Premier mouvement : La déclaration lyrique (lignes 1-14)
Perdican commence par s'exclamer "Insensés que nous sommes !", révélant enfin ses véritables émotions. Pour la première fois, il utilise "nous" dans "nous nous aimons", reconnaissant leur lien amoureux. Les métaphores du "songe" et du "rêve" montrent qu'ils ont été perdus dans leurs illusions.
Il s'adresse ensuite à Dieu avec solennité : "Ô mon Dieu, le bonheur est une perle si rare". Cette métaphore filée autour de la mer compare leur bonheur à un trésor précieux qu'ils n'ont pas su préserver. Perdican avoue leur immaturité en se comparant à des "enfants gâtés".
L'anaphore "Il a bien fallu" donne une impression de fatalité : leur amour semble détruit par des forces supérieures. Camille répond enfin : "Oui, nous nous aimons, Perdican", un aveu longtemps retenu qui se déverse en propositions juxtaposées.
La didascalie "(Il l'embrasse)" fait croire à un dénouement heureux, mais ce bonheur sera de courte durée.
💡 À retenir : L'épanadiplose (répétition au début et à la fin) avec "Insensés" boucle le discours de Perdican sur une prise de conscience douloureuse.