Portrait de l'adolescent et techniques poétiques
L'adolescence fougeuse du narrateur se traduit par un champ lexical du feu : "ardente", "brûlait", "rouge". Cette passion se double d'une soif de découverte immense, symbolisée par les comparaisons grandioses (le cœur qui brûle comme un temple).
Les images et métaphores transforment la réalité : le Kremlin devient un "gâteau tartare croustillé d'or", mêlant modernité et tradition. Cette métamorphose poétique montre comment l'imagination du jeune poète transfigure ce qu'il voit.
L'envol final avec les "pigeons du Saint-Esprit" et les "mains qui s'envolent" symbolise la libération créatrice. L'anaphore du mot "dernier" marque une rupture, une fin qui s'ouvre sur l'infini ("la mer").
Cendrars, comme Rimbaud avant lui, fait du voyage un moyen d'émancipation poétique. Le Transsibérien devient l'outil de cette quête de liberté absolue.
Pour tes révisions : Retiens les trois mouvements clés - le voyageur, l'ébullition des émotions, et l'envol libérateur qui structure tout le passage.