La métamorphose sublime
Le second mouvement du texte décrit la transformation héroïque de Quasimodo aux yeux de la foule. C'est précisément sa laideur, associée à la grandeur de son acte, qui provoque l'émerveillement : "Alors les femmes riaient et pleuraient, la foule trépignait d'enthousiasme".
Hugo insiste sur ce paradoxe bouleversant : "Il était beau, lui, cet orphelin, cet enfant trouvé, ce rebut". Sa triple marginalisation (orphelin, enfant abandonné, difforme) rend son geste encore plus admirable. Il devient soudain "auguste et fort", capable de défier l'ordre établi avec la légitimité d'une justice supérieure.
La confrontation entre Quasimodo et la société qui l'a rejeté prend une dimension presque mystique. Le texte oppose "cette justice humaine" corrompue à "la force de Dieu" qui s'incarne dans le geste du sonneur. L'infirme devient ainsi l'instrument d'une providence divine, capable de briser à lui seul toute "la force du roi".
🔑 La dernière phrase révèle toute la portée sociale du roman : "C'étaient les deux misères extrêmes de la nature et de la société qui se touchaient et qui s'entraidaient." Hugo célèbre ici la solidarité des exclus contre l'injustice du monde.