j'ai su en profiter pour observer et réfléchir. Tandis qu'on me croyait étourdie ou distraite, écoutant peu à la vérité les discours qu'on s'empressait de me tenir, je recueillais avec soin ceux qu'on cherchait à me cacher. Cette utile curiosité, en servant à m'instruire, m'apprit encore à dissimuler forcée souvent de cacher les objets de mon attention aux yeux qui m'entouraient, j'essayai de guider les miens à mon gré ; j'obtins dès lors de prendre à volonté ce regard distrait que depuis vous avez loué si souvent. Encouragée par ce premier succès, je tâchai de régler de même les vers mouvements de ma figure. Ressentais-je quelque chagrin, je m'étudiais à prendre l'air de la sécurité, même celui de la joie ; j'ai porté le zèle jusqu'à me causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l'expression du plaisir. Je me suis travaillée avec le même soin et plus de peine pour réprimer les symptômes d'une joie inattendue. C'est ainsi que j'ai su prendre sur ma physionomie cette puissance dont je vous ai vu quelquefois si étonné. J'étais bien jeune encore, et presque sans intérêt : mais je n'avais à moi que ma pensée, et je m'indignais qu'on pût me la ravir ou me la surprendre contre ma volonté. Munie de ces premières armes, j'en essayai l'usage: non contente de ne plus me laisser pénétrer, je m'amusais à me montrer sous des formes différentes; sûre de mes gestes, j'observais mes discours ; je réglais les uns et les autres, suivant les circonstances, ou même seulement suivant mes fantaisies: dès ce moment, ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle qu'il m'était utile de laisser voir. [...]