Analyse du poème
Premier mouvement v.1−9 : Un univers mystérieux
Les forêts deviennent des "bêtes qui attendent la nuit" - une métaphore saisissante qui les transforme en créatures vivantes. Dorion multiplie les verbes d'action (lécher, gratter, boire) qui sollicitent nos sens et créent une atmosphère presque primitive.
Le vers isolé "mes forêts sont une planète silencieuse" introduit une dimension cosmique. Ce silence spatial contraste avec le mouvement constant, créant une tension entre immobilité apparente et vie secrète.
Second mouvement v.10−19 : Refuge contre les écrans
Dorion oppose la "nature morte" des peintures aux vraies forêts. Sa critique est claire : nous regardons la nature sur nos écrans "sans jamais les voir" réellement.
Le néologisme "facebookinstagramtwitter" (sans espaces) désacralise les réseaux sociaux. Face à cette vitesse digitale, les forêts offrent un "verbe qui se conjugue lentement" - un rythme humain et naturel.
💡 Clé de lecture : Le poème finit sur "la demeure" - les forêts deviennent notre vraie maison spirituelle, loin du virtuel.