La richesse dans la pauvreté
Rimbaud insiste sur sa pauvreté matérielle avec des images concrètes : "poches crevées", "unique culotte", "large trou". L'allitération en R rend ces détails encore plus rugueux et peu poétiques.
Mais regarde les déterminants possessifs : "mes étoiles", "mon auberge"... Il transforme la nature entière en sa propriété ! Le ciel infini avec la "Grande Ourse" devient sa richesse véritable.
La comparaison avec le Petit Poucet est géniale : là où le personnage de conte sème des cailloux, Rimbaud sème des rimes. Ce zeugma montre que la poésie le guide comme les cailloux guidaient le héros.
La Muse apparaît dès le vers 3, associée à la nature. Rimbaud se dit son "féal" - il obéit à la poésie comme un chevalier à son seigneur.
💡 À noter : Rimbaud brise la structure du sonnet traditionnel - ses tercets ne sont pas indépendants syntaxiquement, preuve de son audace créatrice !